Un début de saison cauchemardesque suivi d’un renvoi éclair
Rangers FC a pris tout le monde de court en annonçant le licenciement de Russell Martin après seulement huit journées de championnat. À peine nommé, le coach de 39 ans n’aura remporté qu’un seul match – face à Livingston (2-1) grâce à un but de Max Aarons dans le temps additionnel – avant de payer cash un démarrage en fanfare manqué.
Les erreurs tactiques et le malaise dans le vestiaire
Plusieurs facteurs ont précipité la chute de Martin :
- Une rigidité tactique : le technicien semblait campé sur son plan sans tenir compte des ajustements nécessaires face aux styles variés de la Premiership écossaise.
- Un conflit interne : la gestion de Nico Raskin, accusé de fuir des informations vers la presse, a créé une fracture entre l’encadrement et certains joueurs.
- Une ambiance délétère : après un match nul à Falkirk, Martin a dû quitter le stade sous escorte policière tant la tension était à son comble.
Ces dysfonctionnements ont fini par coûter cher à l’ancien entraîneur de Swansea, qui n’a jamais réussi à gagner la confiance des supporters ni à bâtir un groupe solide.
Des 49ers group qui prennent leurs responsabilités
Fait rarissime dans le football moderne : les propriétaires de Rangers – le « 49ers group » – ont publié une lettre ouverte dans laquelle ils avouent leur tort. Andrew Cavenagh (président) et Paraag Marathe (vice-président) n’ont pas cherché à dissimuler leur part de responsabilité :
- « Nous n’avons pas fait les bons choix », ont-ils reconnu dès l’entame de leur communiqué.
- « Nous nous sommes trompés en recrutant Russell et son staff ; c’est à nous de corriger le tir. »
- Ils ont également exprimé leur frustration aux côtés de celle des fans : « Vos résultats ne sont pas acceptables, nous le savons. »
Un recrutement sous haute tension
Le club a immédiatement lancé un processus de sélection pour dénicher le successeur idéal. Kevin Thelwell, le directeur sportif, et son équipe ont reçu pour mission de :
- Conduire « une recherche rigoureuse et réfléchie » pour trouver un technicien capable de relever le défi européen et national.
- Associer étroitement la direction exécutive à chaque étape, garantissant ainsi une décision rapide et cohérente.
- Préserver la stabilité du vestiaire pendant la transition, en rassurant les joueurs sur le long terme.
Le communiqué insiste sur une vision à long terme, avec un plan d’investissement pour Ibrox et la structuration d’un encadrement solide sous la houlette de Patrick et de Kevin.
La leçon à retenir pour Celtic et les autres géants écossais
Comme supporter inconditionnel de Manchester et du Paris Saint-Germain, je ne peux qu’admirer cette transparence. À l’inverse, du côté de Celtic, certains dirigeants (Michael Nicholson, Chris McKay, Peter Lawwell) peinent à reconnaître leurs propres errements – notamment après un mercato raté – et préfèrent pointer du doigt les règles de l’UEFA ou des influences extérieures.
Le contraste est saisissant :
- Rangers assume son échec et agit immédiatement.
- Celtic s’enlise dans les justifications et repousse toute remise en question.
Au final, les fans réclament avant tout de la sincérité et une direction capable de tirer les enseignements du passé.
Les enjeux sportifs à venir
Avec un effectif regorgeant de talents – des cadres expérimentés aux jeunes prometteurs – Rangers dispose de la matière première pour rebondir. La pression reste néanmoins énorme :
- Conserver une compétitivité en Premiership malgré le changement de manager.
- Briller en Ligue Europa pour redorer le blason européen du club.
- Poursuivre les projets de rénovation d’Ibrox, engagés par les nouveaux propriétaires.
En tant que passionné de foot, je suivrai de près ce mercato hivernal et la nomination du nouvel entraîneur. L’équilibre entre transparence institutionnelle et performance sportive pourrait bien devenir un modèle pour d’autres clubs en manque de direction.
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