Joan García a pris Barcelone d’assaut depuis son arrivée l’été dernier, mais malgré un démarrage tonitruant en Liga, sa place dans la sélection espagnole pour la Coupe du monde 2026 reste loin d’être acquise. À 24 ans, passé par la formation d’Espanyol avant de rejoindre le rival catalan en juillet 2025, García s’est rapidement imposé comme un titulaire fiable sous Hansi Flick. Pourtant, la concurrence du côté de la Roja est telle que le gardien blaugrana pourrait encore manquer l’événement mondial.
Un début éclair à Barcelone
Depuis son transfert, García a enchaîné les apparitions et s’est montré régulier : il a joué tous les matches de Liga auxquels il a été apte (12 sur 18), concédant neuf buts et réalisant six clean sheets. Ces statistiques, dans un championnat aussi exigeant que la Liga, témoignent de la qualité de son intégration et de sa capacité à rester performant sur la durée. Ses prestations ont contribué à offrir à Barcelone une assise défensive plus stable, participant directement à l’éloignement de Real Madrid au classement.
La dure réalité de la concurrence en Selección
Malgré ces performances, le sélectionneur Luis de la Fuente ne semble pas prêt à bouleverser son trio de gardiens actuel. Lors d’une interview, il a clairement indiqué sa satisfaction à l’égard d’Unai Simón, David Raya et Álex Remiro, laissant García comme une option intéressante mais pas prioritaire. De la Fuente a rappelé la richesse du vivier espagnol — “nous avons cinq ou six des meilleurs gardiens du monde” — en citant notamment des noms comme Robert Sánchez et Leo Román, ce qui illustre à quel point la concurrence est féroce.
L’expérience internationale qui fait la différence
Un facteur clé dans la hiérarchie actuelle est l’expérience en équipe nationale. Simón est installé comme numéro un après son rôle majeur lors du triomphe à l’Euro 2024, avec 56 sélections et une assise internationale solide. David Raya a également convaincu par ses performances en Premier League, où il affiche des chiffres impressionnants de clean sheets et d’arrêts, malgré l’absence du statut de titulaire indiscutable dans la sélection. Álex Remiro, bien que peu utilisé en Espagne (seulement 90 minutes réparties sur deux matches), reste le troisième choix pour son profil et sa constance en Liga.
Joan García : talent pur mais temps d’attente
García n’a pour l’instant aucune convocation en équipe A ; son dossier se limite à deux apparitions avec les Espoirs (U21). À 24 ans, il est encore jeune pour un gardien — position où la durée de carrière est souvent plus longue et la maturité prime — mais il devra patienter et continuer à aligner les performances de haut niveau pour forcer la main du sélectionneur. Sa mentalité tranquille, son goût pour la montagne pour déconnecter et sa capacité à rester serein sous pression jouent en sa faveur, mais la décision finale dépendra aussi du calendrier des mois à venir et des éventuelles blessures ou baisses de régime des concurrents.
Que devra faire García pour convaincre ?
La combinaison de ces éléments augmenterait indéniablement ses chances d’être considéré sérieusement pour la liste mondiale.
Le calendrier et la marge de manœuvre
De la Fuente a laissé entendre que des décisions pourraient être prises entre mars et juin — des mois cruciaux qui serviront de zone d’observation définitive. Entre-temps, chaque match de Liga est une vitrine pour García : les performances dans les confrontations directes et la capacité à maintenir un haut niveau pendant la seconde moitié de la saison seront déterminantes. Pour un joueur qui a choisi volontairement de passer d’Espanyol à Barcelone — mouvement toujours scruté par les supporters — la pression médiatique et l’exigence du club sont des facteurs supplémentaires à gérer.
Le rôle de Barcelone dans son avenir international
Porter les couleurs de Barcelone accroît l’exposition médiatique et la crédibilité d’un joueur auprès du sélectionneur national. Si García parvient à s’imposer durablement et à performer dans les compétitions européennes, il capitalisera des arguments difficiles à ignorer. Hansi Flick, qui lui a fait confiance rapidement, pourrait aussi jouer un rôle indirect en vantant ses mérites auprès des décideurs nationaux via les observateurs du football espagnol.
Un avenir prometteur mais incertain
Joan García a tous les atouts techniques et mentaux pour rêver d’une place en sélection, mais le timing et la concurrence rendent l’objectif délicat pour 2026. Si la trajectoire reste ascendante, une convocation avant l’été prochain n’est pas à exclure ; à l’inverse, une saison ponctuée de coups de moins bien laisserait la porte fermée pour la Coupe du monde. En tant que passionné qui suit chaque match, je garde un œil attentif : la suite de la saison nous dira si García franchira ce dernier palier vers la Roja ou s’il devra patienter encore pour sa chance internationale.
