Ce mardi soir à Paris, j’ai assisté, en supporter du PSG malgré la défaite, à un retournement de situation exceptionnel : le Bayern Munich a renversé la capitale française en infligeant une troisième défaite consécutive à domicile aux Parisiens en Ligue des Champions. Mieux encore, les Bavarois ont fait la différence… à dix contre onze.
Un exploit à dix
Jamais je n’aurais cru voir une équipe aussi dominante après l’expulsion de l’un de ses meilleurs buteurs. Luis Díaz, auteur d’un doublé dans les 32 premières minutes, a écopé d’un carton rouge sévère à la 45+7e minute pour une entrée décisive sur Achraf Hakimi – touché et contraint de sortir sur civière. Pourtant, loin de sombrer, les « Rekordjäger » ont gardé leur sang-froid :
La domination tactique de Vincent Kompany
Vincent Kompany a déployé un pressing monstrueux, digne des plus grandes affiches européennes. Dès l’engagement, les Munichois étouffaient la circulation parisienne, coupant toutes les lignes de passe grâce à un duo Kanté–Tchouaméni sans pitié au milieu. Derrière, Dayot Upamecano a initié plusieurs récupérations hautes :
Après le carton rouge, Kompany a basculé dans un 5-3-1 resserré, confiant le rôle de sentinelle à Joshua Kimmich. Résultat : le PSG n’a plus eu d’espaces pour déployer son jeu, et Manuel Neuer a pu orchestrer ses parades sans craindre une avalanche offensive.
Le rôle décisif de Luis Díaz
Si la suprématie bavaroise doit beaucoup au collectif, elle commence par une performance individuelle XXL : Luis Díaz. Agile, percutant et clinique devant le but, il a profité de la moindre erreur défensive parisienne :
Son expulsion a cristallisé sa détermination : même privé de son atout offensif, le Bayern n’a pas levé le pied, témoignant d’une cohésion à toute épreuve.
Le match en chiffres
Pour comprendre l’ampleur de la performance munichoise, quelques statistiques parlantes :
Impacts pour le PSG et perspectives pour le Bayern
Du côté parisien, cette nouvelle déconvenue à domicile pose plusieurs questions. Malgré le soutien du Parc des Princes et une animation offensive menée par Ousmane Dembélé (but refusé pour hors-jeu dès la 22ᵉ minute), les hommes de Luis Enrique sont apparus trop dépendants :
Pour le Bayern, la démonstration est sans appel : non seulement ils confortent leur première place du groupe, mais ils envoient un message clair avant le choc face à Arsenal le 26 novembre. La machine bavaroise, même réduite à dix, se montre inarrêtable.
