Un match fou à la Volkswagen Arena
Hier soir, devant 3 817 spectateurs acquis à sa cause, le VfL Wolfsburg s’est imposé dans un véritable feu d’artifice offensif face à Manchester United (5-2) lors de la 4e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions féminine. Une rencontre riche en rebondissements, placée sous de sombres auspices après la défaite 1-3 concédée une semaine plus tôt à Lyon, mais relancée par une inspiration collective et individuelle hors normes.
Les premières étincelles
Tout avait mal commencé pour les Louves. À la 14e minute, l’ex-Wolvin Fridolina Rolfö, bien servie aux abords du but, trompait Merle Frohms de la tête, profitant d’un manque de réactivité de la défense. Le but encaissé très tôt aurait pu plonger Wolfsburg dans la nervosité, mais les joueuses ont vite répondu présentes.
Le réveil de Wolfsburg
Porté par un public chauffé à blanc, le VfL renversait la vapeur grâce à deux coups de canon de l’internationale néerlandaise Ella Peddemors. D’abord à la 17e minute, après une hésitation de la gardienne mancunienne, puis d’un splendide tir lointain à la 37e minute. À 2-1 avant la pause, on sentait déjà que les Allemandes avaient retrouvé leur détermination.
Une mi-temps électrique
À peine le temps de souffler que Lineth Beerensteyn, encore elle venue des Pays-Bas, égalisait à la 45e+1 d’une frappe imparable. Manchester United tentait de réagir avant la mi-temps et Melvine Malard en profitait à la 45e+2 pour réduire l’écart d’une volée des plus efficaces, ramenant tout le monde à 3-2 avant le retour aux vestiaires.
Le tournant du match
Au retour des vestiaires, c’est Wolfsburg qui reprenait l’initiative. Malgré la sortie sur civière de la capitaine Alexandra Popp (59e), victime d’une entorse du genou, les coéquipières de Popp gardaient le cap. Preuve de leur force mentale : Beerensteyn inscrivait son deuxième but de la soirée à la 65e minute, sur un service millimétré de Lena Lattwein.
La cerise sur le gâteau
En toute fin de rencontre, Vivien Endemann, entrée en jeu quelques minutes plus tôt, confirmait la domination verte et blanche en fusillant la gardienne adverse à la 90e+6. Dans un ultime éclair, elle scellait un score fleuve (5-2) qui en dit long sur le potentiel offensif des Wolfsburg Ladies.
Les protagonistes clés
- Ella Peddemors : auteure d’un doublé, elle a dynamité la défense mancunienne.
- Lineth Beerensteyn : sa présence devant le but a fait la différence.
- Vivien Endemann : entrée décisive pour clore ce spectacle.
- Alexandra Popp : héroïne malheureuse, son entorse inquiète.
Le point sur l’infirmerie
Le coup le plus dur reste sans doute la sortie d’Alexandra Popp. Touchée au genou droit, la capitaine, pilier de l’attaque et figure emblématique du club, a dû quitter ses coéquipières sur civière. Si les examens médicaux à venir s’avèrent rassurants, Wolfsburg conservera un atout de poids pour la phase retour.
Les enseignements tactiques
Du point de vue tactique, Wolfsburg a su alterner pressing haut et transitions rapides. L’animation offensive fluide a mis en difficulté une équipe mancunienne parfois désorganisée. À l’inverse, United a pêché dans ses relances et manqué de réalisme devant le but, malgré le joli coup de Malard en première période.
Course à la qualification
Avec neuf points en quatre matches, Wolfsburg prend seul la tête de son groupe et se place en excellente position pour décrocher un billet pour les huitièmes de finale. Les Louves comptent désormais deux longueurs d’avance sur Manchester United et OL Lyon, qui se sont neutralisés (1-1) dans l’autre rencontre du groupe.
Prochains rendez-vous européens
- 9 décembre : déplacement à Real Madrid.
- 17 décembre : réception de Chelsea FC.
Romain, supporter passionné
En tant que fan de Manchester et de Paris, j’avoue avoir eu le cœur serré en voyant United céder face à des Wolfsburg si entreprenantes. Mais ce spectacle à sept buts, c’est aussi la magie du foot féminin qui s’exprime avec puissance et générosité. Vivement les prochaines journées pour confirmer cette dynamique !
