La nouvelle a fait l’effet d’une bombe en Espagne : Velocity Sport Limited (VSL), déjà propriétaire de Burnley en Premier League depuis 2019, vient de finaliser l’acquisition du RCD Espanyol Barcelone. Pour environ 130 millions d’euros, le club catalan change de mains cinq ans après son entrée dans le giron de la Rastar Group de Chen Yansheng. Cette opération marque une étape majeure dans le phénomène de multi-ownership qui fait débat au sein du football européen.
Un double projet ambitieux entre Angleterre et Espagne
Depuis le rachat de Burnley, club promu à l’époque, VSL a mis en place une stratégie de croissance axée sur la vision à long terme et l’investissement dans la formation. À Turf Moor, les Clarets ont vu émerger de jeunes talents tout en se maintenant régulièrement dans le haut de tableau de la Premier League. Espanyol, de son côté, sort de plusieurs saisons en dents de scie, marquées par deux descentes en Segunda et un récent maintien acquis à l’arraché la saison dernière.
Pour Romain, passionné de football et supporter inconditionnel de Manchester United et du Paris Saint-Germain, cette acquisition symbolise une chance unique de créer des synergies entre deux compétitions majeures. Il imagine déjà des prêts de jeunes joueurs anglais en Catalogne pour gagner en maturité, ou des échanges de bonnes pratiques autour de l’encadrement sportif, des centres de formation et du data analytics.
Ce que dit la règlementation de l’UEFA
- Principe de multi-ownership : autorisé tant que les clubs concernés n’évoluent pas simultanément dans les mêmes compétitions internationales.
- Un seul représentant possible par propriétaire : Burnley et Espanyol ne pourront pas jouer ensemble en Ligue Europa ou Ligue des Champions.
- Objectif affiché par l’UEFA : préserver l’intégrité sportive tout en tolérant le développement d’infrastructures et de projets durables.
Ainsi, même si VSL détient désormais deux clubs dans des championnats différents, il ne pourra aligner qu’un seul d’entre eux dans les compétitions UEFA. Cette contrainte impose une hiérarchisation des objectifs sportifs et financiers : miser sur la qualification européenne de l’un ou de l’autre, en fonction des opportunités du moment.
Un passé récent contrasté pour Espanyol
Chen Yansheng avait racheté 99,6 % des parts du club en 2015. Sous sa direction, les Pericos ont connu des montagnes russes : deux relégations (2016-2017 et 2019-2020) mais aussi un retour en force dès la saison suivante. Le maintien obtenu in extremis lors de l’exercice 2024-2025 a redonné un peu de fierté aux supporters qui réclamaient un projet à la fois ambitieux et stable.
Romain se souvient des soirées intenses face au Barça au RCDE Stadium, de la ferveur des ultras catalans et de ces matchs âprement disputés contre le Real Madrid ou l’Atlético. Il imagine déjà des derbys à nouveau relevés et un centre de formation repensé pour attirer des jeunes talents espagnols et internationaux.
Les enjeux financiers et sportifs pour VSL
- Renforcer les infrastructures : modernisation du stade, des installations d’entraînement et des centres de formation.
- Optimiser la détection de talents : réseau de scouts entre Burnley et Espanyol pour mutualiser l’observation des jeunes joueurs.
- Créer un modèle durable : équilibre entre ventes de joueurs, prêts stratégiques et maintien dans l’élite économique de chaque championnat.
- Valoriser la marque : développement du merchandising, partenariats locaux et visibilité internationale grâce à la double présence en Angleterre et en Espagne.
Pour un fan de Manchester et du PSG, l’idée de voir un même actionnaire déployer un modèle gagnant à Burnley et à Espanyol suscite un mélange d’enthousiasme et de prudence. Enthousiasme, parce que les promesses d’un projet long terme sont là ; prudence, car les exemples de multi-ownership ratés ne manquent pas en Europe.
Réactions des supporters et du vestiaire
Les socios d’Espanyol ont accueilli cette nouvelle avec une curiosité mêlée de défiance. Après presque dix ans passés sous la houlette de Chen, ils craignent un virage trop tourné vers la rentabilité, au détriment de l’identité locale. Romain, lui, voit dans cette acquisition l’opportunité de redynamiser un club au riche passé et de lui offrir les moyens de rivaliser avec les grands d’Espagne.
Sur le terrain, l’effet VSL se fera sentir dès la prochaine fenêtre de transferts. Le coach pourrait bénéficier d’un vivier élargi de joueurs, des jeunes prêtés par Burnley jusqu’à des professionnels nourris au foot espagnol. Les discussions quant à une éventuelle politique de double licence pour certains jeunes footballeurs anglais pourraient même naître dans les jours à venir.
Perspectives pour la saison à venir
Espanyol devra avant tout assurer son maintien en Liga avant de penser à l’Europe. Avec un budget renforcé et une organisation repensée, l’objectif pourrait être de viser une place dans la première moitié de tableau, tout en continuant à miser sur la formation de jeunes espoirs. Burnley, de son côté, continue son parcours en Premier League, fort de sa stabilité financière et de son style de jeu offensif, qui pourrait inspirer l’Espanyol.
Pour Romain, qui suit chaque week-end les exploits de Manchester United et du PSG, l’idée de voir jaillir des pépites communes à Burnley et Espanyol est excitante. Il se projette déjà en Coupe d’Europe, se demandant lequel des deux clubs sera le premier à décrocher un billet pour la Ligue Europa. Une chose est sûre : la saison 2025-2026 promet d’être riche en enseignements pour ce nouvel empire du football.