18 septembre 2025

Choc en Premier League : Everton menacé d’une amende de 60 M£ par Burnley !

Depuis l’ouverture de l’audience au International Dispute Resolution Centre de Londres, le litige opposant Everton à Burnley relance le débat sur l’application des règles financières en Premier League. D’un côté, Burnley réclame des dommages et intérêts après la relégation qu’il juge consécutive à une infraction présumée d’Everton aux Profit and Sustainability Rules (PSR). De l’autre, Everton se prépare à démontrer que la chute des Clarets ne saurait être imputée à son propre dépassement budgétaire.

Les origines du contentieux

Au cœur de l’affaire se trouvent les PSR, ces fameux mécanismes de contrôle du fair-play financier instaurés pour limiter les pertes autorisées sur trois saisons à 105 millions de livres sterling, exceptions incluses. Lors de l’exercice 2021-2022, Everton aurait dépassé ce plafond de 19,5 millions, selon la commission indépendante chargée de l’enquête. Résultat : une pénalité initiale de dix points, ramenée à six après appel.

  • Everton a enregistré une perte de 19,5 M£ sur la saison 2021-22.
  • La commission PSR a infligé six points de pénalité après réduction.
  • Cette infraction a été jugée comme ayant conféré un « avantage sportif » aux Toffees.

Burnley estime avoir perdu sa survie

Burnley soutient que sans ce bonus de points octroyé puis retiré à Everton, c’est lui qui serait resté en Premier League. Relégués à seulement quatre unités du maintien, les Clarets avancent le principe de « perte d’une chance » : ils n’ont pas à prouver une survie certaine, seulement que l’infraction d’Everton leur a volé l’opportunité de se maintenir.

  • Chute du revenu télévisé : de 104,9 M£ en PL à 47,8 M£ en Championship.
  • Baisse de plus de 3 M£ du chiffre d’affaires commercial.
  • Vente contrainte de joueurs pour assainir les comptes.
  • Burnley pourrait réclamer jusqu’à 60 M£ de compensation.

La stratégie de défense d’Everton

Pour contester la demande de Burnley, Everton, défendu par le King’s Counsel Mark Howard, mettra en avant plusieurs arguments. D’abord, la causalité : la partie adverse ne peut établir de lien direct et exclusif entre l’infraction financière et la relégation. De nombreux paramètres entrent en jeu – performances individuelles, changements d’entraîneur, conditions de calendrier.

Ensuite, l’aspect procédural : la sanction PSR n’a été confirmée qu’après la fin de la saison, compliquant l’idée d’une application rétroactive juste pour un club uniquement. Enfin, Everton insistera sur le fait que des manquements isolés ne garantissent pas automatiquement une modulation de classement en cours de saison.

Précédents et jurisprudence

Ce duel judiciaire rappelle quelques affaires antérieures :

  • 2007 : Sheffield United contre West Ham, lié à l’affaire Carlos Tevez, soldé par un accord à l’amiable d’environ 20 M£.
  • 2017-2018 : réclamations de Middlesbrough et Wycombe contre Derby County pour dépenses excessives, résolues hors tribunal.

Dans ces dossiers, les règlements financiers ont parfois donné lieu à des négociations confidentielles, plutôt qu’à des jugements publics exposant clairement les arguments de chaque camp.

Enjeux pour le futur de la Premier League

Au-delà de l’aspect pécuniaire, ce procès pourrait établir un précédent pour de nombreux clubs. Avec Manchester City toujours sous le coup de multiples accusations de non-respect des PSR, d’autres formations pourraient être tentées de réclamer des compensations en cas de qualification manquée, de relégation ou de trophée perdu.

Le calendrier de l’arbitrage privé laisse planer le doute : l’audience devrait durer plusieurs semaines, mais les conclusions risquent de rester confidentielles. Pour Burnley, c’est la promesse d’un retour financier salvateur. Pour Everton, c’est la défense de son intégrité compétitive et la transparence du système.

Les passionnés de football comme moi suivront chaque audience, conscients que le dénouement de ce litige pourrait changer la façon dont le championnat anglais gère les écarts budgétaires et la survie sportive.