Un démarrage en demi-teinte à Anfield
Il y a tout juste douze semaines, Alexander Isak quittait Newcastle United pour rejoindre Liverpool contre un chèque record de 125 millions de livres. L’attaquant suédois, recruté pour apporter un feu d’artifice offensif aux Reds, se retrouve aujourd’hui sous les projecteurs… mais pour des raisons moins reluisantes.
Sur un salaire estimé à 300 000 £ par semaine, son arrivée a déjà coûté plus de 3,6 millions de livres au club. Face à cette mise financière spectaculaire, le rendement sportif est décevant : un seul but inscrit lors de ses neuf premières apparitions, et jamais un match complet disputé.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes
Pour mieux cerner la situation, rappelons son tableau de bord personnel depuis ses débuts :
- 17 septembre (Ligue des champions) : Liverpool 3-2 Atlético Madrid, 58 minutes jouées, 0 but
- 20 septembre (Premier League) : Liverpool 2-1 Everton, 23 minutes, 0 but
- 23 septembre (Carabao Cup) : Liverpool 2-1 Southampton, 45 minutes, 1 but
- 27 septembre (PL) : Crystal Palace 2-1 Liverpool, 84 minutes, 0 but
- 30 septembre (LDC) : Galatasaray 1-0 Liverpool, 28 minutes, 0 but
- 4 octobre (PL) : Chelsea 2-1 Liverpool, 74 minutes, 0 but, 1 passe décisive
- 19 octobre (PL) : Liverpool 1-2 Manchester United, 72 minutes, 0 but
- 22 octobre (LDC) : Eintracht Francfort 1-5 Liverpool, 45 minutes, 0 but
- 22 novembre (PL) : Liverpool 0-3 Nottingham Forest, 68 minutes, 0 but
Au total, 497 minutes, 1 but, 1 passe décisive.
Isak, un flop précoce aux yeux des supporters
Malgré la flamme de l’espoir, une partie des fans ne cache plus leur frustration. Sur les réseaux sociaux, le mot « flop » revient en boucle. Les observateurs regrettent déjà la folie et l’impact de Darwin Núñez, parti à Al-Hilal cet été. Au-delà du manque de réalisations, on évoque aussi :
- Une préparation physique insuffisante, avec des signes de fatigue répétés ;
- Un manque de synchronisation avec ses partenaires, faute de pré-saison complète ;
- Une gestuelle parfois passive et une étonnante lenteur d’exécution dans la surface.
Qui porte la responsabilité de ce démarrage raté ?
La question mérite d’être débattue. Deux principaux acteurs sont pointés du doigt :
- Alexander Isak lui-même : en refusant de s’entraîner à Newcastle dans les dernières semaines de préparation, il a sacrifié sa mise en route et payé le prix fort en arrivant à Liverpool sans rythme.
- Le club de Liverpool : malgré une identification tôtive du joueur comme cible prioritaire, le dossier a traîné jusqu’au dernier jour du mercato. Résultat : un attaquant star mais non prêt physiquement, débarqué dans une période de forte intensité.
Un profil en décalage avec le système d’Arne Slot ?
Au-delà de la préparation, surgit une autre interrogation : Isak était-il le joueur idéal pour le style de jeu pratiqué par Arne Slot ? Le Néerlandais a construit son animation offensive autour :
- d’un pressing haut et coordonné,
- d’une récupération rapide du ballon,
- d’une mobilité constante pour déstabiliser les blocs bas.
Or, Alexander Isak est un attaquant plutôt tourné vers l’exploitation des transitions rapides, des espaces dans le dos des défenseurs et des combinaisons en profondeur. À Newcastle, ses 52 buts en deux saisons reposaient sur des flèches à accélération fulgurante. À Liverpool, l’adversaire se protège mieux, reste compact et ne lui offre que peu de couloirs de tir. Résultat : Isak passe parfois de longs passages coincé entre deux axiaux, sans service digne de ce nom.
Hugo Ekitike en embuscade
Pour couronner le tout, Liverpool avait déjà recruté Hugo Ekitike quelques semaines avant Isak. Le Français, plus en phase avec l’intensité et le mouvement exigés, apparaît aujourd’hui plus performant sur le pré. Son pressing constant et sa disponibilité devant le ballon ont séduit le staff technique, qui se demande si la balance ne penche pas déjà en sa faveur pour les prochaines titularisations.
Le verdict reste ouvert
Le feuilleton Isak ne fait que débuter. En tant que passionné de football, je garde confiance dans le talent de l’attaquant suédois. Il lui faudra toutefois plus de temps, de séances de travail individualisées et un transfert de confiance pour se métamorphoser en leader offensif à Anfield. Reste à voir si Liverpool saura accélérer ce processus et si Isak répondra présent lors des prochaines échéances décisives.

More Stories
Lens en tête : la surprise de la saison qui menace le royaume du PSG — découvrez pourquoi tout le Nord y croit
Choc à Monaco : le PSG s’effondre malgré la supériorité numérique — et un geste de Kehrer change tout !
Leeds abandonné par les 49ers : le scandale qui pourrait coûter la Premier League aux Whites