Choc en Italie : la Sampdoria reléguée en Serie C pour la première fois—découvrez comment tout a basculé !

La Sampdoria vient de vivre une des plus grandes désillusions de son histoire : reléguée pour la première fois en Serie C, elle quitte la Serie B sur une saison cauchemardesque, marquée par un enchaînement de décisions chaotiques et de résultats décevants. Plongeons dans les raisons de cette chute inédite et analysons les facteurs qui ont précipité le club blucerchiato dans l’enfer amateur.

Le verdict du dernier match et ses conséquences

Le coup de grâce est tombé à Castellammare di Stabia, où la Sampdoria n’a pas su faire mieux qu’un match nul 0-0 contre la Juve Stabia. Pendant ce temps, Salernitana s’imposait à Cittadella, Frosinone créait la surprise à Reggio Emilia face au Sassuolo, et Brescia remportait son duel contre la Reggiana. Ces résultats combinés ont rebattu les cartes de la dernière journée de Serie B et condamné la Samp à la troisième place de relégable, avec 41 points en 38 rencontres et un bilan offensif terriblement pauvre : seulement 38 buts inscrits.

Une saison tourmentée : quatre entraîneurs en douze mois

• Andrea Pirlo : nommé en début de saison pour emboîter le pas à une qualification en playoffs obtenue l’année précédente, il n’a pas réussi à impulser une stabilité suffisante.
• Andrea Sottil : arrivé en renfort, il n’a pas inversé la tendance et a connu plusieurs défaites embarrassantes.
• Leonardo Semplici : troisième technicien de la saison, il a été limogé à six journées de la fin malgré quelques signaux positifs.
• Alberico Evani : légende du club et bras droit historique de Roberto Mancini en sélection, il n’a pas été en mesure de sauver le Doria d’une débâcle.

Ce turn-over incessant a privé l’équipe de cohésion tactique et psychologique, rendant tout redressement quasiment impossible.

Une direction sportive en quête de repères

Au printemps, le président Matteo Manfredi a tenté un coup de poker en nommant Evani, espérant réveiller l’âme glorieuse des années 1990. Le conseil d’administration a même fait appel à Attilio Lombardo et à son fils Andrea pour renforcer la structure sportive. Mais les changements à répétition au sommet de la hiérarchie n’ont fait qu’ajouter à la confusion :

• Remaniements dans le staff technique
• Multiplication des profils à la direction sportive
• Projets de jeu sans ligne directrice claire

Résultat : un club en perte d’identité, incapable d’afficher une philosophie et de fédérer autour d’un objectif commun.

Une armada de stars… sans résultats

La Sampdoria disposait pourtant d’un effectif coûteux, l’un des plus élevés de toute la Serie B. Parmi les noms prestigieux alignés cette saison :

• Alessio Cragno en gardien de but
• Gianluca Altare, Stefano Curto, Alessio Ferrari et Andrea Romagnoli en défense
• Luca Beruatto, Federico Ricci, Renato Sanches et Ronaldo Vieira au milieu
• Mattia Coda, Fabio Borini, Roberto Tutino et M’Baye Niang en attaque

Malgré cette pléiade de “pezzi da novanta”, l’équipe n’a jamais trouvé la cohésion nécessaire pour transformer les talents individuels en résultats collectifs. À titre d’exemple, cinq gardiens différents se sont succédé dans les cages, reflet d’un manque de confiance et de concertation.

Les étincelles trop rares et les regrets

Alors que la Samp avait accroché les playoffs la saison passée sous la houlette de Pirlo, seules quelques lueurs ont jalonné cette campagne morose. Les victoires face à Cittadella et Salernitana ont semblé offrir un bref sursaut d’orgueil aux supporters, mais il s’agissait surtout de feux de paille. Les défaites à Carrara et la série de trois nuls contre Cremonese, Catanzaro et Juve Stabia ont scellé le destin blucerchiato, ne laissant aucune marge de manœuvre pour la phase de playout – elle est directement reléguée.

Un avenir incertain en Serie C

Pour un club qui a remporté un Scudetto en 1991, atteint une finale de Ligue des champions en 1992 et totalisé quatre Coupes d’Italie, une Coupe des Coupes et une Supercoupe d’Italie, l’orage qui s’abat sur lui est d’une violence inouïe. La Serie C n’est pas seulement un défi sportif : c’est un bouleversement financier et émotionnel. Les supporters, habitués à vibrer pour des exploits européens, doivent désormais se préparer à des déplacements dans l’enfer des stades régionaux.

L’histoire de la Sampdoria s’apprête à vivre un nouveau chapitre, plus modeste mais crucial. Les prochains mois seront déterminants pour reconstruire une identité, définir un projet clair et préparer la remontée. Les enseignements de cette saison noire devront être intégrés pour éviter que le passé ne se reproduise.