Un exploit dans la douleur
Le 19 juillet 2025, dans le St. Jakob-Park de Bâle, les joueuses de l’équipe nationale allemande ont offert un spectacle digne des plus grands films sportifs. Opposées aux Bleues de France en quart de finale de l’Euro féminin, elles ont arraché leur billet pour les demi-finales au terme d’un match d’anthologie. Après 120 minutes de combat acharné et un scénario tour à tour dramatique et euphorique, la sélection de Christian Wück s’est imposée 6 à 5 aux tirs au but, faisant taire les plus sceptiques.
Le tournant : l’expulsion de Kathrin Hendrich
Dès la 14e minute, l’ambiance s’est chargée de tension lorsqu’une faute sur Grace Geyoro a valu à Kathrin Hendrich un carton rouge direct. Privées d’une joueuse pendant plus de 100 minutes, les Allemandes ont vu les Françaises ouvrir le score sur penalty, converti par Geyoro à la 15e. Un coup dur pour le collectif de Wück, pourtant déterminé à ne rien lâcher.
Malgré cette infériorité numérique, l’équipe de France n’a pas réussi à prendre le large. Les Germaniques, galvanisées par l’adversité, se sont progressivement recalées dans un bloc compact, témoignage de leur force mentale et de leur solidarité sur le terrain.
Le renversement orchestré par Sjoeke Nüsken
Juste avant la demi-heure de jeu, à la 25e, Sjoeke Nüsken a remis les deux équipes à égalité. Profitant d’un ballon mal dégagé, elle a décoché une frappe imparable pour la gardienne adverse. Ce but a redonné espoir aux 10 000 supporters allemands massés dans le stade, qui ont poussé encore plus fort derrière leurs favorites.
Au fil de la rencontre, la pression est montée des deux côtés. Delphine Cascarino et Grace Geyoro ont signé des tentatives foudroyantes, mais chacune de leurs réalisations a été finalement annulée pour hors-jeu ou obstruction. La pelouse, labourée par les nombreux duels, a vu une bataille tactique intense se jouer jusqu’à la fin du temps réglementaire.
Une muraille entre les poteaux : Ann-Katrin Berger
Dans ce marasme collectif, c’est la gardienne allemande Ann-Katrin Berger qui a brillé. À plusieurs reprises, elle a sorti des arrêts décisifs en première mi-temps, refroidissant les assauts français. En prolongation, elle a encore repoussé l’inévitable face à Mbock, permettant à son équipe de rester en vie.
Au moment de la séance de tirs au but, son aura a grandi. Ses deux parades sur les sept tentatives adverses ont fait d’elle l’héroïne du match. À la sortie, Anne-Katrin Berger n’a pas caché sa fierté : « Nous avons montré que rien n’est impossible quand on se bat ensemble. »
Un shoot-out marathon
- 1er à 4e tireur : réussite pour les deux équipes.
- 5e tireuse française : échec, une première faille.
- 6e tireuse allemande : but de Nüsken, dénouement.
Après cinq tentatives réussies de chaque côté, la tension était à son comble. La France manque son cinquième tir, provoquant un silence dans une partie du stade, avant que Sjoeke Nüsken, déjà héroïne en cours de jeu, ne concrétise la sixième tentative allemande, déclenchant l’explosion de joie côté germanique.
Le rôle clé du collectif et les choix tactiques
Christian Wück avait préparé son équipe à faire face à l’adversité : passage à une défense à trois, montée en puissance de Giovanna Hoffmann à la pointe de l’attaque à la place de Lea Schüller, axis renforcé au milieu. Malgré l’enchaînement des blessures (Giulia Gwinn, Sarai Linder) et la suspension de Carlotta Wamser, le plan de jeu a tenu bon. Chaque titulaire a senti la force du groupe et a offert ce qu’elle avait de meilleur.
Bernd Neuendorf, président de la DFB, était venu encourager les joueuses dans le vestiaire avant le coup d’envoi. Il en est ressorti impressionné : « Elles savent pourquoi elles sont là, et elles l’ont prouvé sur le terrain. »
Cap sur l’Espagne
Prochaine étape : rencontrer l’Espagne en demi-finale, mercredi 23 juillet à Zürich (21h00). Le champion d’Europe en titre représente un défi de taille, mais l’Allemagne, galvanisée par cette performance, aborde la rencontre avec une confiance décuplée. Christian Wück et son staff auront la lourde tâche de peaufiner les réglages, tout en préservant l’état d’esprit incroyable qui anime ce groupe.
Romain, passionné de football et supporter inconditionnel de Manchester et du Paris Saint-Germain, suit chaque match de l’Euro comme un roman haletant. Avec un tel scénario, il ne manquera pas de raconter à ses lecteurs un exploit qu’ils n’oublieront pas de sitôt.
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