Schalke humilié par Séville : deux titulaires KO, la panique avant la reprise !

Le FC Schalke 04 a conclu sa dernière répétition générale avant la reprise du championnat de 2. Bundesliga sur une note amère. Face au puissant FC Sevilla, pensionnaire régulier des joutes européennes, les Königsblauen ont concédé une lourde défaite 2-4 dans une Veltins Arena à guichets fermés (45 774 spectateurs). Entre premières mi-temps cauchemardesques, réveil tardif et nouvelle vague de blessures, les hommes de Miron Muslic repartent avec de sérieux motifs d’inquiétude.

Une première mi-temps à oublier

Dès les premières minutes, Schalke a montré des signes de fébrilité défensive que n’ont pas manqué d’exploiter les Andalous :

4ᵉ minute : Akor Adams ouvre le score d’une frappe croisée, profitant d’une sortie hésitante du gardien.

32ᵉ minute : Adams récidive au cœur d’un pressing haut orchestré par le milieu sévillan.

Sous un déluge d’occasions adverses, la charnière centrale, pourtant renforcée par le nouveau venu Nikola Katic, a souffert sur la profondeur et la prise de balle dans l’axe. Miron Muslic, qui mise sur un bloc compact et des transitions rapides, n’a pas réussi à endiguer la domination espagnole avant la pause.

Un réveil tardif mais entaché par les blessures

Au retour des vestiaires, Schalke est revenu avec d’autres intentions. Moussa Sylla, l’avant-centre camerounais, a réduit l’écart sur penalty dès la 59ᵉ minute en se faisant justice lui-même après une faute dans la surface. L’espoir est ravivé :

59ᵉ minute : Sylla transforme un penalty accordé pour une main dans la surface.

84ᵉ minute : Mauro Zalazar, entrée en jeu, surgit au second poteau pour inscrire un deuxième but et relancer la partie.

Malheureusement, cette réaction positive a été de courte durée, car Schalke a perdu deux éléments majeurs :

45ᵉ minute : Nikola Katic est contraint de céder sa place sur blessure, laissant la défense orpheline d’un leader.

70ᵉ minute : Ron Schallenberg sort lui aussi sur civière, victime d’une gêne aux ischio-jambiers.

Leurs indisponibilités, survenues coup sur coup, viennent alourdir un bilan déjà lourd. Face à un effectif encore en construction, les absences de Katic et Schallenberg posent un casse-tête supplémentaire à Muslic, qui devra réajuster ses solutions défensives pour le match d’ouverture.

Muslic, un vent de renouveau… pas sans réalisme

Arrivé au printemps pour redonner un nouvel élan après deux saisons de lutte contre la relégation, le coach bosnien affiche une confiance intacte :

• “Cette atmosphère en Veltins Arena est digne d’une rencontre de Ligue des champions”, a souligné Olaf Thon, invité pour commenter le match.
• “Nous avons besoin de cette euphorie et de cet “air frais” dans le groupe.”

Pourtant, Thon ne cache pas la nécessité de rester humble : “Nous avons deux ans de galère derrière nous. Le travail paiera à force de rigueur et de patience.” Muslic devra donc conjuguer cette passion communicative à une dose de pragmatisme pour bâtir une équipe capable de viser la montée.

Cap sur la première journée face à Hertha BSC

Le véritable test aura lieu vendredi prochain (1er août, 20 h 30) contre le Hertha BSC, promu de Bundesliga et adversaire de stature. Quelques points clés en perspective :

Renforcer la stabilité défensive malgré les blessures.

Accélérer la cohésion entre anciens et nouveaux éléments.

Exploiter l’appui d’un banc de touche plus profondu pour maintenir le rythme.

Pour un coach qui a déjà fait ses preuves dans l’énergie et le pressing, cette rencontre est un premier tournant. De Manchester à Paris, chaque club rivalise d’ingéniosité pour allier supporters et résultats : Schalke doit désormais montrer qu’il a retenu la leçon de ce revers face à un adversaire d’envergure européenne.

La ferveur des supporters, atout ou double tranchant ?

En marge du test, Schalke a organisé une séance d’ouverture de saison sur son site d’entraînement, rassemblant plus de 80 000 fans. Le capitaine Kenan Karaman, de retour de sa blessure au genou, confiait :

• “Ce soutien est un vrai moteur. Ça doit nous pousser à être au rendez-vous.”
• “La pression est là, mais c’est notre carburant.”

Cette ferveur peut se révéler un atout précieux, mais aussi une source de tension si les résultats tardent à venir. À l’heure où Paris et Manchester, deux clubs que j’affectionne, cherchent à conjuguer ambitions sportives et attentes démesurées, Schalke devra trouver le juste équilibre entre passion populaire et exigence de performance.