Un choix osé pour l’Égypte
Dans une courte vidéo diffusée sur TikTok pour TNT Sports, Omar Marmoush a semé la surprise en se désignant lui-même comme « le meilleur joueur égyptien de tous les temps ». À seulement 25 ans et déjà détendeur d’un palmarès prometteur avec Manchester City, l’attaquant s’est prêté à un jeu de drapeaux africains où, face à celui de l’Égypte, son sourire en disait long : « Moi », a-t-il lancé sans hésitation. Une audace qui n’a pas manqué de faire réagir les fans, tant sur les réseaux sociaux qu’au sein de la presse locale.
La réaction incroyable des supporters
À peine la vidéo mise en ligne, les commentaires ont afflué, mêlant moqueries et indignation. Le top commentaire, agrémenté de trois emojis hilarants, résumait l’état d’esprit général : « Il se croit meilleur que Salah ? ». Un autre fan a taclé : « Salah est loin devant toi, petit frère », tandis qu’un troisième a rappelé avec ironie que « peut-être il a oublié Mo Salah ». Sur les forums et dans les cafés du Caire, la question tourne en boucle : pouvoir affirmer sans complexe être supérieur à Mohamed Salah, icône vivante du football égyptien, relèverait presque de la provocation.
Les légendes africaines mises à l’honneur
Au-delà de son audace pour l’Égypte, Omar Marmoush a rendu hommage à plusieurs géants du football continental. Pour chaque drapeau reçu, il a désigné la légende qu’il jugeait la plus marquante :
- Algérie : Riyad Mahrez, maître de la passe décisive et champion d’Angleterre avec Leicester City.
- Cameroon : Samuel Eto’o, quintuple vainqueur de la Ligue des champions et recordman des buts.
- Ivory Coast : Kolo Touré, pilier défensif du golden generation ivoirienne et ancien joueur d’Arsenal.
- Morocco : Hakim Ziyech, architecte du jeu de Chelsea et passeur magique.
- Nigeria : Jay-Jay Okocha, génie technique et showman de première classe.
- Tunisia : Ellyes Skhiri, milieu robuste devenu une référence en Bundesliga.
Ces choix témoignent de la richesse et de la diversité du football africain. Mais lorsqu’il s’agit de son propre pays, Marmoush n’a visiblement pas voulu céder la place à son illustre compatriote.
Mo Salah, l’incontournable « King »
Comment évoquer l’Égypte sans convoquer Mohamed Salah ? Arrivé à Liverpool en 2017, le « King » a révolutionné les Reds avec ses 246 buts en 405 matchs, contribuant à huit trophées majeurs, dont la Premier League et la Ligue des champions. Malgré tout, le buteur de 32 ans n’a pas encore réussi à inscrire son nom sur le trophée de la CAN, échouant à deux reprises en finale. Pour les fans et pour moi, supporter de Manchester et de Paris, Salah reste l’emblème absolu du football égyptien moderne.
AFCON 2025 : une occasion de plus
Avec la Coupe d’Afrique des Nations 2025 programmée du 21 décembre au 18 janvier, le duel entre Salah et Marmoush pourrait prendre une autre dimension. L’Égypte figure dans le groupe B, face à l’Afrique du Sud, l’Angola et le Zimbabwe. Cette compétition pourrait être le théâtre d’un nouveau chapitre entre le capitaine légendaire et son jeune rival. Qui délivrera son équipe, qui marquera les buts décisifs ? Romain, passionné de chaque championnat, ne manquera aucune rencontre pour suivre ces deux talents égyptiens.
Un geste fort entre coéquipiers
Quelques jours avant cette polémique, un autre fait avait déjà illustré la belle entente entre Salah et Marmoush. Lors du match qualificatif pour la Coupe du monde 2026 contre l’Éthiopie, Salah a inscrit un penalty à la 41e minute avant d’offrir le second tir au jeune attaquant. Marmoush n’a pas tremblé et a converti l’offrande, participant activement à la victoire 2-0 qui scellait la qualification égyptienne. Ce moment de partage a rappelé que, sur le terrain, solidarité et respect priment sur la rivalité.
Des statistiques contrastées
Sur le plan international, Salah (61 buts en 101 sélections) reste clairement devant Marmoush (7 réalisations en 38 capes). Mais l’explosion du jeune joueur à Manchester City, alliée à son envie de marquer l’histoire, lui donne l’envie de redéfinir les codes. Son audace TikTok ne serait-elle qu’un coup de communication ou le reflet d’une confiance inébranlable ? Reste à voir si, dans les mois à venir, il se rapprochera des statistiques de son aîné.
L’enjeu pour la prochaine décennie
Entre l’expérience de Mo Salah et l’enthousiasme d’Omar Marmoush, l’Égypte peut rêver d’un avenir radieux. À Manchester City, l’ancien de l’Academy d’Aston Villa continue de gravir les échelons et d’apprendre aux côtés des meilleurs. À Paris, j’imagine déjà un éventuel duel en Ligue des champions, où chacun tenterait de briller pour sa sélection tout en défendant les couleurs de son club.