Contexte et ambitions pour la Coupe du Monde 2030
Alors que la FIFA peaufine les détails de l’organisation de la Coupe du Monde 2030, le projet tripartite Espagne–Portugal–Maroc s’annonçait déjà comme le plus ambitieux de l’histoire. Outre la logique d’un partage entre trois continents, l’édition célébrera le centenaire du premier Mondial organisé en Amérique du Sud. Pour marquer l’événement, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay accueilleront chacun une rencontre d’ouverture, tandis que les six pays hôtes européens et africains bénéficieront d’une qualification automatique.
En Espagne, 11 stades figuraient dans la liste initiale des candidatures : Barcelone et Madrid devaient y placer deux enceintes, Séville, Valence, Bilbao, Saragosse… et Malaga, avec son mythique stade de La Rosaleda. L’objectif : équiper le sud de l’Espagne et offrir aux supporters un accès plus direct au spectacle d’une Coupe du Monde célébrant un siècle d’histoire.
Le retrait surprise de Malaga
Pourtant, ce 12 juillet 2025, la mairie de Malaga a officialisé le retrait de La Rosaleda du projet. Lors d’une réunion avec les représentants du club local, le maire Francisco de la Torre a justifié cette décision : « Nous ne le faisons pas pour économiser de l’argent, mais parce que c’est le meilleur choix pour la ville, les supporters et le club. »
Concrètement, la ville devait porter la capacité du stade de 30 044 à 45 000 places pour répondre aux exigences de la FIFA. Un chantier d’envergure qui aurait imposé d’importants investissements publics et un risque de perturbation des activités du Málaga CF.
Principales raisons du retrait
- Impact financier : Le financement des travaux aurait pesé lourd sur le budget municipal, déjà contraint par d’autres projets d’infrastructures.
- Préservation du club local : Malaga CF craignait des mois de chantiers perturbant la saison sportive et l’accueil des supporters au quotidien.
- Priorité aux habitants : Les autorités ont estimé que des ressources publiques devaient être dédiées à l’amélioration des services urbains, plutôt qu’à l’extension du stade.
- Aménagement durable : Le projet initial n’incluait pas suffisamment de garanties sur l’après-Mondial, laissant craindre un « stade fantôme » à l’image d’autres villes hôtes.
Conséquences pour le schéma d’accueil
Avec Malaga hors course, l’Espagne devra revoir sa répartition : 10 stades restent désormais en lice pour accueillir des rencontres de phase de groupes et des matchs à élimination directe. Cette modification n’altère pas l’assurance d’une présence andalouse, puisque Séville, Grenade ou encore Valence ont conservé leurs candidatures.
Pour les fans de Manchester City et du Paris Saint-Germain, à l’affût des compétitions internationales, cette nouvelle rappelle que la préparation d’un Mondial reste un défi logistique majeur. L’équilibrage géographique, la capacité d’accueil et l’héritage urbain sont autant de paramètres à maîtriser.
Enjeux pour la ville de Malaga et le Málaga CF
Pour Málaga, le choix de se retirer peut aussi se lire comme une volonté de se recentrer sur des priorités locales :
- Amélioration des transports en commun et de la voirie, pour désenclaver certains quartiers périphériques.
- Réhabilitation de logements sociaux et soutien aux projets culturels.
- Renforcement des infrastructures sportives destinées aux jeunes et aux écoles de football.
Du côté du Málaga CF, ce répit permet d’éviter une interruption prolongée du stade. Les dirigeants pourront concentrer leurs efforts financiers sur le recrutement et le développement de l’académie, sans craindre le « super-stade » mal adapté à la réalité d’un club de Liga SmartBank (deuxième division espagnole).
Perspectives pour 2030 et au-delà
La Coupe du Monde 2030 promet une édition historique, avec 48 équipes et plus de 100 rencontres étalées sur plus de cinq semaines. Après la première « World Cup » nord-américaine en 2026 (États-Unis, Mexique, Canada), l’édition 2030 inaugurera un nouveau chapitre, centenaire et multi-continent.
Malaga n’en reste pas moins un acteur clé du football andalou et espagnol. Si la ville renonce au Mondial, elle conserve la possibilité d’organiser des rencontres de grande envergure, des tournées estivales ou des événements sportifs internationaux. Pour Romain, passionné de football et adepte des grands championnats, ce choix pragmatique témoigne d’une maturité rare : mieux vaut un stade vivant et un club solide qu’un fauteuil vide après la fête planétaire.