Pourquoi la VAR divise les passionnés
Depuis son introduction au plus haut niveau du football, la VAR (arbitrage vidéo) suscite autant d’admiration que de critiques virulentes. Chaque week-end, j’observe les débats enflammés sur les réseaux sociaux, où supporters de Manchester United, du PSG ou de n’importe quel club, s’affrontent pour défendre ou conspuer cet outil révolutionnaire. Le dernier à se prononcer ? Le chancelier allemand Friedrich Merz, qui a déclaré n’avoir « rien contre » une suppression pure et simple de la VAR. Une déclaration dont les échos se font déjà entendre dans toute l’Europe.
La prise de position de Friedrich Merz
Lors d’une émission télévisée allemande, Friedrich Merz s’est laissé aller à un plaidoyer pour l’abandon de la VAR. Selon lui, la technologie, censée garantir la justice sportive, perturbe aujourd’hui le rythme du jeu et éloigne les spectateurs du spectacle. Cette critique ne surprend pas ceux d’entre nous qui ont déjà subi des arrêts interminables pendant les rencontres de Premier League ou de Ligue 1, où la moindre action suspecte entraîne une rediffusion, une consultation vidéo et un long suspense avant la décision finale.
Ce qui marque dans la déclaration du chancelier, c’est moins l’idée de remettre en cause la VAR que la légitimité politique qu’elle prend. Habituellement, ce sont les acteurs du football (joueurs, entraîneurs, présidents de clubs) qui alimentent le débat. Lorsque la question atteint le niveau gouvernemental, c’est que le malaise est profond.
Les arguments en faveur d’une suppression
- Fluidité et rythme du jeu : chaque arrêt pour vérification casse l’élan des actions, diminue l’intensité et bride l’émotion des supporters.
- Perte de spontanéité : des buts initialement célébrés peuvent être injustement annulés, laissant les tribunes et les téléspectateurs sur une sensation d’amertume.
- Coût élevé : l’implantation et la maintenance des installations vidéo coûtent cher aux fédérations et aux clubs, un investissement questionné face à d’autres priorités.
- Incertitude persistante : malgré la technologie, certaines décisions restent subjectives, ce qui alimente la frustration sans pour autant garantir une justice totale.
Les défenseurs du maintien de la VAR
Cependant, beaucoup rappellent qu’avant la VAR, les erreurs d’arbitrage passaient totalement inaperçues, et que le recours à la vidéo a tout de même permis de corriger des décisions manifestement injustes. En Ligue 1, on se souvient des penalties controversés accordés à Paris face à Lyon ou de l’annulation d’un but décisif pour OGC Nice, deux exemples récents qui montrent l’impact du système. Sans la VAR, ces situations auraient laissé le club lésé sans aucun recours.
Dans les stades de Premier League, où j’ai eu la chance de suivre plusieurs rencontres à Old Trafford et à l’Emirates, l’arbitrage vidéo a parfois sauvé Manchester United ou Arsenal d’une défaite injuste. Les supporters de ces clubs ne manquent pas de souligner que la VAR, quand elle fonctionne correctement, restaure la confiance dans l’équité de la compétition.
Réactions des fans et des acteurs du football
Sur les forums et les fils Twitter, la déclaration de Merz a provoqué un torrent de réactions : certains supporters allemands ont lancé le hashtag #NoVAR pour fêter l’idée, tandis que d’autres ont souligné le risque de revenir à des erreurs monumentales, comparant la situation à un match de 2014 où un hors-jeu non détecté a coûté la qualification à l’Allemagne en Ligue des champions.
Du côté des entraîneurs, on reste généralement pragmatique : tant que la FIFA et l’UEFA maintiendront la VAR dans leur règlement, aucun club ne pourra y échapper. Julian Nagelsmann, le coach du Bayern, a récemment déclaré qu’il préférait « un système imparfait mais existant » à « un arbitre seul dans son coin ». Kylian Mbappé, quant à lui, a évoqué l’importance de défendre l’intégrité du jeu, même si cela signifie accepter quelques interruptions.
Vers quelle évolution ?
La question d’une suppression pure et simple de la VAR reste pour l’instant utopique. Plus vraisemblable serait une évolution du système : des délais de vérification raccourcis, une meilleure intégration audiovisuelle pour le public et des protocoles plus clairs sur les types d’actions soumises à la vidéo. Certains plaident également pour l’utilisation d’une intelligence artificielle capable d’alerter automatiquement sur une faute flagrante, limitant ainsi le rôle humain et réduisant le temps de décision.
Entre-temps, j’observe avec intérêt les discussions qui animent chaque championnat. Que ce soit face à un ralenti décisif en Bundesliga, un penalty accordé en FA Cup ou une main litigieuse à la dernière minute de la Ligue 1, la VAR continue de faire couler beaucoup d’encre. Pour nous, passionnés du ballon rond, l’essentiel demeure le même : voir notre équipe triompher dans un environnement juste, même si cela implique quelques instants de suspense supplémentaires.