Depuis l’annonce de João Noronha Lopes, candidat à la présidence du Benfica Lisbonne, le nom de Bernardo Silva résonne comme une promesse de mercato retentissante. Le milieu de terrain de Manchester City, lié aux Citizens jusqu’à l’été prochain, serait déjà courtisé pour un retour dans son club formateur. Entre projet sportif et manœuvres électorales, Romain vous plonge au cœur de cette affaire qui agite Lisbonne.
Une offre prête à être officialisée dès janvier
João Noronha Lopes, entrepreneur portugais et candidat au scrutin du 25 octobre prochain, a fait de la venue de Bernardo Silva l’argument phare de sa campagne. Sa promesse : « J’ai un contrat prêt pour Bernardo, disponible dès le mois de janvier. » Sous le slogan « Benfica acima de tudo » (« Benfica avant tout »), il avance que cette signature incarnerait l’identité et la culture de victoire qu’il souhaite insuffler au club.
- Le contrat attendrait Bernardo avant l’ouverture officielle du libre-échange en janvier.
- Le Portugais, dont le bail avec City expire l’été prochain, pourrait négocier dès le 1er janvier.
- Noronha Lopes affirme que l’arrivée de Bernardo serait un message fort : puiser dans l’ADN du club et séduire les supporters.
Un palmarès XXL à Manchester City
Arrivé à Manchester City à l’été 2017 pour 43,6 millions de livres, Bernardo Silva a disputé 269 rencontres sous le maillot sky-blue, pour 43 buts et une infinité de passes décisives. Ses six titres de champion d’Angleterre et surtout la victoire en Ligue des champions en 2023, concluant un triplé historique, témoignent de son impact sur le projet Guardiola.
- Saisons 2017-2025 : 269 matches et 43 buts toutes compétitions confondues.
- Distinctions : six Premier League, Coupes nationales et C1 lors de la saison 2022-2023.
- Cet été, Guardiola l’a nommé capitaine, une première pour Pep, déclarant cet honneur « l’un des plus grands de ma carrière ».
Pourtant, malgré son statut de leader et sa relation privilégiée avec son entraîneur, Bernardo n’a jamais caché son attachement aux Águias, et le fait qu’il envisagerait de rester une année supplémentaire ne fermerait pas la porte à un retour anticipé.
Le rêve d’enfant toujours vivant
Formé au Benfica dès l’âge de sept ans, Bernardo Silva a toujours professé son amour pour le club lisboète. Promu en équipe première en 2013, il n’a pas réussi à s’y imposer et a été prêté à Monaco en 2014, avant que le transfert ne devienne définitif en 2015.
- Âge de 7 à 19 ans : formation au Benfica, avant un prêt à Monaco.
- Départ en Principauté en janvier 2015, puis transfert permanent au même club.
- Déclaration marquante : « Mon rêve, c’était de jouer en équipe première à Benfica. »
En dépit d’une trajectoire fulgurante à l’étranger, il n’a jamais renié ses premières amours. Cet attachement renforce la crédibilité d’un hypothétique retour, quand bien même d’autres clubs majeurs l’ont fréquemment sollicité ces dernières saisons.
Un joueur courtisé et en quête de renouveau
Depuis 2022, Bernardo a fait l’objet d’offres de Paris SG, d’Al Hilal ou encore de Barcelone. On rapporte qu’il aurait lui-même exprimé le souhait de quitter Manchester City à deux reprises, sans qu’un accord n’aboutisse définitivement. Pep Guardiola a d’ailleurs rappelé : « Si Bernardo veut partir, je ne retiendrai pas son désir. »
- PSG : offre de 59 millions de livres en 2022, restée sans suite.
- Al Hilal et FC Barcelone : autres pistes évoquées dans la presse.
- Attitude de Guardiola : respect total des envies de ses joueurs, « le football est fait ainsi ».
Ce climat d’incertitude n’entame pas son niveau de jeu, mais attise les spéculations sur son avenir immédiat.
Le jeu politique des élections à Benfica
Tandis que Noronha Lopes brandit Bernardo comme le graal de sa campagne, son rival Cristóvão Carvalho conteste la légitimité de cette annonce. Il réclame transparence et éthique : « Existe-t-il vraiment un contrat signé ? Comment cette manœuvre respecte-t-elle les règles footballistiques et l’éthique qu’il prétend défendre ? »
- Carvalho dénonce une possible illusion créée pour séduire les électeurs.
- Il exige une « clarification publique » sur les négociations avec Bernardo.
- Le débat porte désormais autant sur le terrain politique que sur le terrain sportif.
Le 25 octobre, les socios de Benfica devront trancher entre un candidat qui promet le retour d’une star internationale et un opposant qui prône la rigueur dans la gestion du club.
Un enjeu sportif et symbolique pour les Águias
Au-delà de l’impact immédiat sur les performances de l’équipe, faire revenir Bernardo Silva représenterait un message fort à l’échelle européenne : attirer un joueur de ce calibre en pleine force de l’âge soulignerait l’attractivité du projet benfiquiste. À 31 ans, le Portugais apporterait son expérience du plus haut niveau et redonnerait une dimension internationale à une direction désireuse de renforcer son standing continental.
- Leadership sur le terrain : capacité à organiser le jeu et à galvaniser le groupe.
- Modèle pour les jeunes pousses du centre de formation, en quête de repères.
- Argument marketing : un nom de renommée mondiale qui renforcerait l’image de la marque Benfica.
Reste à savoir si l’amour du maillot prévaudra sur les intérêts politiques et économiques en toile de fond. Le feuilleton Bernardo Silva à Benfica ne fait que commencer.