Quand la main de Pep déraille : retour sur la défaite de City contre Leverkusen
Mardi soir à l’Etihad, Manchester City a connu une soirée à oublier. Une défaite 2-0 face au Bayer Leverkusen, scellée par Alejandro Grimaldo puis Patrik Schick, qui laisse un goût amer tant pour les joueurs que pour l’entraîneur. Ce qui retient l’attention au-delà du score, c’est la manière dont Pep Guardiola a aligné son onze : dix changements par rapport au dernier match, un pari audacieux qui s’est retourné contre lui.
Un choix radical de rotation
Pep a visiblement voulu impliquer l’ensemble de son effectif sur une période chargée, mais la méthode a manqué de justesse. Parmi les décisions fortes, le choix de laisser Erling Haaland sur le banc pour titulariser Omar Marmoush en pointe. De surcroît, Phil Foden, Jeremy Doku et Rayan Cherki démarrent sur le banc, tandis que James Trafford récupère la place de gardien au détriment de Gianluigi Donnarumma.
Le onze aligné : jeunesse et expérimentation
Seul Nicolás González conservait sa place par rapport à la composition alignée le week-end précédent à Newcastle. C’est dire l’ampleur du remaniement voulu par Guardiola.
Domination stérile et efficacité adverse
Sur la pelouse, City a dominé en possession (54%) et a multiplié les tentatives : 18 frappes, huit cadrées. Mais le football moderne ne se contente plus des statistiques. Le Bayer n’a cadré que deux tirs, et en a fait deux buts. C’est l’image même de l’efficacité allemande face à une équipe de City trop timide dans la dernière passe et pas assez tranchante devant le but.
Où ça a pêché ?
La gestion des remplacements n’a pas non plus permis de renverser la tendance : les entrants n’ont pas su apporter l’étincelle nécessaire pour renverser le score.
Les mots de Pep et la responsabilité assumée
En conférence, Pep n’a pas esquivé : « Je dois l’accepter. Si on gagne, ce ne serait pas un problème, mais peut-être que c’était trop. » Il a insisté sur l’idée d’une saison longue où tout le monde doit être impliqué, tout en reconnaissant que la performance n’a pas été au rendez-vous. Il prend « l’entière responsabilité » du résultat et évoque la nécessité de se battre lors des prochains matches.
Conséquences immédiates et classement
Le Bayer repart d’Angleterre avec un scalp précieux et grimpe momentanément dans le classement de la phase de groupes, tandis que City, malgré la défaite, reste dans une position qui lui permet encore d’espérer. Cette sortie perdue n’est pas catastrophique sur le plan comptable mais elle sonne comme un avertissement : la marge d’erreur en Ligue des champions est étroite.
Le débat : rotation nécessaire ou excès dangereux ?
Guardiola n’est pas le seul à utiliser la rotation ; d’autres techniciens comme Enzo Maresca à Chelsea ou Roberto De Zerbi à Marseille ont adopté des politiques de renouvellement fréquent des titulaires, parfois avec succès. La différence tient souvent à la manière : une rotation progressive et réfléchie face à un bouleversement massif du onze. Ici, l’ampleur des changements a brisé la continuité de jeu et la chimie d’équipe.
À quoi s’attendre ensuite ?
Pour un observateur passionné comme moi, qui suit de près les destins mancuniens et parisiens, cette défaite est un rappel cinglant : même les grands entraîneurs peuvent se tromper, et la gestion fine des effectifs reste un art délicat. Pep va devoir ajuster ses choix, et vite, si Manchester City veut afficher la régularité attendue sur la scène européenne.

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