Un scénario historique au San Siro
Le 16 novembre 2025 restera gravé dans les mémoires des amateurs de football comme l’un de ces après-midis où l’improbable s’est imposé. Sous un ciel milanais chargé d’émotions, la Norvège, emmenée par son prodige Erling Haaland, a infligé à l’Italie une défaite cinglante (4-1) qui scelle la première qualification directe des Scandinaves pour une phase finale de Coupe du monde depuis 28 ans. Pour la Squadra Azzurra, c’est en revanche l’amère sensation de passer à côté d’un rêve : la qualification directe.
Contexte et enjeux avant le coup d’envoi
Avant ce match, la Norvège faisait figure de leader incontesté de son groupe I, avec une avance de trois points sur l’Italie et une différence de buts de +17. L’objectif de Haaland et ses coéquipiers était clair : valider leur ticket pour la Coupe du monde 2026 au plus vite, et de préférence en terres italiennes. Pour Gennaro Gattuso et ses hommes, l’enjeu était autrement plus dramatique. Auteurs d’un parcours solide mais insuffisant pour assurer la qualification directe, les Azzurri devaient réaliser un exploit : l’emporter par un score de neuf buts d’écart pour conserver un espoir théorique. Un défi que l’entraîneur transalpin avait lui-même qualifié d’« impossible » quelques jours plus tôt.
Le déroulé d’un match mémorable
La rencontre démarre sur un rythme électrique, porté par l’enthousiasme du public milanais et l’intensité physique des deux camps. Rapidement, l’Italie assume son rôle de favorite et prend l’ascendant sur le plan territorial. La récompense arrive dès la 11e minute grâce à Pio Esposito, auteur d’une rentrée « à chaud » parfaitement conclue. Le San Siro exulte, tandis que la Norvège semble quelque peu assommée.
Pourtant, à l’heure de jeu, l’équilibre revient à la faveur d’une action collective parfaitement menée : Antonio Nusa, le jeune espoir de Leipzig, place une frappe imparable et remet les compteurs à zéro (1-1, 63e). Le momentum bascule. Du banc norvégien aux tribunes, c’est un vent de confiance qui souffle désormais sur les visiteurs.
La fin de match sera un calvaire pour l’Italie. Erling Haaland, omniprésent, frappe d’abord au 78e minute puis récidive douze secondes plus tard pour offrir un doublé spectaculaire. Dans la dernière minute du temps additionnel, Jørgen Strand Larsen parachève la démonstration (4-1, 90+3). Le score final témoigne d’une domination globale et d’une fin de parcours victorieuse.
Les hommes forts de la soirée
- Erling Haaland : son doublé porte son total à 16 réalisations en dix matches, égalant ainsi le record de Robert Lewandowski (2016/17) en phase qualificative.
- Antonio Nusa : son égalisation a relancé les Norvégiens au moment où l’Italie croyait tenir la victoire.
- Jørgen Strand Larsen : le but dans les arrêts de jeu symbolise la supériorité collective de la Norvège.
- Pio Esposito : le seul éclair de la sélection italienne, prouvant que l’Italie n’était pas dépourvue de ressources offensives.
- Gennaro Gattuso : un entraîneur tenace mais impuissant face à la machine scandinave.
Conséquences pour la Norvège et l’Italie
Grâce à ce succès, la Norvège s’offre sa cinquième participation à une phase finale de Coupe du monde et rejoint ainsi les plus grandes nations du football mondial. Côté supporters, on imagine déjà la ferveur qui régnera lors du tirage au sort, prévu ce jeudi à Zurich, pour la répartition des poules.
De l’autre côté, l’Italie bascule en barrages. Pour la première fois depuis 2014, la Squadra Azzurra devra passer par des phases de play-offs pour espérer une qualification. C’est un camouflet pour une nation quatre fois championne du monde, absente des éditions 2018 et 2022. L’enjeu sera énorme en mars prochain : un faux pas, et c’est l’élimination.
Un tournant dans l’histoire du football norvégien
Pour les passionnés comme moi, qui suivent chaque week-end les exploits de Manchester en Premier League ou les dribbles de Paris en Ligue 1, ce succès de la Norvège résonne comme une mutation dans l’équilibre du football en Europe. Les Scandinaves, longtemps considérés comme des outsiders, frappent désormais à la porte des grandes nations. Avec un trio d’attaque composé de talents affûtés et un système collectif bien rodé, ils ont prouvé qu’ils pouvaient rivaliser avec les cadors.
Statistiques et records marquants
- Score final : 4-1 pour la Norvège
- Buts : Pio Esposito (11e, ITA), Antonio Nusa (63e, NOR), Erling Haaland (78e et 79e, NOR), Jørgen Strand Larsen (90+3e, NOR)
- Haaland : 16 buts en 10 matches, record égalé
- Participation mondiale : la Norvège remonte à une phase finale pour la première fois depuis 1998
- Absence italienne en phase finale : troisième édition consécutive à risque
