La blessure de Kai Havertz et la convalescence prolongée de Gabriel Jesus ont plongé Arsenal dans une véritable crise offensive à l’approche de la fin du mercato. Seul Viktor Gyökeres reste – pour l’instant – comme attaquant de pointe disponible. Dans ce contexte, les Gunners envisagent de frapper un grand coup en ciblant Nicolas Jackson, l’attaquant sénégalais de Chelsea, pour combler ce vide avant la fermeture du marché le 1er septembre.
Un secteur offensif d’Arsenal à reconstruire
Depuis plusieurs saisons, Mikel Arteta a fait de l’efficacité offensive l’une des clés de voûte de son projet. Mais les blessures s’accumulent :
- Kai Havertz s’est fracturé le métatarse et sera indisponible jusqu’à l’automne.
- Gabriel Jesus, opéré du genou au printemps, tarde à retrouver le rythme.
- Viktor Gyökeres, seul attaquant naturel en forme, porte déjà de lourdes responsabilités.
Le coach londonien a clairement exprimé son désir de recruter un renfort avant la fin du mois d’août pour préserver ses ambitions en championnat et en Ligue des Champions.
Qui est Nicolas Jackson ?
Âgé de 22 ans, l’international sénégalais est arrivé à Chelsea à l’automne dernier pour environ 30 millions de livres. Ses premières sorties ont été convaincantes, grâce à :
- Un physique athlétique (1,92 m) allié à une bonne vitesse d’exécution.
- Une capacité à scorer dans la surface, avec 9 buts toutes compétitions confondues la saison passée.
- Une polyvalence pour jouer en pointe ou en soutien d’un numéro neuf.
Pourtant, les arrivées de Liam Delap et João Pedro ont relégué Jackson au troisième plan dans la hiérarchie des attaquants de Stamford Bridge. Chelsea envisage donc de le céder autour de 60 millions de livres, une somme que le board londonien juge satisfaisante.
Un transfert “cross London” devenu tradition
Arsenal n’en est pas à son premier mouvement chez son voisin de l’ouest. Sous l’ère Arteta, plusieurs recrues ont fait le grand écart vers le nord de la Tamise :
- Kai Havertz (2023)
- Jorginho (2021)
- Willian (2019)
- Raheem Sterling (2022)
- Kepa Arrizabalaga (2023)
- Noni Madueke (2024)
Cette complicité tacite entre les deux directions a souvent facilité les négociations, malgré la rivalité sur le terrain. Le profil de Jackson, déjà acclimaté à la Premier League, présente l’avantage d’une intégration rapide dans le système d’Arteta.
Une concurrence qui fait grimper les enchères
Arsenal n’est toutefois pas seul sur les traces de Jackson :
- Aston Villa, convaincu par son profil, pourrait lancer une offre pour densifier son attaque.
- Newcastle United, à la recherche d’un remplaçant à Callum Wilson, apprécie sa polyvalence.
Un duel à trois tendrait les prix et compliquerait la tâche des Gunners. Face à cette menace, Arsenal doit décider s’il met les moyens pour boucler le dossier rapidement ou s’il se tourne vers des options moins exposées financièrement.
Des alternatives à ne pas négliger
Si la piste Jackson s’avérait infructueuse, plusieurs scénarios pourraient être envisagés :
- Relancer Ollie Watkins ? Étalon offensif d’Aston Villa, Watkins a déjà fait l’objet d’une proposition avortée en janvier et se verrait bien rejoindre un grand d’Angleterre.
- Jouer la carte interne : nombre de cadres comme Leandro Trossard ou Mikel Merino peuvent dépanner derrière Gyökeres.
- Recruter un ailier : Rodrygo (Real Madrid) ou Eberechi Eze (Tottenham) sont des options pour diversifier l’animation offensive.
Chacune de ces pistes présente ses avantages, mais aucune ne se révèle aussi directe que la venue d’un attaquant pur comme Jackson, déjà rodé aux joutes de la Premier League.
Un effet “domino” attendu en Premier League
Le transfert de Jackson aurait des répercussions sur l’ensemble du marché anglais :
- Newcastle, privé de sa cible prioritaire, se repositionnerait sur Alexander Isak, ce qui relancerait la guerre des chiffres avec Liverpool.
- Les Reds, pressés de trouver le successeur de Mohamed Salah, pourraient accélérer l’opération Isak.
- Le PSG et Manchester United, suivis de près par Romain, observeraient ces mouvements pour anticiper d’éventuelles retombées sur le marché européen.
Ce jeu de dominos témoigne une nouvelle fois de l’interconnexion des négociations entre grands clubs et de l’importance d’agir au bon moment.