Un tournant dans la carrière d’Arteta
En décembre 2019, Mikel Arteta, encore jeune coach assistant de Pep Guardiola à Manchester City, s’est retrouvé face à une opportunité inespérée : devenir le prochain manager d’Arsenal. À peine deux ans après avoir raccroché les crampons, l’Espagnol voyait son nom coché parmi les candidats pour prendre en main l’un des clubs les plus historiques de Premier League. Mais un choix lourd de conséquences l’attendait.
Arteta se souvenait : « Je venais d’entamer ma deuxième saison à City, j’étais heureux ici, j’apprenais aux côtés de Pep. Puis Arsenal m’a approché. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils débarquent si tôt dans ma carrière d’entraîneur. »
Le dilemme était puissant : rester dans l’ombre du coach considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs tacticiens au monde, ou se lancer dans la tempête d’une reconstruction à Londres, avec son lot d’attentes et de pressions.
Les conseils sans détour de Guardiola
Pris de court, Arteta a alors pris la décision de consulter son mentor. Dans un face-à-face plein de complicité, il a expliqué la situation à Guardiola : « Pep, tu sais qu’ils veulent m’embaucher, mais je n’ai aucune expérience réelle à ce poste. Je n’ai même pas dirigé un seul match de haut niveau. Que dois-je faire ? »
La réponse de Guardiola a fait froid dans le dos — ou presque : « Si tu n’y vas pas, je vais te botter le derrière. Tu dois y aller, tu es prêt. » Une phrase choc, mais révélatrice de la confiance absolue qu’il portait à son assistant.
Ces quelques mots ont agi comme une étincelle : Arteta a compris que son apprentissage auprès de Guardiola ne devait pas durer éternellement et qu’il était temps de prendre son envol.
De l’ombre au projecteur : la métamorphose
En dépit de cette recommandation, Arsenal n’a pas nommé Arteta immédiatement. Le club a finalement choisi Unai Emery à l’été 2018, estimant peut-être que le technicien espagnol manquait encore d’expérience. Toutefois, la porte restait entrouverte. Quand Emery a quitté le poste en novembre 2019, les dirigeants des Gunners ont de nouveau sondé le marché et sont revenus vers Arteta.
Cette seconde tentative fut la bonne. Mikel a quitté City pour Londres, convaincu de pouvoir appliquer les enseignements de Guardiola à un effectif en souffrance. Son objectif : insuffler une nouvelle philosophie de possession et d’intensité, tout en rétablissant une mentalité de champion.
Rapidement, il s’est attelé à remodeler l’équipe, en privilégiant la jeunesse — Bukayo Saka, Gabriel Martinelli — et en tirant le meilleur de cadres comme Pierre-Emerick Aubameyang ou Alexandre Lacazette.
Arteta face à Guardiola : un duel de chiffres
Depuis son installation sur le banc d’Arsenal, Arteta a été régulièrement confronté à son ancien maître. Au 16 septembre 2025, leur bilan direct est sans appel :
- Nombre de matches joués : 14
- Victoires d’Arteta : 4 (28,5 % de succès)
- Matchs nuls : 2
- Victoires de Guardiola : 8
- Score cumulé : 26 buts pour Manchester City, 14 pour Arsenal
Cependant, les Gunner’s ont réduit l’écart ces dernières saisons : City n’a pas battu Arsenal lors des cinq dernières rencontres. Preuve que la théorie et la pratique apprises aux côtés de Pep peuvent s’exprimer face à son ancien club.
Un rendez-vous immanquable à l’Emirates
Dimanche prochain, Arsenal accueillera Manchester City dans un duel au sommet, où Arteta tentera d’ajouter une victoire de plus à son palmarès contre Guardiola. Si les bookmakers plaident en faveur des Citizens, le contexte et la motivation de chacun promettent un match riche en intensité.
Pour Arteta, l’enjeu dépasse le simple classement : il s’agit de confirmer que son passage à City n’était pas qu’un apprentissage temporaire, mais bel et bien le tremplin nécessaire pour devenir un grand entraîneur de Premier League.
L’héritage de cette conversation
Plus de cinq ans après ce conseil « musclé » de Guardiola, l’image reste vivace. Elle symbolise la transmission inestimable entre coachs et la nécessité, parfois, de sortir de sa zone de confort pour grandir. Arteta le sait : sans ce déclic, son parcours aurait pu être tout autre.
Aujourd’hui, la question ne se limite plus à savoir s’il était prêt, mais à confirmer qu’il mérite sa place parmi les grands tacticiens du championnat anglais.
More Stories
Vous ne devinerez jamais qui Chelsea inscrit en Ligue des champions à la place d’Essugo !
EXCLUSIF : un candidat propose de faire venir Jürgen Klopp à Benfica et voici pourquoi…
Vous ne croirez pas le plan fou de Luis Enrique pour un doublé historique en Ligue des champions