11 août 2025

Rummenigge alerte : découvrez comment agents et joueurs menacent l’avenir du foot !

Rummenigge tire la sonnette d’alarme

Le 10 août 2025, Karl-Heinz Rummenigge, membre influent du conseil de surveillance du FC Bayern Munich, a livré une mise en garde sans filtre au cours d’un entretien au “kicker”. À 69 ans, l’ancien attaquant vedette est catégorique : les clubs risquent de perdre le contrôle face à la montée en puissance des agents et… des joueurs eux-mêmes.

Le pouvoir croissant des agents et des joueurs

Pour Rummenigge, le phénomène est clair : “La puissance grandissante des conseillers et des agents, tout comme celle des joueurs, me préoccupe.” Avec des agents qui négocient désormais chaque clause de contrat au centime près, les exigences salariales explosent. Conséquence directe : le football professionnel est devenu un terrain miné où chaque accompagnant tente d’imposer sa loi.

  • Les agents dictent leurs conditions, quitte à menacer de blocages de transferts.
  • Les joueurs, de plus en plus médiatisés, revendiquent un rôle décisionnaire au sein du club.
  • Certains conseillers poussent même pour la création de nouvelles compétitions, afin de multiplier les primes et bonus.

Salaires astronomiques et compétitions surmultipliées

Selon Rummenigge, l’arbre qui cache la forêt est la hausse vertigineuse des salaires : “Les agents et les joueurs réclament sans cesse des montants supérieurs, forçant les clubs à trouver de nouvelles sources de revenus.” C’est ainsi qu’ont vu le jour des tournois comme la Coupe du monde des clubs élargie. D’un point de vue sportif, ces compétitions apportent plus de matchs – et donc plus de revenus. Mais elles prolongent aussi la saison et épuisent les effectifs.

Le Bayern Munich voit aujourd’hui son calendrier fortement alourdi. Rummenigge reconnaît que cette Coupe du monde des clubs n’a lieu que tous les quatre ans, mais pointe du doigt les acteurs mêmes du système : “Les joueurs, épaulés par leurs agents, ont créé eux-mêmes ce piège en réclamant toujours plus.”

L’équilibre financier menacé

Plus grave encore, la flambée des salaires pèse parfois davantage que les records de transferts. Pour Rummenigge, les indemnités d’achat s’amortissent sur la durée du contrat. Exemple cité : l’arrivée d’Harry Kane au Bayern pour 100 millions d’euros se répartit sur quatre ans, soit 25 millions par an. En revanche, un mauvais contrat salarial représente une charge immédiate et permanente.

  • En 2000, le chiffre d’affaires du Bayern s’élevait à 144,7 millions d’euros (283 millions de marks).
  • En 2024, il dépasse les 951,5 millions d’euros, soit plus de six fois plus.
  • Pour Rummenigge, les indemnités ne posent pas de problème majeur, contrairement aux émoluments excessifs payés “pour un rendement parfois inférieur”.

Il admet toutefois que le FC Bayern se rend lui-même coupable de dépasser parfois le juste niveau de salaire : “Nous aussi, nous payons des montants trop élevés par rapport au service rendu.”

Les Ultras : un contre-pouvoir en quête de nostalgie

Rummenigge n’oublie pas d’évoquer une autre force interne : les Ultras. Selon lui, ces groupes de supporters souhaitent retrouver “le football des années 1960 et 1970”, avec un rapport plus populaire et moins commercial. Mais leurs demandes grandissantes se heurtent à la réalité économique d’un sport globalisé. “Si l’on déplace sans cesse les limites, tout le système va s’effondrer.”

Une stratégie de résistance

Malgré le constat alarmant, Rummenigge se montre optimiste quant à la possibilité de reprendre la main : “Clubs et fédérations doivent garder la suprématie. Il ne faut pas céder à chaque exigence. Il faut savoir dire non et décliner les demandes qui menacent l’équilibre.” Pour lui, la clé réside dans la capacité des dirigeants à afficher leur force et à refuser les diktats, tout en négociant intelligemment.

Un exemple à méditer

Pour illustrer qu’un retour en arrière est possible, Rummenigge pointe le cas du Paris Saint-Germain. Le club de la capitale a vu partir ses stars Neymar, Messi et Mbappé, trop coûteuses. Et pourtant, quelques mois après ces départs, le PSG a remporté la Ligue des champions. “On peut tout inverser, à condition de mettre en place des changements réfléchis et cohérents.”

Mon point de vue de passionné

Suivant de près les trajectoires du Paris Saint-Germain et de Manchester United, j’observe ce débat avec fascination. À Manchester, la gestion stricte du Fair Play financier a déjà sourcillé face à des salaires démesurés, tandis qu’à Paris, la politique “tout achat” a dérapé avant d’être corrigée. Le message de Rummenigge résonne comme un avertissement à tous les clubs : la quête de gloire ne doit pas éclipser la responsabilité économique. Car, au final, c’est la santé financière qui garantit la pérennité des succès sur le terrain.