Un divorce inattendu entre Juric et Bergame
En tant que passionné de football qui suit chaque rencontre, de la Premier League à la Serie A en passant par la Ligue 1, j’ai rarement vu une décision aussi brusque qu’à Bergame : l’Atalanta a annoncé ce lundi 10 novembre la fin de son aventure avec Ivan Juric. À peine arrivé pour remplacer l’icône Gian Piero Gasperini, le technicien croate est déjà prié de faire ses valises suite à un début de saison loin des objectifs du club lombard.
Des résultats décevants en championnat
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? La lourde défaite 0-3 reçue à domicile contre l’US Sassuolo dimanche dernier. Un revers inquiétant, qui place Atalanta en 13ᵉ position de la Serie A après 11 journées. Pour un club habitué à jouer les places européennes, ce classement est un coup dur. Juric n’a pas réussi à imprimer son style chez les Nerazzurri : pressing haut et transitions rapides n’ont pas suffi à masquer les difficultés défensives ni le manque de régularité dans les résultats.
Champion’s League : un sursaut d’orgueil
Ironie du calendrier, c’est en Ligue des champions qu’Atalanta a montré un meilleur visage. Avec 7 points glanés en 4 rencontres, les coéquipiers de Duván Zapata figurent parmi les équipes en ballotage favorable pour la qualification. Mais ce contraste entre compétitions est trop sévère pour que la direction du club l’ait ignoré. Prochain test européen : un déplacement auréolé de nostalgie en Allemagne, sur la pelouse de l’Eintracht Francfort, le 26 novembre.
Raffaele Palladino : l’homme de la situation ?
Dans les couloirs du Gewiss Stadium, un nom revient avec insistance : Raffaele Palladino. L’ancien international italien, tout juste libre d’AC Florenz, serait pressenti pour reprendre le flambeau. À 40 ans, Palladino jouit d’une belle réputation tactique et connaît déjà la Serie A. Sa mission : remettre de l’ordre dans l’équipe, redonner confiance à un vestiaire chamboulé et relancer la machine avant la trêve hivernale.
Les défis attendent le successeur
- Relever Atalanta en championnat et viser une place dans le top 6
- Assurer la qualification pour les huitièmes de finale en C1
- Maintenir la philosophie attractive chère à Bergame
- Gérer l’effectif et les jeunes talents du centre de formation
Le regard d’un supporter de Manchester et de Paris
En tant que rédacteur qui suit de près Manchester United, Manchester City et le PSG, je mesure l’importance d’une stabilité tactique et managériale. À Paris, la moindre hésitation sur le banc se paye cash avec la pression médiatique et populaire. À Bergame, l’exigence est différente, mais la quête du beau jeu et de la performance est tout aussi primordiale. Juric n’a pas eu le temps de déployer son plan de jeu, et c’est le signe que le club n’est plus disposé à attendre.
L’Atalanta est un modèle de formation, capable de rivaliser avec les cadors européens sans disposer des mêmes moyens financiers que Manchester City ou le PSG. Pourtant, la patience a ses limites lorsque les défaites s’enchaînent. Demain, Palladino devra démontrer qu’il peut concilier ambition offensive et rigueur défensive, tout en gérant l’euphorie – parfois too much – d’une jeunesse dorée. C’est dans ces moments de tension que se révèlent les vraies qualités d’un coach.
Un tournant pour la Bergame du futur
Ce changement en pleine saison n’est pas un acte anodin : il symbolise la volonté d’Atalanta de poursuivre sa progression en série A et en Europe. Le club lombard ne peut plus se contenter d’un bilan moyen. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer si la maison Nerazzurra sait trouver en interne la stabilité nécessaire ou si elle devra, à nouveau, regarder vers l’extérieur pour retrouver un fil conducteur.

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