Un démarrage de saison contrarié pour le Barça
Le 31 août 2025 restera dans les mémoires des supporters blaugrana comme le jour où le FC Barcelona et son entraîneur allemand Hansi Flick ont connu leur premier coup d’arrêt de la saison. Sur la pelouse de Rayo Vallecano, les Catalans ont concédé un match nul 1-1 qui les prive momentanément de la tête du classement de la Liga. Au-delà du score, ce sont surtout les dysfonctionnements du VAR et la ténacité de l’underdog madrilène qui ont fait les gros titres.
Avant-match : flottements et communication rompue
Quelques instants avant le coup d’envoi, joueurs et membres du staff ont été surpris par un retard inattendu. L’arbitre central Mateo Busquets est apparu sur la pelouse pour réunir Hansi Flick et son homologue de Rayo, Iñigo Pérez. Motif officiel : « Problème de communication » avec le système VAR. Sans possibilité de recours vidéo, la rencontre s’annonçait déjà sous tension, tant les décisions arbitrales avaient été déterminantes lors des premières journées de championnat.
Lamine Yamal et le coup de génie
Les Blaugrana, auteurs de deux victoires lors des deux premiers matchs, semblaient lancés sur les mêmes rails. À la 40e minute, le prodige Lamine Yamal, à peine âgé de 18 ans, a pillé les défenses de Rayo à lui tout seul. Après avoir enchaîné un slalom dans la surface suivi d’un double coup de talon, il a créé le contact avec le défenseur Pep Chavarría, convainquant Mateo Busquets d’accorder un penalty.
Privé de l’aide du VAR pour revoir l’action, l’arbitre a maintenu sa décision après deux minutes d’hésitation. Yamal, froid comme la glace, a alors fusillé le gardien local d’une frappe rasante et placée. De quoi faire monter un grand frisson sur la tribune visiteuse et confirmer l’étiquette de superstar déjà attribuée au jeune Espagnol.
Le réveil de Rayo et l’égalisation méritée
Face à une équipe du Barça parfois défaillante dans la circulation du ballon, Rayo Vallecano n’a jamais renoncé. Dès la reprise, les Madrilènes ont insisté dans les couloirs, profitant d’espaces concédés par la défense catalane.
- 17e minute : Andrei Ratiu, seul devant le but, bute sur Joan García, le gardien remplaçant de Ter Stegen.
- 67e minute : Fran Pérez, bien placé dans la surface, enchaîne un contrôle orienté et une frappe sous la barre pour offrir l’égalisation à Rayo.
Cette seconde période a mis en lumière la solidité mentale du promu, capable de prendre des risques et de punir la moindre erreur adverse. Sur chaque ballon arrêté, Rayo a mis le doute dans l’arrière-garde barcelonaise.
Problèmes techniques et débats autour du VAR
L’incident technique ayant privé le match du recours au VAR a relancé le débat sur la fiabilité du système d’assistance. Les imaginations les plus folles ont même évoqué une panne générale influencée par un problème de réseau interne à la Liga. Toujours est-il que l’absence de vidéo a entraîné :
- Un premier retard d’environ trois minutes au coup d’envoi.
- Une hésitation prolongée après le contact entre Yamal et Chavarría.
- Des doutes persistants côté Rayo et parmi les observateurs, qui affirment qu’une validation visuelle aurait pu changer l’issue du penalty.
Dans le vestiaire, Hansi Flick s’est montré mesuré en conférence de presse : « Ce n’est pas une excuse, nos joueurs doivent s’adapter à toutes les situations. Mais il est préoccupant que le VAR soit indisponible pour un match de cette envergure. »
Performance défensive et rebondissements
Côté Barça, Joan García a rapidement gagné la confiance de ses partenaires. Appelé en renfort après les blessures, le jeune gardien s’est illustré par plusieurs parades décisives, notamment sur des frappes lointaines et des centres déviés.
La charnière centrale, composée de Jules Koundé et Andreas Christensen, a connu des hauts et des bas. Si Koundé a été solide dans les duels, le Danois a parfois manqué de concentration, laissant des brèches exploitées par les ailiers madrilènes.
Quelles leçons pour la suite ?
Au-delà du point concédé, c’est la leçon de collectif que retiendra Hansi Flick. Malgré la qualité individuelle de ses stars, le Barça doit encore peaufiner :
- La synchronisation entre lignes.
- La concentration dans les moments clés, notamment après la pause.
- La gestion des imprévus technologiques et tactiques.
Pour Rayo, c’est un précieux succès moral : les Matagigantes prouvent qu’ils peuvent rivaliser avec l’élite. La victoire morale vaut presque un succès complet, face à un ogre du football mondial.