En ce début d’octobre, la Fédération européenne de football (UEFA) a accepté, non sans réticence, de délocaliser deux rencontres de championnat en dehors de leur pays d’origine. C’est une première qui bouscule un principe fondamental : jouer à domicile devant ses propres supporters. Pour un passionné comme moi, Romain, qui suit tous les championnats du globe et vibre pour Manchester et le Paris Saint-Germain, cette annonce marque un tournant historique, à la fois fascinant et inquiétant.
Des demandes audacieuses de la RFEF et de la FIGC
Les demandes venaient de loin : la fédération espagnole (RFEF) souhaitait organiser le choc de La Liga entre Villarreal et le FC Barcelone à Miami au mois de décembre. De son côté, la fédération italienne (FIGC) proposait de faire venir le duel de Serie A AC Milan – Como 1907 à Perth, en Australie, le 6 février, en raison du calendrier serré lié aux Jeux olympiques d’hiver.
- La Liga à Miami : Casablanca sur mer ? Le RFEF misait sur l’énorme communauté latino-américaine et américaine pour remplir le Hard Rock Stadium.
- Serie A à Perth : une opération de communication pour diffuser l’image du « Made in Italy » dans le Pacifique, tout en dégageant de nouveaux revenus.
Une décision prise à contrecœur
Après un premier report en septembre à Tirana, l’Exécutif de l’UEFA s’est finalement réuni à nouveau pour trancher. Le verdict est tombé : approbation exceptionnelle des deux demandes, sous la pression d’un cadre réglementaire FIFA jugé « trop flou ». Aleksander Ceferin, président de l’UEFA, a souligné que cette validation restait « une exception » et ne devait en aucun cas devenir un précédent.
Les motivations financières et médiatiques
Immanquablement, l’aspect économique a compté dans la balance. Ces opérations permettent :
- d’attirer de nouveaux sponsors et diffuseurs audiovisuels sur des marchés en plein essor,
- d’augmenter les recettes de billetterie dès lors que les stades à l’étranger sont vendus à prix d’or,
- d’offrir une vitrine mondiale aux clubs, profitant de l’attractivité de stars comme Pedri à Barcelone ou Theo Hernández au Milan AC.
Le cri d’alarme des supporters
Privés de leurs rendez-vous traditionnels, les aficionados de Villarreal, Barcelone, Milan et Como ont manifesté leur colère. Ils craignent :
- la perte de l’âme du club et de l’atmosphère si particulière des stades,
- un déséquilibre sportif, si l’adversaire est plus frais physiquement après un long déplacement,
- une fracture sociale, car les billets à l’étranger seront hors de portée des abonnés habituels.
Les arguments en faveur de l’intégrité
Malgré tout, Ceferin tient à rassurer : « Notre priorité reste l’intégrité des compétitions nationales. » La règle est désormais claire : seuls ces deux matchs sont concernés et aucun autre transfert international de dates ou de lieu ne sera autorisé sans consultation préalable des 55 associations.
Un précédent à double tranchant
À l’heure où le football cherche à se mondialiser toujours plus, cette décision ouvre une voie inédite. Pour un fan invétéré comme moi, qui suit la Premier League à Manchester et la Ligue 1 à Paris, je vois les avantages marketing, mais je redoute aussi l’uniformisation du spectacle et la perte du terroir. Qui ne rêverait pas de voir un PSG–Marseille à New York ? Pourtant, est-ce là l’avenir que nous voulons pour notre passion ?
Ce qui attend les prochaines saisons
Dans les prochains mois, l’UEFA et la FIFA doivent clarifier leur règlement. Les clubs européens devront démontrer qu’un déplacement à l’étranger sert un intérêt sportif avéré, et non uniquement financier. Les supporters, quant à eux, pourraient demander un droit de veto, voire des compensations financières lorsqu’un match leur échappe.
Au-delà du simple match de club
Plus qu’une lubie des dirigeants, cette autorisation révèle une fracture profonde entre l’élite du football et ses racines populaires. Pour mon blog, c’est un sujet de débat sans fin : jusqu’où le ballon rond doit-il s’émanciper du public qui l’a fait roi ? Entre innovation et tradition, l’équilibre reste à inventer.
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