4-0 historique pour Stuttgart, mais la star Stiller quitte le match en larmes : que s’est-il passé ?

Un match crucial pour le VfB Stuttgart

Après presque quatre mois de disette à domicile, le VfB Stuttgart retrouvait enfin son public pour la réception du FC Augsburg. L’enjeu était de taille : renouer avec la victoire devant ses supporters, et relancer un moral mis à rude épreuve par une série de six défaites consécutives au Mercedes-Benz Arena. Dès l’entame de la rencontre, l’intensité se faisait sentir, signe que les joueurs de Sebastian Hoeneß avaient bien l’intention de tourner la page.

Le tournant : le carton rouge pour Augsburg

Ce qui semblait être une partie équilibrée bascula très tôt en faveur des Schwaben. À la 8e minute, Atakan Karazor s’infiltre dans la surface et pousse le ballon au fond des filets suite à un cafouillage dans la défense adverse. L’ouverture du score libère les locaux, mais c’est un incident beaucoup plus dramatique qui va complètement déstabiliser le match.

À la 12e minute, Samuel Essende, attaquant du FCA, commet un tacle dangereux sur Angelo Stiller, le métronome du milieu stuttgartois. Initialement sanctionné d’un simple carton jaune, l’arbitre décide toutefois de visionner l’action à l’écran et transforme finalement la sanction en expulsion directe. Privé de leur buteur, Augsburg se retrouve déjà en infériorité numérique, et, dans la foulée, Stiller quitte le terrain en larmes, sous le regard impuissant de l’entraîneur Hoeneß.

Une seconde période expéditive

La domination du VfB ne faiblit pas après la pause. À la 51e minute, Nick Woltemade, entré dans la rotation offensive, se joue de la défense pour placer une frappe en pivot magistrale qui trompe Finn Dahmen. L’écart se creuse et la confiance grandit.

En quête de rythme et de dynamisme, Stuttgart accélère le tempo. À la 80e minute, Enzo Millot, déjà auteur de débordements intéressants, adresse un joli enroulé qui termine sa course dans la lucarne du gardien adverse. Les filets tremblent une troisième fois, et le suspense est définitivement évacué.

Enfin, dans le temps additionnel (87e), c’est Ermedin Demirović, fraîchement entré en jeu, qui parachève l’affaire : sur un centre millimétré, sa tête croisée ne laisse aucune chance à Dahmen et scelle le score à 4-0.

Le casse-tête Hoeneß : l’incertitude autour de Stiller

La fête est toutefois assombrie par la blessure d’Angelo Stiller. Sous traitement sur la pelouse, le jeune international allemand a rapidement été évacué vers les vestiaires, contraint de quitter le terrain avec des béquilles. Après la rencontre, Sebastian Hoeneß s’est montré prudent :

• Impossible pour l’instant de confirmer la gravité exacte de la blessure, suspectée comme une lésion ligamentaire.
• L’objectif du club est de tout mettre en œuvre pour que Stiller puisse disputer la finale de la Coupe d’Allemagne, programmée le 24 mai à Berlin contre Arminia Bielefeld.
• La date du prochain entraînement médicalisé devrait apporter plus de précisions sur sa capacité à récupérer à temps.

Par ailleurs, deux autres remplaçants (Yannik Keitel et Finn Jeltsch) ont dû eux aussi laisser prématurément le terrain, avant même la pause. Sur ces points, Hoeneß a tenu à rassurer : « Pour Keitel et Jeltsch, rien de grave, ils devraient pouvoir poursuivre la saison normalement. »

Un bol d’air avant la fin de saison

Si la qualification en Coupe d’Europe semble désormais hors de portée pour Stuttgart via le championnat, cette victoire procure un bol d’oxygène salutaire avant le dernier acte de la saison. Le scénario est simple :

• Les Schwaben terminent le championnat avec un regain de confiance.
• L’attention se tourne vers la finale de Berlin, unique barrière pour une participation à la Ligue Europa Conférence la saison prochaine.
• Le repos et la préparation de Stiller deviennent des priorités absolues.

Du côté d’Augsburg, la déroute confirme une troisième défaite consécutive et scelle définitivement la fin de saison difficile des Bavarois. Pour Romain, qui suit avec passion chaque match de chaque championnat, ce 4-0 est une preuve éclatante que, dans le football, tout peut basculer en quelques instants : un carton rouge, une blessure clé et une seconde période maîtrisée suffisent à inverser le cours des événements.