En tant que passionné invétéré de football qui suit les performances de Manchester et de Paris avec la même ferveur, je ne pouvais passer à côté de la récente sortie de Karl-Heinz Rummenigge. L’ancienne gloire du Bayern Munich n’a pas tari d’éloges sur son club, mais a réservé de sévères critiques aux deux géants anglais, Liverpool et Newcastle, après un été de transferts où plus de 3,2 milliards de livres ont été dépensés en Premier League.
Un mercato record en Premier League
Jamais le football anglais n’avait vu un tel enthousiasme financier. Cette fenêtre de transferts a enregistré un total de plus de 3,2 milliards de livres dépensés par les clubs de Premier League. Liverpool, en tête de liste, a aligné 446,5 millions pour renforcer son effectif, tandis que Newcastle se classe quatrième avec 256,3 millions déboursés. Seules Chelsea (296,5 M£) et Arsenal (267 M£) les devancent respectivement au classement, faisant de Liverpool et Newcastle un duo à plus de 700 millions investis.
Les piques de Rummenigge contre Newcastle
Karl-Heinz Rummenigge, ancien buteur – plus de 200 réalisations pour le Bayern entre 1974 et 1984 – et ex-directeur du club, n’a pas mâché ses mots. Selon lui, Newcastle a commis un « acte de folie financière » en offrant jusqu’à 69 millions de livres pour le jeune Nick Woltemade, 23 ans, recruté cet été. Rummenigge estime que cette somme est disproportionnée pour un joueur encore en phase de découverte du haut niveau et suggère que son propre club aurait pu égaler l’offre s’il l’avait souhaité.
Le cas Florian Wirtz : Liverpool ou Bayern ?
Autre cible de son courroux : Florian Wirtz. Le prodige de 22 ans recruté par Liverpool pour 116 millions a rapidement vu son statut de transfert record des Reds éclipsé par celui d’Alexander Isak (125 M£). Rummenigge regrette que le milieu offensif allemand n’ait pas choisi le Bayern Munich, club qu’il juge plus apte à exploiter son potentiel. « Je le répète, ce joueur serait mieux chez nous qu’à Liverpool », a-t-il confié, soulignant son attachement à proposer un cadre optimal à ses talents.
Les priorités budgétaires du Bayern Munich
Pourtant, le Bayern n’est pas resté inactif. Plutôt que de céder à la surenchère, les champions d’Allemagne ont investi 65,5 millions pour rapatrier Luis Díaz en provenance de Liverpool, ainsi que dans la signature de Nicolas Jackson, issu de Chelsea. En parallèle, le club a consolidé son effectif en misant sur Michael Olise, Harry Kane ou Kim Min-jae ces dernières saisons. Cette stratégie « sérieuse et solide », selon Rummenigge, vise à concilier succès sportif et stabilité financière.
Le coup de gueule contre le pouvoir des agents
En marge des transferts, Rummenigge s’est aussi insurgé contre la toute-puissance des agents : « Les clubs ne doivent pas devenir les jouets des représentants des joueurs. Lorsqu’on dit “non”, c’est non, pas un centimètre de plus ». Cette prise de position rappelle que la maîtrise du recrutement reste une condition sine qua non pour préserver l’équilibre économique et sportif d’un club.
Débuts mitigés pour Woltemade et Wirtz
- Nick Woltemade (Newcastle) : Entré à Newcastle contre Wolverhampton, il a offert la victoire dès ses débuts (1-0). Cependant, il n’a pas brillé en Ligue des champions contre Barcelone, ni en Premier League face à Bournemouth, et reste en quête de sa première titularisation complète.
- Florian Wirtz (Liverpool) : Avec 89 minutes jouées contre Arsenal et 87 contre Burnley, il n’a pas encore débloqué son compteur but ou passe décisive en sept apparitions. Moins de 30 minutes disputées face à Everton confirment un démarrage en fanfare… sans les statistiques.
Wirtz, dans une récente interview, reste confiant : « Je sais ce dont je suis capable. Je vais marquer bientôt, il ne faut pas tout voir en fonction du temps de jeu. Ça va venir », a-t-il assuré.
En tant que supporter de Manchester United et du Paris Saint-Germain, j’observe avec intérêt ce contraste entre débauche d’argent outre-Manche et approche plus mesurée du Bayern. Avec Rummenigge pour garant, Munich mise sur la performance durable plutôt que sur la flambée de dépenses à tout-va.