Après une fin de saison tonitruante et une qualification pour la prochaine Ligue des champions, Borussia Dortmund doit beaucoup à l’arrivée de Niko Kovač. Dans une interview accordée au « kicker », le président Hans-Joachim Watzke ne cache pas son admiration pour le travail accompli par l’ancien coach du Bayern Munich et de l’Eintracht Francfort.
Un choc nécessaire en février
Mi-février 2025, le BVB stagnait en 11e position de Bundesliga et peinait à enchaîner les résultats. Le départ de Nuri Şahin et l’exclusion de certains cadres avaient mis l’équipe dans une situation délicate. C’est à ce moment précis que le club a décidé de miser sur Niko Kovač :
- Nomination : février 2025.
- Objectif : redresser un collectif en perte de confiance.
- Contexte : 11e place en championnat, besoin d’un renouveau tactique.
Face à la pression médiatique et aux supporters inquiets, le président Watzke affichait déjà sa foi en Kovač : « Il a la carrure et l’expérience nécessaire pour stabiliser un vestiaire en pleine tourmente. »
« Stabilisé », un euphémisme ?
Interrogé sur l’impact de l’entraîneur croate, Watzke a réagi avec une formule choc : « Stabilisiert ist die Untertreibung des Jahres », soit « dire qu’il a stabilisé l’équipe serait un euphémisme ». Rien que dans les huit derniers matchs de Bundesliga, Dortmund a accumulé 22 points — un retour en grâce impressionnant qui lui a offert la 4e place et un ticket direct pour la C1.
- Points glanés : 22 sur 24 possibles.
- Évolution : 11e à la trêve, 4e à la fin de saison.
- Style : pressing haut, intensité physique et rigueur tactique.
Méthode et ambition
Selon Watzke, les succès de Kovač reposent avant tout sur une préparation physique et mentale inédite : « Il m’avait prévenu : il lui faudrait au moins trois semaines pour imprimer ses idées. Les joueurs ont répondu présents, même si certains ont dû faire des efforts en marge des matchs. »
En effet, Niko Kovač a mis l’accent sur :
- La condition physique : séances intensives pour tenir le rythme des rencontres à haute intensité.
- La cohésion de groupe : dialogues ouverts, responsabilisation des cadres.
- La flexibilité tactique : alternance entre 4-2-3-1 et 3-4-3 selon les adversaires.
Watzke note également que l’ancien international croate n’a jamais dérogé à sa philosophie : « Que ce soit physiquement ou tactiquement, il a su expliquer ses idées et embarquer le vestiaire. »
Le mot de la fin : « Il ne lâchera pas »
Alors que certains clubs célèbrent la fin de saison en sirotant un verre, Niko Kovač, lui, plane déjà sur l’été : « Le soir même du dernier match, il a posé des axes clairs pour la préparation à venir. Je ne crois pas que les joueurs se sentiront tranquilles et pourront se reposer sur leurs lauriers », confie Watzke.
- Point fort : exigence permanente, même après un succès.
- Objectif 2025-2026 : viser une place dans les quatre premiers et dépasser le cap des huitièmes de finale en C1.
- Message aux concurrents : Dortmund revient plus fort, avec un coach avisé.
Le regard de Romain, passionné de football
Supporter de Manchester United comme du Paris Saint-Germain, je suis toujours fasciné par les trajectoires de clubs qui osent changer de cap en plein exercice. À l’instar des Mancuniens qui ont retenu Erik ten Hag malgré une année mitigée, ou du PSG qui a fait confiance à Luis Enrique pour remettre de l’ordre après des remous internes, Dortmund a su dénicher l’entraîneur capable de galvaniser un groupe en souffrance.
Pour moi, Niko Kovač incarne cette figure du coach moderne : tacticien affûté, meneur d’hommes et stratège du terrain. Il a transformé les doutes en certitudes et les victoires en succès réguliers, tout en gardant une marge de progression. Les supporters de United et de Paris comme ceux de Dortmund peuvent se réjouir : le football européen a besoin de ce genre de récit, où le changement audacieux crée les exploits.