Arrivé en Italie avec la réputation d’un finisseur impitoyable forgée en Angleterre, Jamie Vardy a rapidement prouvé qu’il n’était pas venu en simple touriste. Pour moi, qui suis passionné par tous les championnats et qui suit chaque match avec attention, sa transformation en leader de Cremonese est l’un des récits les plus savoureux de cette saison de Serie A. À 37 ans, l’ancien buteur de Leicester continue d’écrire sa légende, et son impact dépasse largement le seul chiffre de ses buts.
Un prix historique qui valide une adaptation rapide
Recevoir le trophée du joueur du mois de Serie A, un honneur jamais attribué auparavant à un Anglais, en dit long sur la reconnaissance dont bénéficie Vardy en Italie. Même si statistiquement novembre n’a pas été flamboyant (un seul but inscrit lors de la défaite 2-1 contre la Juventus), son influence sur le jeu et sa capacité à mobiliser un collectif en difficulté ont convaincu les supporters et les observateurs. Ce trophée, attribué par un mix de votes et d’analyses, souligne que Vardy ne s’est pas contenté d’exister : il a transformé son rôle au sein d’une équipe qui, sans lui, serait bien différente.
Des chiffres qui cachent une efficacité clinique
Sur le plan purement chiffré, ses quatre réalisations en dix apparitions peuvent paraître modestes, mais la réalité montre une efficacité remarquable : peu de frappes, mais des tirs souvent bien placés et décisifs. Dans une équipe promue qui vise d’abord le maintien, voir deux attaquants — Vardy et Federico Bonazzoli — combiner pour près de la moitié des buts de l’équipe est un luxe insoupçonné. Leur entente sur le terrain, les déplacements, la complémentarité entre la vitesse et le flair de Vardy et la capacité de finition de Bonazzoli rendent Cremonese plus dangereux que ce que son statut de promu laisserait penser.
Un vétéran qui sait s’adapter
Ce qui me fascine chez Vardy, c’est sa faculté d’adaptation. Après une carrière passée essentiellement en Angleterre, il a su comprendre les tempos du football italien : moins d’accélérations continues, davantage de jeu de position et d’exigence tactique. Il ne s’agit plus de courir toute la journée en quête d’un contre, mais d’occuper les espaces, de provoquer les fautes, d’éjecter un centreur et surtout de se montrer décisif dans les seize mètres adverses. Son expérience fait le reste : lecture du jeu, humilité dans les courses et mise au service du collectif.
Une saison qui dépasse les attentes
Que l’on observe les résultats de Cremonese cette saison et on constate une dynamique surprenante : des victoires face à des équipes majeures, des nuls solides contre des prétendants européens, et une place au classement loin d’être ridicule pour un promu. La victoire 3-1 contre Bologne, le nul face à Atalanta et la capacité à jouer sans complexe contre des équipes comme l’AC Milan montrent une cohérence tactique et une confiance retrouvée. Vardy est au cœur de ce renouveau, jouant un rôle de catalyseur et de leader par l’exemple.
Des performances qui donnent des ambitions
Avec une neuvième place qui laisse entrevoir l’éventualité d’un rêve européen — la Conference League n’est plus totalement hors de portée — Cremonese peut croire en quelque chose de grand. À quatre points seulement du dernier billet européen, chaque rencontre devient une opportunité. Pour Vardy, l’objectif est désormais de transformer ces promesses en réalité : marquer plus fréquemment, apporter des solutions et maintenir la stabilité du vestiaire.
La complémentarité avec Bonazzoli : l’arme secrète
Une raison clé du succès de Cremonese est la complicité entre Vardy et Bonazzoli. Bonazzoli, meilleur buteur du club cette saison, profite des décrochages et des appels intelligents de Vardy. Ensemble, ils mettent à mal des défenses classées parmi les meilleures du championnat. L’un attire, l’autre conclut ; l’un ouvre des espaces, l’autre les exploite. Ce duo fonctionne si bien qu’il permet à l’équipe de ne pas dépendre d’un seul profil offensif, rendant la ligne arrière adverse en permanence sur la défensive.
Les défis à venir
Un héritage en construction
Jamie Vardy n’est plus seulement l’explosif buteur de Leicester ; il est devenu un modèle de longévité et d’adaptation. Son passage en Italie enrichit sa trajectoire et prouve qu’un joueur peut se réinventer tard dans sa carrière. Pour Cremonese, il apporte non seulement des buts mais aussi une légitimité nouvelle, un attracteur pour les supporters et une référence pour les jeunes du club. En tant que fan de Manchester et de Paris, j’admire ces trajectoires : elles rappellent que le football reste un terrain de surprises et d’histoires humaines — et Vardy en est une belle illustration cette saison.

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