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Le Barça exile un match de Liga à Miami : découvrez la raison surprenante !

Depuis mon salon parisien jusqu’au mythique Old Trafford, je m’efforce de suivre chaque match, qu’il se joue à Manchester, à Barcelone ou dans les stades du monde entier. Mais la nouvelle tombée mercredi 8 octobre a de quoi surprendre : pour la première fois de son histoire, la Liga espagnole organisera un match de championnat en dehors de l’Europe. Le FC Barcelone et le Villarreal CF s’affronteront le 20 décembre au Hard Rock Stadium de Miami, Floride.

Une première historique pour une ligue européenne

La Liga, présidée par Javier Tebas, décrit cette décision comme un « pas historique ». Sur le papier, un seul match sur les 380 de la saison quitte le continent, mais symboliquement c’est un tremplin pour faire rayonner le football espagnol sur le marché nord-américain. Tebas justifie ce choix : « Ce match catapulte notre championnat et le football espagnol dans une nouvelle dimension », a-t-il déclaré, en insistant sur le fait qu’il ne s’agit que d’une exception.

Un déplacement de 7 500 km depuis Villarreal

Initialement programmée au stade de la Céramique à Villarreal, la rencontre a été déplacée à Miami. Pour expliquer ce changement, La Liga souligne l’importance stratégique de ce marché où réside l’ancienne légende blaugrana Lionel Messi. Joan Laporta, le président du FC Barcelone, a salué l’opportunité : « Nous sommes reconnaissants à la Liga de nous permettre de nous rapprocher d’un de nos marchés stratégiques les plus importants », a-t-il affirmé.

Réactions et oppositions des supporters

Des compensations pour les abonnés de Villarreal

Consciente de la déception des détenteurs de places saisonnières, La Liga propose deux solutions :

Ces mesures, si elles atténuent la colère des fans, ne répondent pas à tous les griefs. Certains déplorent la perte de l’ambiance unique d’un stade rural comme celui de Villarreal, qu’aucune pelouse américaine ne saura vraiment reproduire.

Un mouvement globalisé des championnats européens

Ce coup d’éclat madrilène n’est pas un cas isolé. Lundi dernier, l’UEFA a accordé « à contrecœur » l’autorisation exceptionnelle pour deux rencontres de championnats européens hors de leur territoire. Outre le match espagnol, l’affiche de Serie A entre l’AC Milan et Como 1907 se jouera à Perth, en Australie, le 8 février prochain, en raison des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver au San Siro.

En Angleterre, on songe de plus en plus à des tournées promotionnelles de Premier League aux États-Unis ou en Asie, sans pour autant délocaliser les rencontres de championnat. Manchester City, de son côté, a multiplié les tournées estivales à Dubaï, New York ou Shanghai, mais sans franchir le pas de l’exil officiel.

Que reste-t-il de l’âme des supporters ?

En tant que supporter invétéré, je m’interroge : quel impact sur l’atmosphère des stades et sur la ferveur populaire ? Rien ne remplace les chants à l’unisson, les banderoles colorées et l’effervescence d’un public local. Délocaliser un match de championnat, c’est le priver de son histoire et de son ancrage territorial.

Pourtant, les enjeux économiques et médiatiques pèsent lourd. Les droits TV en Amérique du Nord, la vente de produits dérivés et la conquête de nouveaux fans sont des arguments implacables face aux traditions. Pour ma part, supporter de Manchester United tout autant que du PSG, je reste fidèle à cette idée que le football appartient avant tout aux tribunes, pas aux parquets dorés des investisseurs.

Le 20 décembre, je suivrai ce match de Barça–Villarreal à distance, scotché devant mon écran, en buvant un café. Je penserai aux spectateurs de Miami découvrant la Liga, comme j’ai découvert la Premier League dans un pub londonien. Espérons que, malgré la distance, la passion du football parvienne toujours à franchir l’Atlantique.

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