20 décembre 2025

Manchester City prépare discrètement l’après-Pep : les signes qui laissent penser qu’une ère est sur le point de se terminer

Jun 30, 2025; Orlando, Florida, USA; Manchester City head coach Pep Guardiola reacts after losing to Al Hilal FC during a round of 16 match of the 2025 FIFA Club World Cup at Camping World Stadium. Mandatory Credit: Nathan Ray Seebeck-Imagn Images

Pep Guardiola à l’Etihad : est-on vraiment proche de la fin d’une ère ? Malgré un contrat qui court officiellement jusque 2027, il flotte aujourd’hui chez Manchester City une impression de transition organisée plutôt qu’un apaisement durable. Pour moi, qui suis accro à tous les championnats et observe les coulisses avec la même passion que les matches, les signes sont clairs : City prépare l’après-Pep sans provoquer de rupture brutale.

Pourquoi les doutes autour de Pep existent

Guardiola a toujours été franc sur la difficulté du métier d’entraîneur. Il a admis, lors de son dernier renouvellement contractuel, avoir envisagé que la saison 2024–25 puisse être sa dernière à Manchester. Ce n’est pas une surprise si l’on considère l’intensité mentale et émotionnelle du rôle — il l’a lui-même dit à plusieurs reprises : il ne pense pas sitôt égaler la longévité de Sir Alex Ferguson ou Arsène Wenger. Approchant la décennie à Manchester, l’idée d’une pause n’a rien d’absurde.

Des changements structurels qui parlent

Le départ de Txiki Begiristain, l’un des partenaires de longue date de Guardiola, a constitué un tournant. Son remplacement par Hugo Viana, chargé de piloter le rafraîchissement de l’effectif, traduit une volonté de renouvellement au sommet. Plusieurs cadres ont été poussés vers la sortie ou progressivement remplacés par des profils plus jeunes : un nettoyage en douceur qui ressemble fort à la préparation d’un nouveau cycle, avec ou sans Guardiola à sa tête.

Un timing possible : 2026 ou 2027 ?

Rien n’est officiel, mais il est raisonnable de penser que Guardiola voit la décennie comme un jalon naturel. Quitter en 2026 serait cohérent avec cette logique, même si son contrat va plus loin. Le parallèle avec Jürgen Klopp est parlant : Klopp a annoncé sa sortie avant la fin de son contrat parce qu’il se sentait mentalement à bout. Guardiola a toujours dit qu’il partirait tant qu’il serait motivé — l’idée de s’arrêter avant un éventuel déclin fait sens ici.

La stratégie de City : anticipation, pas panique

Manchester City n’est pas une usine à improvisation. Aucune grande institution ne laisse la succession d’un manager de la trempe de Guardiola au hasard. Les signes montrent plutôt une démarche méthodique : maintien de la structure sportive, travail sur la jeunesse du groupe, et mise en place de profils susceptibles de prendre le relais sans secouer l’équilibre. Guardiola lui-même a mis en avant la solidité de l’ossature du club, un aveu implicite qu’une transition est envisageable sans catastrophe.

Qui pour succéder à Guardiola ?

Plusieurs noms circulent, et tous disent quelque chose de la feuille de route probable de City :

  • Enzo Maresca — ancien adjoint de Guardiola, aujourd’hui brillant à Chelsea : il connaît la maison et la philosophie, mais a rapidement démenti toute disponibilité, affirmant son engagement à Stamford Bridge.
  • Vincent Kompany — recommandé ouvertement par Guardiola, ses récentes expériences en Allemagne lui ont donné une crédibilité renforcée pour manager un vestiaire d’élite.
  • D’autres profils comme Xabi Alonso ou Julian Nagelsmann apparaissent aussi dans les rumeurs, mais leur faisabilité dépendrait de la situation contractuelle et des désirs personnels des concernés.
  • Un profil cherché : continuité et adaptabilité

    Le successeur idéal à City devra conjuguer deux qualités : respecter la philosophie de possession et de haute intensité instaurée par Guardiola, tout en apportant une capacité d’adaptation aux nouvelles générations. City semble privilégier quelqu’un qui comprenne le jeu tel qu’il est pratiqué à l’Etihad mais qui sache aussi injecter des idées fraîches pour éviter l’usure tactique.

    Ce que cela change pour le quotidien du club

    Sur le terrain, la transition se manifeste déjà par des choix sportifs : rajeunissement de l’effectif, intégration progressive de profils complémentaires et gestion des départs de joueurs historiques. En coulisses, la politique de recrutement s’oriente vers une vision à plus long terme, où la structure sportive prend le pas sur l’égocentrisme d’une seule personnalité. Pour les fans, cela veut dire un maintien probable d’une identité forte même après le départ d’un technicien mythique.

    Et pour Pep, quel avenir possible ?

    Guardiola n’a jamais caché qu’il envisageait une pause à un moment donné. Partir tout en restant au sommet de son art est une option qu’il privilégierait sans doute. Après presque dix ans de batailles, de titres et d’innovations, l’idée d’un break, voire d’un autre challenge plus tard, reste plausible. Mais si l’actualité montre que City prépare l’après, cela ne veut pas forcément dire que l’annonce est imminente — simplement que le club agit avec prudence et prévoyance.

    Pour l’observateur que je suis — supporter de Manchester tout en suivant attentivement le jeu mondial — cette phase ressemble moins à la fin brusque d’un cycle qu’à une transition programmée. Le moment venu, la vraie question ne sera pas tant qui prendra la relève, mais si le club saura préserver l’équilibre entre héritage tactique et renouveau.