Un changement de cap annoncé par le CEO rossonero
Après deux saisons décevantes, ponctuées d’une élimination prématurée en Serie A (neuvième place) et loin des sommets de la Ligue des champions, l’AC Milan cherche à redéfinir sa gouvernance sportive. Giorgio Furlani, directeur général du club, a profité des interviews d’avant-match diffusées sur DAZN et Sky avant la victoire contre Bologne pour clarifier la position du club quant à l’arrivée d’un directeur sportif.
“Le mercato ne commence pas le 1er juin” : la vision de Furlani
Dans une déclaration sans ambiguïté, Furlani a déclaré : “Il mercato non inizia il 1° giugno ma parecchi mesi prima e ci stiamo già lavorando anche senza direttore sportivo : il mercato lo fa la società, gli attori possono cambiare. Di sicuro non siamo fermi.” Cette phrase clé illustre la volonté milanaise : ne pas dépendre d’un seul homme pour les transferts et conserver la maîtrise intégrale de la politique de recrutement.
Un rôle de directeur sportif redéfini
Traditionnellement en Italie, le directeur sportif dispose d’une large latitude pour négocier et mener à bien les opérations de mercato. L’intervention de Furlani suggère cependant une centralisation des pouvoirs : le club, et non le DS, fixerait les grandes lignes stratégiques et budgétaires. Ainsi :
- Les orientations du recrutement seront validées par la direction générale avant toute négociation ;
- Le DS, même s’il est recruté, agira sous la supervision directe du CEO et du propriétaire ;
- Le timing du mercato est anticipé : repérages et premières négociations se déroulent bien en amont du 1er juin.
Des entretiens déjà lancés, mais sans précipitation
Furlani a confirmé que plusieurs candidats avaient déjà été reçus. Le club ne s’en tient pas à un seul profil et veut peser chaque option : l’idée est de recouper différentes visions du poste avant de trancher. Parmi les noms évoqués figurent :
- Tony D’Amico : l’actuel dirigeant bergamasque, bien placé sur la short-list et marqué par son expérience à l’Atalanta ;
- Igli Tare : ancien joueur de la Lazio et directeur sportif, reconnu pour son sens du scouting en Balkans ;
- Fabio Paratici : passé à la Juventus, Tottenham et l’AS Rome, il incarne le profil “big club” capable de manœuvrer des grosses opérations ;
- Outsiders étrangers : le club n’écarte pas des candidatures internationales, en provenance de Premier League ou de Liga, pour apporter un regard nouveau.
Pourquoi cette prudence ? Les erreurs des dernières saisons
À peine deux ans après une demi-finale de C1, Milan a vacillé. Des choix sportifs mal assumés, une pression financière et un turn-over d’entraîneurs et de cadres ont semé le doute. Le club souhaite donc minimiser les risques :
- Multiplication des entretiens pour évaluer la cohésion interne et l’adhésion au projet rossonero ;
- Validation progressive des missions du futur DS afin d’éviter les malentendus sur la marge de manœuvre ;
- Maintien de la réactivité de l’organigramme pour réagir aux opportunités de mercato, même sans DS en poste.
L’entraîneur, pièce maîtresse du renouveau
Si la direction sportive est cruciale, l’identité du prochain coach n’est pas en reste. Les futurs choix de recrutement doivent s’articuler avec le profil de l’entraîneur : pressing, jeu offensif ou pragmatisme défensif. Cette complémentarité demeure une condition sine qua non pour éviter les errances du passé où recrues et philosophie de jeu manquaient d’alignement.
Enjeux et défis pour le futur DS
Le candidat retenu trouvera un cadre exigeant : un club centenaire, attentif à son héritage, mais aussi soucieux d’innover pour reconquérir l’Europe. Ses principales missions :
- Détecter des talents adaptés au style de jeu voulu par l’entraîneur et le directeur général ;
- Négocier avec rigueur pour respecter un budget maîtrisé tout en renforçant la compétitivité de l’équipe ;
- Mettre en place un réseau de scouts capables d’anticiper les tendances du marché mondial.
Le timing : un mercato “précoce” et maîtrisé
En insistant sur la date de démarrage anticipée des travaux, Furlani veut envoyer un message de proactivité. Les préparatifs, tant sportifs qu’administratifs, débutent dès à présent : benchmarking, clubs partenaires, échanges avec l’entraîneur, afin de finaliser un plan de recrutement complet et cohérent bien avant les traditionnelles périodes d’affût de fin de saison.
Les supporters, acteurs du processus
Enfin, Milan entend garder un lien fort avec ses tifosi. Les premières rumeurs de noms de DS ont déjà suscité débats et sondages sur les forums et réseaux sociaux. Le futur directeur sportif devra comprendre cette passion, embarquer les fans dans la vision du club et préserver la cohésion entre institution, joueurs et public.
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