20 août 2025

Polémique Pickford : cette astuce inscrite sur sa bouteille d’eau risque de lui coûter cher !

Nov 25, 2022; Al Khor, Qatar; England goalkeeper Jordan Pickford (1) reacts after a play against the United States of America during the first half of a group stage match during the 2022 World Cup at Al Bayt Stadium. Mandatory Credit: Yukihito Taguchi-USA TODAY Sports

Le coup d’éclat d’Everton à Elland Road

Lors de la récente contre-performance d’Everton à Elland Road, un geste de Jordan Pickford a déclenché une vive polémique. Avant de faire face au penalty de Lukas Nmecha dans les dernières minutes, le gardien des Toffees a consulté des notes inscrites sur son flacon d’eau. Cette précaution, censée l’aider à anticiper la trajectoire du ballon, n’a pas suffi à éviter l’ouverture du score par le joueur de Leeds et s’est retrouvée au centre d’un débat sur l’éthique sportive.

Jamie O’Hara réclame l’interdiction des notes

Quelques heures après le match, l’ancien milieu de Tottenham Jamie O’Hara n’a pas mâché ses mots sur talkSPORT. Pour lui, toute inscription sur une bouteille d’eau constitue une forme de triche :

  • « Je ne peux pas tolérer qu’il y ait des informations écrites sur la bouteille », a-t-il lancé.
  • « Il faut interdire tout ce qui est écrit sur les bouteilles d’eau », a-t-il poursuivi, estimant que le gardien dispose ainsi d’un avantage déloyal.

O’Hara estime que le penalty doit rester un duel « cinquante-cinquante » entre le tireur et le portier, et que la consultation d’un aide-mémoire rompt l’équilibre du jeu.

Le scénario du penalty contre Leeds

Le contexte de cette controverse est précis : James Tarkowski, capitaine d’Everton, est sanctionné d’une main sur une tentative d’Anton Stach. Lukas Nmecha, un attaquant allemand au flair certain, se présente alors face à Pickford. Malgré une anticipation correcte du côté du portier, le ballon est placé avec sang-froid et finit au fond des filets. Le 1-0 final scelle la victoire de Leeds, mais l’attention se porte surtout sur le flacon d’eau, devenu l’épicentre de la tempête médiatique.

Un précédent remarqué à l’Euro

Ce n’est pas la première fois que Pickford use d’un soutien mnémotechnique. Lors du dernier Championnat d’Europe, il avait déjà consulté les notes sur sa bouteille avant d’arrêter la tentative de Manuel Akanji pour permettre à l’Angleterre de décrocher son ticket pour les demi-finales. L’opération avait suscité l’admiration pour son efficacité, mais également les premiers doutes sur la « légitimité » de cette méthode.

Des gardiens de renom emboîtent le pas

Le phénomène s’est étendu au sein de la sélection féminine anglaise. Lors de la finale de l’Euro 2025, Hannah Hampton a glissé un listing de préférences dans son équipement, mais, pour plus de discrétion, elle l’a collé sur son avant-bras plutôt que sur une bouteille. Son geste a contribué à la victoire des Lionesses face à l’Espagne, et elle-même en a offert une bouteille vide à sa rivale Cata Coll, provoquant rires et malaise.

La défense des spécialistes

En réaction à O’Hara, l’ancien défenseur et chroniqueur Jason Cundy a relativisé :

  • « C’est de la recherche, c’est exactement ce que font les professionnels depuis des années », a-t-il expliqué.
  • « À chaque penalty, le gardien doit s’informer et anticiper. Il n’y a pas de secrets : le ballon doit finir au fond d’un but dans la majorité des cas. »

Pour lui, la science et l’analyse vidéo font partie intégrante du métier, et l’interdire reviendrait à priver les portiers d’outils de préparation essentiels.

Sportivité ou innovation ?

La pratique soulève la question de la frontière entre l’ingéniosité et la tricherie. Pour certains, les annotations relèvent de la stratégie pure, à l’image des schémas préparés par les entraîneurs. Pour d’autres, la pénalité doit rester un moment de pure confrontation, sans supports extérieurs.

Vers un règlement plus strict ?

À l’heure où la technologie s’immisce toujours davantage dans le football (bornes d’assistance, GPS, caméras), les instances pourraient être amenées à clarifier les règles. L’affaire Pickford pourrait provoquer une réflexion sur l’encadrement des accessoires autorisés lors des grands rendez-vous, et sur l’équilibre à trouver entre le fair-play et l’innovation tactique.