Timo Werner, autrefois chouchou de Leipzig et buteur prolifique du club, se retrouve à un nouveau carrefour de sa carrière. Malgré quelques apparitions récentes comme remplaçant, la direction sportive du RB Leipzig a clairement laissé entendre que l’attaquant de 29 ans pourrait envisager un départ. Les mots du directeur sportif Marcel Schäfer après la défaite 1-3 contre Leverkusen étaient sans détour : si Werner souhaite davantage de temps de jeu, « il est peut-être temps de se changer ». Une invitation polie à réfléchir à son avenir.
Un parcours en montagnes russes
Le parcours professionnel de Werner illustre bien les aléas du métier : formé et explosif au VfB Stuttgart, il a fait un premier grand saut à Leipzig en 2016 pour 23 millions d’euros, où il est rapidement devenu un serial-buteur. Sa trajectoire l’a ensuite mené à Chelsea pour 53 millions, puis à un retour chez les Roten Bullen pour 20 millions. Pourtant, après ce retour, il n’a jamais vraiment retrouvé la régularité d’antan. Les blessures, les changements d’entraîneur et la concurrence ont pesé sur sa capacité à s’imposer durablement.
Situation actuelle à Leipzig
Cette saison, Werner n’a pas été un titulaire indiscutable. Il a souvent été cantonné à un rôle de remplaçant voire exclu des convocations selon les choix tactiques de l’entraîneur. Cependant, les récents soucis d’effectif l’ont ramené sur le banc puis sur la pelouse en fin de match contre Leverkusen, preuve que le club continue de compter sur lui comme option. Son contrat, bien rémunéré, court jusqu’à la fin de la saison, ce qui complique les décisions mais offre aussi une marge de manœuvre aux deux parties.
Le message de Schäfer : respect des contrats, mais ouverture au départ
Marcel Schäfer a tenu à être précis : Werner a toujours été professionnel et exemplaire, et s’il choisit de rester, il continuera à être pleinement intégré au projet. Mais la porte reste ouverte si le joueur souhaite plus de minutes. Cette posture équilibrée est un signe de respect envers un joueur qui a marqué l’histoire du club (113 buts en 216 matchs), tout en reconnaissant la nécessité pour Werner de privilégier son temps de jeu à l’approche d’étapes importantes pour sa carrière.
La MLS en toile de fond ?
Parmi les options évoquées, un départ vers les États-Unis attire l’attention : les San José Earthquakes de la MLS auraient manifesté de l’intérêt pour Werner. Pour un joueur de son profil, la MLS représente une piste crédible : un championnat compétitif mais moins intense physiquement que les grands d’Europe, des conditions de vie attractives et la possibilité d’être une figure d’équipe immédiatement. Ce type de destination séduit souvent des joueurs cherchant à relancer leur carrière tout en découvrant un nouveau cadre.
Pour et contre d’un départ en MLS
Quelles autres options pour Werner ?
Au-delà de la MLS, plusieurs scénarios sont plausibles. Un prêt dans un club européen où il retrouverait la confiance et la régularité, une vente définitive vers un championnat intermédiaire (Italie, Espagne, ou retour en Premier League) ou rester à Leipzig et batailler pour retrouver sa place. Le marché hivernal est souvent propice à des décisions rapides : clubs en quête d’un attaquant expérimenté pourraient considérer Werner comme une solution immédiate.
Impacts pour RB Leipzig
Sportivement, laisser partir Werner signifierait un pari sur d’autres options offensives et sur la capacité du club à faire évoluer son système sans lui. Financièrement, le club doit aussi peser la valeur réelle d’un joueur au salaire conséquent mais qui peut servir de joker en cas de besoin. Surtout, il s’agit d’une question d’image : comment le club gère-t-il un historique buteur qui n’est plus dans sa dynamique la plus forte ? Jusqu’ici, Leipzig semble privilégier l’équilibre entre respect du contrat et réalités sportives.
Et pour la sélection ?
Si Werner vise toujours une place dans la sélection nationale, le temps de jeu sera déterminant. Rester sur le banc à Leipzig réduirait ses chances, tandis qu’un transfert garantissant des minutes renforcerait ses arguments. À 29 ans, il n’est ni dans la dernière ligne droite ni au début d’une carrière : les choix faits cet hiver pourraient bien déterminer les prochaines saisons.
Points à surveiller
En tant que supporter passionné qui suit les championnats du monde entier, j’observe ce dossier avec intérêt. Werner reste une valeur sûre en terme d’expérience et de capacité à marquer, mais le temps presse pour retrouver un rôle central. Les semaines à venir, entre rumeurs et décisions, seront déterminantes pour la suite de sa carrière.

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