Lukaku de retour pour la Supercoppa : Bologne peut‑il vraiment gâcher la fête de Naples et écrire l’histoire ?

Le coup du destin pour Bologne : Lukaku de retour, mais les Rossoblù peuvent-ils créer l’exploit ?

Ce match de Supercoppa Italiana a des allures de roman pour Bologne. Pour la première fois en 116 ans d’histoire, le club est à un pas d’un trophée majeur après sa victoire épique en demi‑finale contre l’Inter, arrachée aux tirs au but après un 1‑1 âpre. Face aux joueurs de Vincenzo Italiano se dresse Napoli, champion en titre, renforcé par le retour possible d’un atout de poids : Romelu Lukaku. En tant que passionné qui suit toutes les compétitions, je sens l’atmosphère électrique autour de ce rendez‑vous — un mélange d’émotion historique pour Bologne et d’ambition brûlante pour Naples.

La route inattendue de Bologne vers la finale

Bologne ne fait pas seulement figure d’outsider courageux — il est une équipe qui a su se forger un mental solide ces dernières semaines. La qualification face à l’Inter, obtenue aux penalties, dévoile une force collective et une personnalité nouvelle. La victoire en Coppa Italia la saison passée leur a offert la porte d’entrée à cette Supercoppa, et depuis, les Rossoblù ont enchaîné des performances convaincantes, notamment en déplacement : une série de neuf matches sans défaite loin de leurs bases (six victoires, trois nuls) qui donne foi à leurs chances.

Les forces en présence côté bolognais

Le bloc dirigé par Italiano repose sur une organisation défensive solide et des transitions efficaces. Des éléments comme Thijs Dallinga et Jhon Lucumí ont déjà montré qu’ils pouvaient faire la différence — le 2‑0 infligé à Naples en championnat en est le meilleur exemple. Ce succès contre les Partenopei en novembre prouve que rien n’est impossible. Bologne arrive avec la conviction qu’elle peut répéter ce miracle, soutenue par une rotation intelligente et une cohésion manifeste.

Napoli : l’histoire, l’expérience et Lukaku

Napoli garde un palmarès plus fourni en Supercoppa et une expérience compétitive supérieure, avec des trophées en 1990, 2014 et 2019/20. Leur demi‑finale victorieuse contre l’AC Milan a mis en lumière la capacité du groupe à produire des performances de haut niveau malgré quelques blessures dans l’effectif. L’ombre la plus imposante reste toutefois Romelu Lukaku. Après une absence de 22 matches sur blessure, il est de retour dans le groupe et pourrait faire basculer la finale s’il est aligné. Sa puissance, sa capacité à fixer et à finir les actions en font une menace naturelle pour toute défense.

L’énigme du choix de Conte

Antonio Conte se trouve face à un dilemme de taille : lancer Lukaku d’entrée au risque de perturber la dynamique offensive qui a bien fonctionné en demi‑finale, ou le conserver comme arme fraîche pour la seconde période. David Neres et Rasmus Højlund ont brillé récemment et offrent des alternatives séduisantes. Si Lukaku commence, Bologne devra déployer une discipline défensive exemplaire pour neutraliser ses menaces physiques et son sens du but. Si Conte choisit la prudence, Naples pourra s’appuyer sur la continuité et la chimie déjà éprouvée entre ses éléments.

Les absences qui comptent

Au‑delà du retour de Lukaku, Napoli doit composer avec des indisponibilités qui pèsent : des éléments du milieu et de la défense manquent à l’appel, ce qui pourrait réduire leur marge d’erreur. L’absence de certains cadres tactiques pourrait donner une ouverture aux Rossoblù, à condition que ceux‑ci sachent exploiter chaque transition et rester efficaces dans le dernier geste.

Onze types et scénarios tactiques

Scénario A — Napoli aligne Lukaku dès le départ : Bologne doit verrouiller le couloir central, doubler l’attention sur les secondes balles et limiter les combinaisons entre Lukaku, Neres et Højlund.

Scénario B — Conte mise sur la continuité offensive sans Lukaku : Napoli privilégie la mobilité, mettant au défi la défense de Bologne avec des courses et des permutations rapides.

Scénario C — Bologne garde ses armes offensives pour le contre : compter sur Dallinga et Orsolini pour punir la moindre faille napolitaine.

Pourquoi cette finale peut basculer d’un côté comme de l’autre

Le football de haut niveau est souvent affaire de détails : un penalty, une récupération hautaine, une erreur défensive. Bologne a prouvé qu’elle ne se laisse pas intimider par le prestige adverse et peut tenir tête sur la durée. Napoli, lui, possède l’expérience et une capacité de finition supérieure quand tous ses éléments clés sont alignés. Le retour de Lukaku ajoute une variable explosive, mais la capacité de Conte à doser son retour déterminera en grande partie l’issue.

Ce que je regarderai en priorité

Le choix initial de Conte : débuter Lukaku ou non.

La façon dont Bologne gérera les pertes de balle et les transitions rapides napolitaines.

La discipline défensive bolognaise sur les coups de pied arrêtés et les centres en profondeur.

Quelle que soit l’issue, cette finale promet des émotions fortes : histoire contre histoire, ambition contre expérience, et un Romelu Lukaku peut‑être de retour pour écrire une nouvelle page. Le terrain dira qui mérite le trophée.