Un début de saison inhabituel pour Manchester City
Neuf journées dans la saison et Manchester City se retrouve cinquième de Premier League, à six points d’Arsenal et à égalité avec son voisin mancunien. Quand on sait qu’au même stade la saison dernière les Skyblues collectionnaient déjà les victoires, on comprend l’inquiétude grandissante autour d’Etihad Stadium. En tant que supporter inconditionnel de Manchester City et observateur assidu de tous les championnats, je n’ai jamais vu Pep Guardiola aussi en proie à des interrogations tactiques et physiques.
Les nouvelles idées de pressing et leurs limites
Pour tenter de raviver sa machine de domination, l’encadrement technique a introduit des schémas de pressing plus agressifs. Inspirées par des révolutionnaires du pressing comme Pep Lijnders chez Liverpool, ces consignes demandent une montée immédiate des milieux et une pression coordonnée sur la relance adverse. En théorie, cette méthode doit accélérer la récupération du ballon dans la moitié de terrain adverse. En pratique, City peine à tenir le rythme.
- Manque de synchronisation : certains milieux hésitent à monter, laissant des brèches derrière la ligne de défense.
- Enchaînement des efforts : l’intensité requise crée des décalages entre les secteurs, privant l’équipe de sa fluidité habituelle.
- Positionnement défensif : l’équipe concède davantage d’espaces dans sa zone, pénalisant le repli rapide.
Résultat : les adversaires bénéficient de contre-attaques plus tranchantes, et l’effectif accuse des signes de fatigue prématurée dans les duels.
Baisse de la physicalité et de la production offensive
Un autre facteur clé du malaise porte sur la dimension physique. Les habiles combinaisons à une ou deux touches de balle ont cédé le pas à une densité moindre dans les duels. Les supporters, habitués à voir les Cityzens dominer par la force du pressing et la vitesse d’exécution, constatent un net recul dans l’engagement au contact.
- Moins de grands duels gagnés : la supériorité aérienne s’est diluée, non seulement en défense mais aussi sur coups de pied arrêtés.
- Ralentissement du tempo : la précision et la vitesse de jeu ont chuté, donnant plus de temps de récupération aux défenses adverses.
- Usure des cadres : certains cadres essuient des critiques pour un rendement jugé insuffisant, notamment dans les déplacements sans ballon.
Cette combinaison de facteurs physiques et tactiques explique en grande partie pourquoi Manchester City n’arrive plus à dicter son rythme comme autrefois.
Un secteur offensif en quête de solutions
Historiquement redoutables dans la surface de réparation, les attaquants manquent cruellement de situations dangereuses créées par des milieux moins inspirés. Au-delà du trio Bellingham–Foden–Silva, même le renfort estival censé apporter du sang neuf peine à se fondre dans le collectif. Les statistiques de tirs cadrés et de passes clés ont chuté, illustrant la difficulté à franchir les lignes adverses.
- Faible volume de passes clés : le nombre de centres et de passes transversales vers les attaquants a nettement diminué.
- Défense adverse à deux lignes : les équipes adverses se regroupent plus bas, stoppant l’hémorragie tactique initiale de City.
- Moins de mouvements synchronisés : l’automatisme manque dans les débordements et les combinaisons sur les ailes.
Le plan de redressement possible
Pour inverser la courbe, Guardiola doit rétablir l’équilibre entre intensité et contrôle. Revenir à :
- Un pressing modulé pour économiser l’énergie, en ciblant les phases de transition clés.
- Une réorganisation des milieux, avec un numéro 6 plus positionnel pour offrir des lignes de passe sécurisées.
- La rotation intelligente de l’effectif pour préserver la fraîcheur physique, en intégrant davantage de jeunes issus de l’académie.
À l’approche des grandes échéances en Ligue des champions et de la relance en championnat, chaque détail comptera. Les supporters de City, dont je fais partie, attendent déjà ce tournant qui pourrait relancer la machine Guardiola et remettre Manchester City sur le chemin des trophées.

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