Une victoire convaincante… mais un jeu perfectible
Samedi soir, le Borussia Dortmund a dominé le VfL Wolfsburg 4-0 à domicile, s’emparant de la quatrième place qualificative pour la prochaine Ligue des champions. Pourtant, malgré l’ampleur du score, l’entraîneur Niko Kovač n’a pas manqué de pointer du doigt les lacunes observées sur le terrain. En tant que passionné de football, voyageur des championnats du monde entier et supporter des clubs de Manchester et de Paris, j’ai suivi ce choc avec attention : en fin de saison, chaque détail compte pour accrocher un billet pour la C1.
Le coup d’envoi et le but éclair de Guirassy
Dès la 3e minute, Serhou Guirassy, prêté par Stuttgart et en forme étincelante, a ouvert le score pour le BVB. Sur un service millimétré de Karim Adeyemi, l’attaquant a fusillé Koen Casteels d’une frappe puissante, laissant entrevoir une soirée plus tranquille que prévu. Ce démarrage fulgurant aurait dû libérer Dortmund, mais la suite du match a été marquée par une certaine mollesse tactique.
Une première période décevante
Malgré l’avantage rapide, Kovač n’a pas manqué de critiquer le contenu du jeu avant la pause :
- Aucune agressivité : les joueurs n’ont pas harcelé les défenseurs adverses ni gagné les seconds ballons.
- Manque de profondeur : les ailes restaient inactives et les centres se faisaient trop rares.
- Circulation trop lente : le BVB a souvent « bavardé » en défense et au milieu, sans chercher à accélérer le tempo.
- Statique et passif : beaucoup de passes latérales, presque comme un « va-et-vient » sans projection vers l’avant.
Selon Kovac, ce comportement a offert de l’espoir à Wolfsburg alors que Dortmund aurait dû enchaîner les offensives pour tuer le match plus tôt.
La réaction après la pause
Au retour des vestiaires, les Jaune et Noir ont enfin élevé leur niveau : plus d’agressivité, un pressing plus coordonné et des transitions rapides ont fait la différence. Karol Mets a doublé la mise à la 58e minute sur un coup franc dévié, avant que Donyell Malen et Adeyemi n’aggravent le score en fin de rencontre. Cette deuxième période plus conquérante a montré qu’un BVB discipliné et collectif pouvait se montrer redoutable.
L’énergie du public, un atout décisif
Au-delà de la performance des joueurs, Niko Kovač a glorifié l’atmosphère exceptionnelle du Signal Iduna Park : « Ce qu’il se passe ici, sur et en dehors du terrain, c’est incroyable », a-t-il souligné. Les supporters ont poussé du début à la fin, créant une véritable « Viertelstunde » (quart d’heure) de folie pour maintenir la pression sur Wolfsburg. Cet engouement a, selon le coach, contribué à déstabiliser l’adversaire et à offrir des espaces à exploiter.
Le BVB concilie ambition et exigence
Malgré ce succès, l’entraîneur croate a rappelé que le chemin jusqu’à l’objectif n’était pas terminé. Avec deux rencontres restantes, Dortmund doit rester concentré et exigeant :
- Préserver la solidité défensive pour ne pas subir de contre-performances.
- Reproduire l’intensité de la seconde période, dès le coup d’envoi.
- Gérer la pression extérieure et les attentes liées à la quatrième place.
- Maintenir la confiance collective sans céder au relâchement.
Perspectives pour la fin de saison
Actuellement quatrième, le BVB compte 49 points, à égalité avec le cinquième et deux longueurs d’avance sur le sixième. Chaque point perdu lors des deux dernières journées pourrait s’avérer fatal. Les prochains adversaires seront déterminants : un déplacement périlleux à Leverkusen, un duel capital contre Mayence, puis un dernier acte à Fribourg. Dans ces affrontements, la moindre négligence tactique ou mentale pourrait coûter la place en C1 tant convoitée.
Impressions d’un fan de tous les championnats
En tant qu’observateur passionné des championnats anglais, français, espagnols et au-delà, je suis toujours fasciné par la gestion de fin de saison des grands clubs. Dortmund, club historique mais jeune dans sa construction actuelle, incarne l’équilibre entre explosivité offensive et rigueur tactique. Si Manchester United ou Paris Saint-Germain offrent souvent des scénarios similaires – victoires larges entachées d’erreurs structurelles – le BVB de Kovač doit désormais transformer ses critiques en certitudes. L’aventure vers la Ligue des champions est loin d’être achevée, et j’ai hâte de suivre ce sprint final plein de suspense.
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