Jeudi soir au Parc des Princes, Paris Saint-Germain a validé son billet pour la finale de la Ligue des Champions en écartant Arsenal sur le score de 2-1, après un succès déjà acquis 1-0 à l’aller. Pour la deuxième fois de son histoire, le club de la capitale française disputera la rencontre ultime de la prestigieuse C1, et ce face à l’Inter Milan le 31 mai à Munich.
Un Parc en fusion dès l’échauffement
À l’image des grandes soirées européennes, le stade s’est embrasé avant même le coup d’envoi. Les ultras, fidèles au rendez-vous, ont offert un spectacle pyrotechnique, plongeant le Parc dans une atmosphère quasi mystique. Les 47 000 supporters présents savaient qu’ils assistaient à un événement historique : jamais PSG et Inter ne s’étaient affrontés en match officiel.
Le déroulé de la rencontre
- 27e minute : Fabián Ruiz ouvre le score en plaçant une frappe puissante du gauche à l’entrée de la surface, trompant Aaron Ramsdale et faisant exploser le kop parisien.
- 64e minute : Bukayo Saka tente de relancer Arsenal mais voit Gianluigi Donnarumma réaliser une parade décisive, confirmant son statut de mur infranchissable.
- 69e minute : Vitinha manque un penalty accordé après visionnage de la VAR, manquant l’occasion de tuer définitivement le suspense.
- 72e minute : Achraf Hakimi double la mise d’un tir chirurgical du droit, concluant une accélération fulgurante côté droit orchestrée par Ousmane Dembélé.
- 76e minute : Arsenal réduit l’écart par Bukayo Saka, profitant d’une défense un brin passoire, mais le 2-1 restera inchangé jusqu’au sifflet final.
Les artisans de la qualification
Gianluigi Donnarumma : l’homme du match. Face à Martin Ødegaard ou Bukayo Saka, l’ancien Milanais a multiplié les arrêts de classe mondiale, dont un face à un tir tendu d’Ødegaard en début de rencontre.
Fabián Ruiz : auteur d’un chef-d’œuvre à 25 mètres, le milieu espagnol a traité le cuir comme personne ne l’avait fait depuis l’aller. Son entente avec Vitinha et Marco Verratti a pesé sur le rythme du match.
Achraf Hakimi : rapide, précis et inspiré, le latéral droit a profité de son duel avec Ben White pour offrir un deuxième but capital à Paris.
Le parcours européen de PSG et Arsenal
- PSG : invaincu depuis le début de la phase à élimination, six victoires et un nul, meilleure attaque (24 buts) et meilleure défense (8 buts encaissés).
- Arsenal : surpris dès les quarts par le duo Salah-Martínez de Liverpool, les Gunners ont repris leur marche en avant, éliminant Benfica et Naples avant de chuter à Paris.
- Contexte psychologique : Arsenal restait sur une remontada historique face au Real Madrid, mais n’a pas su rééditer l’exploit face au mur parisien.
Aspects tactiques à retenir
Luis Enrique a choisi un 4-3-3 résolument offensif, autorisant ses pistons (Hakimi et Dembélé) à multiplier les montées. Ce dispositif a étouffé la construction d’Arsenal, privé de zones de création face au trio Verratti–Ruiz–Vitinha.
En face, Mikel Arteta est resté fidèle à son 4-2-3-1 mais a souffert dans les duels physiques et face à la largeur du jeu parisien. Seul Saka a émergé, disponible pour soulager Gabriel Jesus, mais trop isolé pour changer le cours du match.
L’histoire d’une première
Pour la première fois, la finale de Ligue des Champions confrontera deux clubs qui ne se sont jamais rencontrés en compétition officielle. Paris, finaliste malheureux en 2020 face à… Bayern Munich, aura à cœur de conjurer le sort et de décrocher enfin le Graal européen.
De son côté, l’Inter Milan, après une épopée tambour battant (4-3 en prolongation contre Barcelone), débarquera en Bavière forte de son expérience et de ses stars offensives comme Lautaro Martínez.
Les enjeux pour Paris
- Sortir de l’ombre : jamais victorieux en C1 malgré un investissement colossal, le PSG doit prouver qu’il peut rivaliser avec les plus grands d’Europe.
- La revanche contre les clubs italiens : après plusieurs éliminations en quarts ou en demi, c’est l’occasion rêvée de prendre le dessus sur un cador de Serie A.
- Renforcer l’âme du groupe : ce sacre cimenterait le projet sportif et favoriserait la stabilité à long terme, notamment en vue des futurs recrutements.