Une page se tourne à Tottenham
Ce jeudi 4 septembre 2025 restera gravé dans l’histoire du club de Tottenham Hotspur : Daniel Levy, figure emblématique des Spurs depuis près de 25 ans, a annoncé qu’il quittait immédiatement son poste de président exécutif. À 63 ans, celui qui a pris les rênes du club londonien en mars 2001 jette l’éponge après avoir conduit l’institution à un statut de poids lourd mondial tout en bâtissant un véritable projet de communauté.
Un bilan en chiffres
Durant son long mandat, Levy a piloté la branche business du club et supervisé de nombreux tournants stratégiques :
- Déplacement historique de White Hart Lane vers le nouveau Tottenham Hotspur Stadium, un stade de 62 000 places ultra-moderne ;
- 1 Coupe de la Ligue vaincue (2019) et 1 Europa League soulevée (2021) ;
- Participation à la finale de la Ligue des Champions (2019), une première pour Tottenham ;
- 18 qualifications en 20 saisons pour les compétitions européennes.
Au-delà des trophées, c’est l’image du club qui a changé : d’un promu régulier à un acteur incontournable du football anglais et européen.
Les moments forts de l’ère Levy
Si l’on devait retenir quelques jalons marquants, ils seraient légion :
- La montée en puissance d’un effectif capable de rivaliser avec Manchester City, Liverpool ou Chelsea ;
- La signature de talents internationaux et la mise en avant de jeunes pépites issues du centre de formation ;
- La construction et l’inauguration du nouveau stade en avril 2019, jalon architectural et commercial ;
- L’expansion de la marque Tottenham dans le monde entier, avec des partenariats, des tournées et une base de supporters globale.
Pour Romain, passionné de foot et supporter à la fois de Manchester United et du Paris Saint-Germain, l’évolution de Tottenham sous Levy a souvent servi de contre-modèle : un club transformé sans pour autant sacrifier son identité.
Le passage de témoin
Dans un communiqué officiel, le club a indiqué que Peter Charrington, déjà membre du conseil d’administration depuis quelques mois, reprendra le rôle de président non exécutif. Son profil de dirigeant expérimenté chez ENIC, le groupe propriétaire des Spurs, vise à apporter un nouveau souffle tout en garantissant la stabilité mise en place par Levy.
Selon les mots partagés par le club :
- « Tottenham Hotspur a été transformé au cours du dernier quart de siècle. »
- « Nous sommes désormais totalement concentrés sur la stabilité et sur le renforcement de nos talents internes ».
Charrington hérite donc de défis majeurs : apaiser un vestiaire exigeant, regagner l’appétit des supporters et redonner du sens au projet sportif.
Réactions et perspectives
À l’annonce du départ de Levy, plusieurs groupes de supporters ont affiché leur soulagement, voyant en cette décision l’opportunité de remettre à plat une relation souvent houleuse. Les manifestations contre sa politique, notamment après la décevante 17e place en Premier League en mai dernier, témoignent d’un ras-le-bol profond, même si la conquête de l’Europa League a ponctuellement ranimé les espoirs.
Côté terrain, l’éviction d’Ange Postecoglou en juin, à la suite de performances jugées insuffisantes, a cristallisé les tensions. Le futur entraîneur hérite d’un effectif ambitieux mais parfois en manque de repères, d’où la nécessité d’un leadership fort au niveau exécutif.
Pour Romain, amateur de la Premier League et des joutes européennes, cette transition représente une occasion unique de voir Tottenham renouer avec l’excellence. La concurrence s’intensifie, avec Manchester City toujours dominant, Liverpool en quête de renouveau, et Chelsea ou Arsenal en embuscade. Du côté du PSG, la capacité des Parisiens à attirer des stars mondiales rappelle l’importance d’une stratégie claire, tant sportive que commerciale. À White Hart Lane, l’heure est au renouveau sans renier les succès passés.