Un nouvel entraîneur pour tenter de relever la Viola
Le 7 novembre 2025 restera gravé dans l’histoire récente de l’AC Fiorentina. Trois jours seulement après le limogeage de Stefano Pioli, la « Viola » a officialisé la nomination de Paolo Vanoli, 53 ans, pour tenter de redresser une situation catastrophique en Serie A. Cette décision intervient dans la foulée d’une défaite 1-2 concédée à l’extérieur contre le FSV Mainz 05 en Ligue Europa Conférence, symbole d’une équipe perdue et en manque cruel de repères.
Le profil de Paolo Vanoli
Paolo Vanoli n’est pas un novice dans l’environnement du football italien. Ancien international ayant porté le maillot de la Nazionale, il s’est reconverti dans le coaching avec élégance. Après une première expérience prometteuse à la tête du FC Turin, il avait quitté le banc turinois à l’été 2025, insatisfait du contexte et d’une dynamique trop fragile. Depuis, il était sans club, en pleine réflexion sur son avenir professionnel.
- Âgé de 53 ans, Vanoli a joué pour Parme, Venezia, et la Juventus dans les années 1990.
- Il a raccroché les crampons en 2004 et a débuté sa carrière d’entraîneur dans les équipes de jeunes.
- Sa dernière mission l’a emmené à Turin, où il n’est pas parvenu à stabiliser un effectif en difficulté.
Une prise de fonction éclair
Le timing de cette nomination est pour le moins serré. Débarqué vendredi, Vanoli est attendu dès dimanche à 15 h au Stadio Luigi Ferraris pour affronter le Genoa. Un baptême de feu orchestré en un temps record, où il devra déjà composer un onze de départ, choisir ses consignes et insuffler un nouvel état d’esprit à une colonne vertébrale désabusée.
Une équipe en pleine débâcle
La Fiorentina pointe à la 20e et dernière place de Serie A avec seulement quatre points récoltés en dix journées. Jamais le club n’avait connu un tel départ dans l’élite italienne : aucun succès, quatre nuls et six défaites, un bilan famélique qui fait craindre le pire aux tifosi. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 10 matchs joués, 0 victoire.
- Seulement 4 points accumulés, avec 4 nuls et 6 défaites.
- 12 buts encaissés contre 7 réalisés, différence de -5.
Ces statistiques trahissent une défense friable et une attaque incapable de se montrer clinique, malgré la présence de stars telles que Robin Gosens, le latéral polyvalent sélectionné en équipe d’Allemagne.
Les défis à relever pour retrouver la lumière
Paolo Vanoli hérite d’un vestiaire éteint, où la confiance a laissé place au doute. Ses priorités seront multiples :
- Réinstaurer une cohésion de groupe, indispensable pour survivre à une spirale négative.
- Redonner du caractère à une défense qui ploie sous la pression adverse.
- Stimuler une attaque en manque de rythme et de réalisme devant le but.
- Épauler Robin Gosens, seul joueur à tirer son épingle du jeu, et l’inciter à entraîner ses coéquipiers.
Le calendrier et les premières épreuves
Le match à Gênes sera un test immédiat pour Vanoli. Le Genoa, loin d’être un foudre de guerre, représente pourtant une équipe mieux classée et galvanisée par ses supporters. Par la suite, Fiorentina devra enchaîner contre des adversaires plus solides et gérer la fatigue engendrée par un début de saison cauchemardesque. Chaque point pris sera vécu comme une victoire psychologique.
Un club aux ambitions européennes
Malgré cette crise, la direction florentine ne désespère pas. La Viola, habituée des joutes européennes, ne peut plus se contenter de la lutte pour le maintien. Les infrastructures modernes, le centre d’entraînement de haut niveau et un marché des transferts toujours aussi attractif imposent des objectifs élevés. La pression est à ce point forte que les supporters, réputés passionnés et exigeants, réclament déjà du « sang neuf » et des résultats concrets.
Le regard d’un supporter international
En tant que fan de Manchester United, de Manchester City et du Paris Saint-Germain, j’observe cette crise italienne avec un mélange d’empathie et de fascination. Voir un grand d’Europe sombrer ainsi rappelle à quel point le football est impitoyable : hier encore champion, aujourd’hui lanterne rouge. Le parcours de Vanoli, qui a réussi à fédérer de petites équipes autour d’un projet clair, pourrait inspirer la Viola. Mais la marge d’erreur est infime.
Ce week-end, sur DAZN, je suivrai attentivement cette rencontre à Gênes, en me demandant si Paolo Vanoli parviendra à insuffler la première étincelle, celle capable de rallumer l’espoir dans une équipe en perdition.