23 juin 2025

VfB Stuttgart : démission choc d’une dirigeante, le club en plein chaos !

Un séisme à Stuttgart

Le VfB Stuttgart, champion surprise de la Coupe d’Allemagne la saison dernière, traverse actuellement une crise inédite… dans ses propres coulisses. Dimanche 22 juin 2025, Beate Beck-Deharde, membre influente du conseil de surveillance, a annoncé sa démission avec effet immédiat. Une nouvelle qui a pris de court supporters, journalistes et partenaires du club, habitués à la stabilité d’une gouvernance reposant sur le modèle de la « 50+1 ». Alors que les Schwaben s’apprêtent à retrouver la Bundesliga et préparent leur mercato, ce coup de tonnerre fait craindre une désorganisation profonde.

Des accusations choc

  • « Transparence inacceptable » : le directoire ne fournirait pas les informations nécessaires au conseil de surveillance.
  • « Manque de processus » : absence de règles claires pour valider les décisions importantes.
  • « Culture de l’information déséquilibrée » : les élus du conseil seraient tenus à l’écart des débats clés.
  • Tentative d’influence : le directoire chercherait à orienter les votes du conseil selon ses propres intérêts.

Dans sa lettre de démission, citée par le magazine « kicker », Beck-Deharde fait référence à des réunions où, selon elle, le directoire aurait sciemment limité l’accès à certains rapports financiers et stratégiques. Elle évoque également des prises de décision économiques majeures – comme des investissements en infrastructures et la gestion des droits TV – qui auraient été menées dans l’opacité.

Qui est Beate Beck-Deharde ?

Entrepreneure reconnue dans le Bade-Wurtemberg, Beck-Deharde avait rejoint le conseil de surveillance du VfB en 2021, forte de ses expériences dans l’industrie et la finance. Elle représentait la voix des actionnaires membres, chargée de veiller au respect de la réglementation interne et nationale. Sa démission, sourcée auprès de plusieurs médias régionaux, révèle le niveau de tension atteint entre le directoire opérationnel et l’organe chargé de le contrôler.

La riposte du VfB Stuttgart

Face aux accusations, le club a réagi dans la foulée. Dietmar Allgaier, président du conseil de surveillance et figure historique du VfB, a exprimé son « surprise » et son « incompréhension » quant à la manière dont Beck-Deharde a rendu public son départ. Il a fermement nié toute entorse au principe 50+1, affirmant que les membres, et donc le conseil de surveillance, conservent bien « 50% des droits de vote plus une voix » face aux investisseurs externes.

Dans un communiqué, le VfB précise que les processus de gouvernance ont été renforcés ces derniers mois, avec la mise en place de comités dédiés aux finances, au marketing et au sportif, et que le conseil dispose d’un accès direct aux documents stratégiques. Allgaier a qualifié les propos de « substanciellement erronés », estimant qu’ils « portent atteinte à l’intégrité des organes et des personnes en place ».

Les enjeux financiers et sportifs

Cette crise survient à un moment crucial : le club doit finaliser sa préparation pour la saison 2025-2026. Le directeur sportif négocie avec plusieurs agents pour prolonger les contrats de jeunes talents et attirer des renforts en attaque et au milieu de terrain. Or, l’incertitude diffusive freinera sans doute la prise de décision. Des sponsors et partenaires, sensibles à la stabilité managériale, pourraient même revoir leurs engagements ou conditionner leurs investissements à des garanties supplémentaires.

Sportivement, le coach et son staff devront conserver l’adhésion du vestiaire. Les joueurs, déjà concentrés sur la reprise, pourraient être troublés par ces conflits de gouvernance, alors que la performance collective repose sur une ambiance sereine et une vision partagée.

Le poids de la règle 50+1

La fameuse « 50+1 », système de propriété unique en Europe, est au cœur de la discorde. Conçue pour éviter qu’un investisseur prive les membres de leur pouvoir décisionnel, elle se heurte aujourd’hui à la pression financière croissante des droits TV et des exigences européennes. Plusieurs clubs ont déjà obtenu des dérogations, suscitant l’émoi des puristes. À Stuttgart, Beck-Deharde estimait que la règle n’était plus appliquée de façon concrète, mais plutôt « théorique ».

Un appel à la transparence interne

Cette affaire montre à quel point la gouvernance des clubs modernes exige un équilibre délicat entre performance sportive, rentabilité économique et implication des membres. Les fans stuttgardois, fidèles et passionnés, observent désormais la capacité de leur club à restaurer un climat de confiance. Le prochain conseil de surveillance devra impérativement nommer un successeur, clarifier les procédures de communication et s’assurer que le modèle 50+1 joue pleinement son rôle de garde-fou.

Les prochaines étapes

Les semaines à venir seront cruciales : audit interne, révision des statuts, rencontres entre actionnaires et responsables du directoire. Seule une remise en ordre rapide permettra au VfB Stuttgart de se recentrer sur l’essentiel : renouer avec les ambitions sportives et offrir aux supporters un projet clair, en Bundesliga comme en Coupe.