Le scénario du match : un coup de tonnerre à Naples
Le coup d’envoi de SSC Naples – CFC Gênes 1893, comptant pour la 36e journée de Serie A, laissait présager une soirée tranquille pour les Azzurri. Fidèle à leur réputation, Romelu Lukaku et Giacomo Raspadori avaient rapidement fait taire les doutes en ouvrant le score à la 15e et à la 64e minute. Pourtant, ce qui devait être une formalité s’est transformé en cauchemar : un but contre son camp d’Alex Meret à la 32e minute et la frappe salvatrice de Johan Vasquez à la 84e minute ont offert un 2-2 cruel aux visiteurs.
Une pression grandissante sur le Scudetto
Avec ce match nul, Naples voit fondre son avance en tête du championnat. Le club de Diego Armando Maradona, toujours emmené par l’exigeant Antonio Conte, n’affiche plus qu’un point d’avance sur l’Inter Milan, tenant du titre et finaliste de la Ligue des Champions. À deux journées de la fin, tout reste à jouer :
- SSC Naples : 78 points
- Inter Milan : 77 points
La tension monte d’un cran, d’autant que la règle du match d’appui en cas d’égalité en fin de saison, réactivée par la FIGC en 2022, plane désormais sur les deux rivaux.
Analyse des temps forts
Plus qu’un partage des points, cet épisode napolitain révèle un mental sous tension. Dès l’entame, Lukaku, auteur d’une saison solide, a signé son 15e but juste avant la demi-heure de jeu. Les trois passes décisives de ses partenaires auraient dû offrir une victoire facile. Mais l’erreur de Meret, qui a dévié un centre en but contre son camp, a relancé l’adversaire. Jamais vraiment dominé, Gênes a profité de chaque opportunité pour semer le doute.
La seconde période a redonné espoir aux supporters locaux lorsque Raspadori a doublé la mise. Toutefois, le collectif de la lanterne rouge du classement s’est accroché : Vasquez, surgissant au second poteau, a délivré le Franchi en toute fin de match. Les Napolitains ont manqué de sérénité dans la gestion du double-break, et leur bloc défensif a trop souvent été pris de vitesse.
Éléments individuels et enseignements
- Romelu Lukaku : profitant d’une bonne entente avec Zielinski, l’attaquant belge reste un garant offensif, mais devra se montrer plus décisif dans les moments clés.
- Alex Meret : vexant pour le portier de l’Italie – l’autogoal a relancé la rencontre. Sa concentration devra être à son zénith lors des deux dernières journées.
- Johan Vasquez : l’ancien Genoa transforme ce match en exploit personnel, et rappelle à tous que l’efficacité peut surgir à tout instant.
Globalement, Napoli n’a pas maîtrisé son sujet. Le secteur défensif, fragilisé par les absences et la fatigue, a cédé dans la dernière demi-heure. Les choix tactiques d’Antonio Conte, habitué à exiger un pressing haut, ont parfois manqué de cohésion.
Les enjeux pour la suite
Il reste deux journées à disputer, et chaque point comptera pour éviter un scénario renversant. Naples devra rester invaincu pour conserver son avance, tandis que l’Inter, privé de neuf titulaires lors de son déplacement à Turin (victoire 2-0), pourra aligner ses forces maximales lors des dernières rencontres.
Au programme des Azzurri :
- Une confrontation à l’extérieur face à un rival direct pour une place européenne.
- La réception d’un prétendant aux places de C1 pour conclure la saison à domicile.
Pour Naples, l’objectif est clair : retrouver la solidité mentale démontrée lors des quatre victoires consécutives précédentes. Romain, qui suit toutes les compétitions du globe, sait que la pression devient insoutenable lorsque le Scudetto se joue sur un fil. Que Manchester ou Paris fassent bon usage de cet enseignement lorsque la tension monte, car un pas de travers peut changer le destin d’une saison.