Un mentor de renom à portée de ligne
Depuis son arrivée à la tête du RB Leipzig, Ole Werner ne cesse de souligner l’importance de l’échange et de l’humilité. Le coach, âgé de 38 ans et passé par Holstein Kiel puis Werder Brême, a instauré un mode de travail inédit à Leipzig : solliciter les conseils de Jürgen Klopp, désormais « directeur football » du groupe Red Bull. Cette collaboration entre deux générations de techniciens promet de faire souffler un vent nouveau sur la Bundesliga.
Des échanges réguliers avec Klopp
« Avant même ma nomination, nous avons eu de nombreux et longs entretiens », confie Werner. Aujourd’hui, malgré un emploi du temps chargé, l’ancien tacticien de Kiel n’hésite pas à composer le numéro de Klopp. « Ce n’est pas lui qui m’appelle chaque jour, mais plutôt l’inverse », explique-t-il. Ces discussions portent sur plusieurs volets :
- La gestion psychologique du groupe.
- La mise en place de séances tactiques innovantes.
- Le suivi individuel des joueurs en difficulté.
- Le positionnement de chaque élément dans la double phase.
Mario Gómez, bras droit de Klopp et responsable du département sportif à RB, a également joué un rôle clé dans ce rapprochement. Grâce à lui, Werner a pu rencontrer l’équipe dirigeante et échafauder les grandes lignes du projet sportif.
Une philosophie de jeu affirmée
Face aux journalistes du « Kicker », Ole Werner a été très clair sur sa vision : « Je suis là pour proposer un football reconnaissable, avec un pressing actif et courageux. Nous voulons défendre haut, gagner des duels, mais aussi développer un jeu en possession fluide. » Concrètement, cela se traduit par :
- Un bloc médian compact, prêt à récupérer le ballon dès la perte de possession.
- Des séquences de passes courtes et rapides pour déstabiliser l’adversaire.
- Une rotation régulière des attaquants afin de varier les lignes de passe.
- Des latéraux positionnés très hauts pour étirer les défenses.
Cette démarche, déjà éprouvée à Kiel, devra toutefois s’adapter à l’effectif et aux exigences d’un club aspirant à la Ligue des champions.
Adapter son style au projet RB
Le Red Bull Football System impose un certain cadre : orientation vers la jeunesse, usage intensif des données, compétitivité en Bundesliga et sur la scène européenne. Werner l’accepte volontiers : « On m’a recruté pour ce que j’ai réalisé jusque-là, et je compte transposer ma méthode ici, à Leipzig, en fonction des joueurs et du rôle du club. »
Ainsi, les séances vidéo cohabiteraient avec des ateliers « Big Data » pour analyser les performances collectives et individuelles. L’entraîneur souhaite également mettre en place un groupe d’échanges interne où les joueurs pourraient partager leurs ressentis, un format déjà testé chez l’un de ses prédécesseurs.
La priorité au collectif et l’individualisation
Au cœur du discours de Werner, deux mots reviennent sans cesse : collectif et conviction. Il souhaite faire de chaque membre de l’effectif un acteur à part entière du projet :
- Des briefs quotidiens pour permettre aux joueurs de comprendre leur rôle précis.
- Des entraînements spécifiques pour les profils atypiques (latéraux polyvalents, attaquants intérieurs…).
- Un suivi mental avec un psychologue sportif pour renforcer la résilience.
- Un dialogue constant sur les attentes et les objectifs individuels et collectifs.
Le résultat attendu ? Une équipe capable d’enchaîner plusieurs matches sur un rythme élevé tout en maintenant une cohésion sans failles.
Objectif : un spectacle rentable
Le football de Werner ne se résume pas à la seule efficacité. Il vise également le divertissement : « Nous voulons proposer un spectacle qui plaira aux fans, mais qui sera aussi couronné de succès. » Pour cela, chaque rencontre devra être intense, riche en actions et en émotions. Une promesse de spectacle qui devrait séduire les nombreux supporters du club, tout en renforçant l’attractivité du stade de la Red Bull Arena.
Le défi d’une saison charnière
RB Leipzig entame sa campagne avec l’ambition de se placer à nouveau parmi les grands d’Allemagne, et pourquoi pas de franchir un cap en Europe. Werner, conscient de la pression, se veut rassurant : « J’ai toujours su rester fidèle à ma manière de travailler et j’ai l’habitude de relever les défis. Ici, je ferai de même. »
Pour Manchester United ou le Paris Saint-Germain, qui suivent de près l’évolution des meilleures écoles de formation et les tendances tactiques du Vieux Continent, le projet Werner attire déjà l’attention. Son habitude de construire sur le long terme pourrait faire de Leipzig l’un des laboratoires tactiques à surveiller en 2025-2026.
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