Le contexte : l’absence prolongée de ter Stegen
Depuis l’annonce officielle de l’opération du dos subie par Marc-André ter Stegen, c’est tout le football allemand qui retient son souffle. L’international du FC Barcelone, auteur de prestations solides ces dernières saisons, sera éloigné des pelouses pour environ trois mois. Pour Romain, passionné invétéré suivi de ses supporters à Manchester et Paris, cette nouvelle jette une ombre sur l’équilibre du poste de gardien de but en sélection nationale.
À moins d’un an de la Coupe du Monde, la question brûlante est la suivante : qui portera le maillot numéro 1 de l’Allemagne dans les filets ? Faut-il rappeler que ter Stegen, malgré un début de saison mitigé en Catalogne, s’était parfaitement relancé sous les couleurs blaugrana avant de se blesser ? Les débats se succèdent et deux voix majeures ont récemment alimenté la controverse : celles de Lothar Matthäus et de Dietmar Hamann.
L’avis tranché de Lothar Matthäus
Champion du Monde 1990 et légende du FC Bayern, Lothar Matthäus n’y va pas par quatre chemins. Interrogé sur Sky, il a mis en garde Julian Nagelsmann :
- « Marc-André ter Stegen va devoir passer par une nouvelle phase de rééducation, et sa situation à Barcelone ne lui garantit plus de temps de jeu. »
- « Il est essentiel de sécuriser la concurrence au poste avec des options fiables. »
Selon lui, l’entraîneur national dispose déjà de trois alternatives sérieuses : Oliver Baumann, Alexander Nübel et Bernd Leno. Mais Matthäus suggère d’étudier un retour de Manuel Neuer comme plan B :
- « Si aucun des trois gardiens cités ne convainc pleinement, pourquoi ne pas se tourner vers Manuel Neuer ? »
- « Il doit encore décider s’il est prêt à jongler entre les échéances du Bayern et un engagement international supplémentaire. »
Pour la légende munichoise, Neuer, bientôt quarantennaire, pourrait endosser ce rôle de joker de luxe. Avec son expérience et sa lecture du jeu inégalée, il constituerait une option rassurante si Baumann, Nübel ou Leno faiblissent.
La prudence de Dietmar Hamann
Ex-international et coéquipier de Matthäus au Bayern, Dietmar Hamann adopte toutefois un ton plus mesuré. Dans ses propos pour la même chaîne, il nuance :
- « Manuel Neuer a déjà manqué plusieurs rencontres la saison dernière en raison de blessures. Le rappeler directement numéro 1 me paraît hasardeux. »
- « Julian Nagelsmann doit profiter des trêves internationales pour tester ses gardiens de façon poussée. »
Pour Hamann, l’enjeu est double : trouver un numéro 1 pérenne et préparer l’avenir sans tergiverser. Il préconise de persévérer avec Oliver Baumann et Alexander Nübel, en attendant de voir si ces derniers peuvent justifier pleinement leur sélection face à la pression d’un Mondial.
Les prétendants au poste de gardien n° 1
Au cœur de ce débat, plusieurs noms tournent :
- Oliver Baumann (TSG Hoffenheim) : l’élégance et la régularité en Bundesliga.
- Alexander Nübel (AS Monaco) : l’ambitieux prêté par le Bayern, avide de démontrer son potentiel.
- Bernd Leno (Fulham FC) : l’expérience de la Premier League et un mental éprouvé.
- Manuel Neuer (FC Bayern) : le vétéran aux multiples titres, en embuscade.
Chacun de ces portiers présente ses atouts : sens du positionnement, qualité de relance ou leadership. Mais il reste à voir lequel saura maintenir son niveau de performance sur la durée, notamment en situation de crise, lors d’un match couperet en phase à élimination directe.
Romain, supporter investi, décrypte
En tant que fervent suiveur des championnats anglais et français, je suis persuadé que la France et l’Angleterre rivalisent en termes de gardiens de haut niveau, mais l’Allemagne ne manque pas de talents. Derrière Neuer, un vivier intéressant se forme. Cependant, la gestion de cet équilibre est un défi pour Nagelsmann :
- Doit-il privilégier l’expérience à risque mesuré, avec Neuer en plan de secours ?
- Ou bien miser sur la jeunesse et l’ambition de Nübel et Baumann pour insuffler une nouvelle dynamique ?
Sur mon blog, j’insiste souvent sur l’importance de la confiance. Un gardien hésitant peut coûter cher à son équipe, surtout dans les grands rendez-vous. L’ombre de ter Stegen, dont la présence rassurait, se fait désormais ressentir, et le staff doit avancer vite pour ne pas laisser ce vide s’installer.
En attendant la prochaine trêve internationale, tous les regards sont désormais tournés vers les performances en club de ces candidats. Les prochains mois s’annoncent déterminants : oscillant entre rééducation, banc de touche et matchs décisifs, ter Stegen, Neuer et les autres façonneront le destin du poste de gardien en Bleu, Blanc, Rouge… mais aussi en Rot und Weiß.
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