Le derby de la Merseyside a tenu toutes ses promesses, avec un Liverpool dominant Arsenal 2-1, mais c’est le carton rouge tacite sur le temps additionnel qui a focalisé les discussions. Entre frustration des Toffees et explications méticuleuses du manager red, Romain fait le point sur cet épisode qui passionne toute l’Angleterre.
Un score haletant à Anfield
Samedi soir, Anfield vibrait sous les chants des supporters de Liverpool. Ryan Gravenberch a ouvert le score d’une frappe limpide avant qu’Hugo Ekitike, prêté par Newcastle, ne double la mise d’une tête plongeante. Everton, emmené par Idrissa Gueye, a réussi à réduire l’écart en seconde période, relançant la rencontre. Pourtant, lorsque l’arbitre Darren England a sifflé après seulement trois minutes d’ajouts, un sentiment d’inachevé a envahi le Goodison Park et les fans des Toffees.
Les griefs de David Moyes et Jack Grealish
David Moyes n’a pas caché sa déception en conférence de presse. Il a affirmé : « Je trouve étrange qu’il n’y ait eu que trois minutes d’ajout. Si Liverpool avait été mené 2-1, aurions-nous eu la même clémence ? » Son argument met en lumière la perception d’un arbitrage à deux vitesses selon l’enjeu. Même Jack Grealish, habitué à critiquer les décisions arbitrales quand il portait les couleurs de Manchester City, a jugé que « quatre ou cinq minutes de plus auraient été plus conformes à la pratique en Premier League ».
La défense logique d’Arne Slot
Arne Slot, l’entraîneur de Liverpool, a répliqué avec précision. Selon lui, les trois minutes de temps additionnel correspondaient exactement au temps perdu :
- Trois changements effectués.
- Aucune longue interruption pour blessure ou simulation.
- Un seul but marqué en seconde période.
« J’aurais aimé jouer quelques secondes de plus, car nous étions en supériorité numérique cinq contre deux, a-t-il souri. Cela témoigne de notre mentalité : toujours vouloir marquer plus. » Le technicien néerlandais s’est également emporté contre les équipes qui usent du temps en fin de match pour conserver un score, insinuant que Liverpool préfère l’attaque constante.
Les leçons de la fin de match
Ce derby s’inscrit dans la lignée des rencontres où Liverpool peine à conserver une avance. Cette saison, Federico Chiesa avait déjà sauvé les Reds dans les arrêts de jeu, tout comme Rio Ngumoha et Virgil van Dijk lors d’autres rencontres serrées. Ces retours in extremis illustrent un point fort : ne jamais renoncer. Mais ils soulignent aussi une certaine vulnérabilité défensive après un premier but.
Gestion de l’effectif et vue d’ensemble
À peine la tension retombée, Liverpool se projette déjà sur le match de League Cup face à Southampton. Arne Slot a annoncé une « composition totalement différente » pour cette rencontre en raison du calendrier chargé. Il a rappelé que beaucoup de joueurs ont enchaîné :
- Matchs internationaux en sélection nationale.
- Rencontres de championnat et d’Europe avec Liverpool.
Cette rotation systématique vise à préserver le vivier et garder les cadors frais pour les échéances majeures, notamment en Ligue des champions où chaque point compte.
Implications pour Manchester et Paris
En tant que fervent supporter de Manchester United et du Paris Saint-Germain, je ne peux m’empêcher de comparer. À Old Trafford, l’usage du banc se fait parfois plus tardivement, tandis qu’au Parc des Princes, Christophe Galtier mise sur une stabilité quasi absolue. La méthode de Slot, pragmatique et défensive, offre des enseignements clés : alterner jeunesse et expérience pour tenir sur trois compétitions simultanées.
Un derby déjà riche d’enseignements
Ce Merseyside derby restera dans les mémoires pour ces trois minutes controversées. Au-delà du simple geste arbitral, c’est la philosophie de jeu de Liverpool qui se révèle : pressing constant, attaque fluide et refus de toute perte de balle. Everton, de son côté, devra apprendre à gérer ces fins de rencontres intenses pour ne plus se faire surprendre.
Arne Slot a balayé les critiques d’un revers de main, mais a aussi souligné la nécessité de garder toujours un coup d’avance, sur le terrain comme sur les montres officielles. Un enseignement précieux pour toutes les écuries de Premier League, y compris Manchester et Paris, qui aspirent à rivaliser au sommet.