Une nomination historique pour la Seleção
Le 12 mai 2025, la Confédération Brésilienne de Football (CBF) a officialisé un changement de taille : Carlo Ancelotti lâche les rênes du Real Madrid pour devenir sélectionneur du Brésil. Première étoile étrangère à diriger la plus grande nation footballistique au monde, l’Italien prend ses fonctions avec un défi colossal : ramener la verde-amarela au sommet après plusieurs années sans sacre majeur.
Un défi à la hauteur de sa légende
Carlito, comme l’appellent affectueusement les observateurs, arrive au Brésil le 26 mai pour dévoiler sa première liste de joueurs en vue des prochaines journées de qualifications à la Coupe du Monde. La CBF n’a pas caché son ambition :
- « Plus qu’un geste stratégique, c’est un signal au monde entier que nous voulons reconquérir la première place »
- « Ancelotti est le plus grand entraîneur de l’histoire et conduit désormais la plus grande équipe nationale »
- « Ensemble, nous écrirons de nouveaux chapitres glorieux pour le football brésilien »
Ce discours traduit l’urgence ressentie par un pays qui, malgré ses cinq titres mondiaux, n’a pas levé la Coupe depuis 2002. Ancelotti, double lauréat de la Ligue des champions avec le Real, arrive avec son expérience et sa philosophie de jeu claire : solidité défensive, maîtrise du ballon et variations tactiques en fonction de l’adversaire.
Un calendrier chargé dès la fin mai
Le sélectionneur transalpin ne perdra pas de temps : dès la fin du mois, il doit présenter à la presse le groupe appelé à disputer les matches éliminatoires. Les points forts de sa mission :
- Identifier un noyau dur autour des cadres expérimentés et des jeunes talents auriverde
- Mettre en place un style unifié, alliant possession et transitions rapides
- Préparer une stratégie de rotation pour gérer la densité du calendrier et limiter les blessures
Au-delà des rencontres officielles, Ancelotti devra créer une osmose au sein d’un vestiaire très médiatisé, avec des stars évoluant dans les plus grands clubs européens. Son savoir-faire pour gérer les egos et son autorité naturelle seront autant d’atouts pour imposer une identité collective.
Les coulisses à Madrid : envol pour Xabi Alonso
Le départ d’Ancelotti libère immédiatement le poste d’entraîneur au Real Madrid. Le club merengue a déjà un plan : Xabi Alonso, qui quitte le Bayer Leverkusen, lui succédera à l’occasion de la Coupe du Monde des clubs en juin. Ce choix, mûrement réfléchi, répond à plusieurs objectifs :
- Continuité du projet sportif : conforter le style espagnol tourné vers la maîtrise technique
- Valorisation d’un ancien joueur emblématique du Real, fervent défenseur du jeu offensif
- Assurer une transition fluide avant l’exercice 2025-2026
Pour Romain, passionné par Manchester City et le Paris Saint-Germain, ce duel indirect entre la philosophie d’Ancelotti et le projet d’Alonso est un spectacle à part entière. Tandis que Pep Guardiola a façonné City à son image, Xabi, sous les applaudissements de la Casa Blanca, devra imprimer sa marque dans la capitale espagnole.
Un virage stratégique pour le foot mondial
En pleine course au titre en Premier League ou de la quête d’un sextuplé en Ligue 1, le mercato des techniciens s’anime aussi à l’échelle internationale. Le Brésil confiant son destin à un Européen marque un tournant ; le mythe de la seleção multicampeã se nourrit désormais de l’expérience des plus grands coaches.
Quels enseignements pour les autres sélections ? L’Allemagne, l’Italie ou l’Angleterre, toujours prompts à puiser dans le vivier national, pourraient bientôt suivre cette tendance de l’étranger à la tête des équipes nationales. Pour l’heure, seul l’Hexagone, avec Didier Deschamps et son clan d’anciens Bleus, reste fidèle à l’école maison.
Perspective d’un globe-trotter du ballon rond
En tant que Romain, j’ai découvert dans chaque championnat des univers tactiques différents : la ferveur italienne, la flamboyance espagnole, l’intensité anglaise et l’audace française. Aujourd’hui, l’enthousiasme brésilien renaît sous la houlette d’un vétéran du coaching qui a déjà tout gagné. À l’heure où mon cœur bat pour les Red Devils ou les Citizens, et où mes yeux suivent les exploits du PSG, je mesure la portée de cette décision : Ancelotti au Brésil, Alonso au Real, un domino stratégique qui pourrait bouleverser le football mondial pour les années à venir.