Les règles du tirage et les enjeux pour les nations britanniques
Le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026 aura lieu le 5 décembre à Washington. Pour la première fois, le Mondial réunira 48 équipes réparties en 12 groupes, chaque groupe devant contenir un représentant de chacun des quatre chapeaux, dans la mesure du possible. Les contraintes de confédération pèsent fortement sur la construction des groupes : FIFA limite la présence de plusieurs équipes d’une même confédération dans un groupe, sauf pour l’UEFA qui comptera 16 représentants et impliquera donc forcément que quatre groupes accueillent deux sélections européennes.
Composition probable des chapeaux et incidence pour l’Angleterre
Dans le chapeau 1 figurent des têtes d’affiche et des pays hôtes (États-Unis, Mexique, Canada) ainsi qu’un certain nombre de nations classées très haut. L’Angleterre se trouve dans un chapeau qui l’empêche d’affronter certaines têtes d’affiche mais la logique des pots fait qu’elle risque fortement de tomber sur un adversaire sud-américain en pot 2. Statistiquement, Colombie, Uruguay et Équateur ressortent comme des possibilités réalistes — chacune autour de 11 % — ce qui revient à dire qu’il y a environ une chance sur trois qu’un représentant de la CONMEBOL soit pioché pour défier les Three Lions.
Le chapeau 3 contient plusieurs nations de la CONCACAF et d’autres confédérations : Panama apparaît comme l’adversaire le plus probable dans cette catégorie pour l’Angleterre, avec environ 10 % de probabilité. Rappel : l’Angleterre avait déjà croisé la route de Panama lors du Mondial 2018, d’où une petite inquiétude côté sélection quant à connaître un rival familier mais retors.
Scénarios de groupe pour l’Angleterre
Pourquoi un tirage contre l’Amérique du Sud inquiète (ou excite)
Affronter la Colombie, l’Uruguay ou l’Équateur est synonyme d’adversaires techniquement solides, habitués aux joutes rugueuses et aux ambiances hostiles. Pour l’Angleterre, habituée à imposer son jeu face à des équipes moins physiques, ces confrontations exigent une préparation tactique pointue, surtout sur la transition et la gestion des contre-attaques. Les atouts anglais — pressing coordonné, qualité individuelle au milieu et devant — devront s’adapter face à des blocs souvent compacts et des équipes rapides en contre.
Le rôle du pot 3 : Panama, un classique à ne pas sous-estimer
Panama a déjà prouvé qu’une équipe apparemment modeste peut poser problème au sommet mondial si elle s’appuie sur une défense compacte, un jeu direct et une grande combativité. Pour l’Angleterre, rejouer cette équipe huit ans après 2018 rappelle que chaque match de phase de groupes peut se transformer en piège si l’on prend l’adversaire de haut. Le style de Panama — solide sur les seconds ballons et dangereux sur CPA — impose de soigner les phases arrêtées et la finition.
Pot 4 : diversité et aléas
Le dernier pot est le plus imprévisible. Ghana, Cap-Vert, Jordanie ou Nouvelle-Zélande ont des profils très différents : le Ghana combine puissance physique et profondeur d’effectif, le Cap-Vert s’appuie sur une organisation défensive séduisante, la Jordanie mise sur la rigueur tactique, et la Nouvelle-Zélande est une équipe bien rodée pour les tournois. Chacune de ces nations pose un type de problème différent à l’Angleterre. Le calcul des probabilités montre que certaines combinaisons sont exclues lorsque des équipes du même continent se retrouvent déjà dans le groupe.
Qu’en est-il de l’Écosse et des autres nations britanniques ?
La situation écossaise est nettement différente. La logique de tirage leur donne une chance non négligeable d’affronter une grande nation du pot 1 comme l’Allemagne (≈13 %), ce qui aboutirait à un groupe très relevé. En pot 2, l’Afrique est une source probable de complications : Sénégal et le Maroc (≈15 % chacun) sont des adversaires puissants et entraînent des dynamiques très compétitives en match unique. Enfin, pour le pot 4, les probabilités placent les vainqueurs des barrages inter-confédéraux ou des nations africaines secondaires comme candidats plausibles.
Et pour le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ?
Leur place au Mondial dépendra d’abord des barrages en mars, mais le tirage du 5 décembre déterminera leurs adversaires potentiels si elles se qualifient. Les probabilités montrent une forte possibilité d’être groupées avec un pays hôte (États-Unis, Mexique, Canada) en pot 1 : Canada et Mexique autour de 20 %, États-Unis 19 %. En pot 2, des nations asiatiques telles que le Japon, l’Iran, la Corée du Sud ou l’Australie ont des chances non négligeables (≈12 % chacune). En pot 3, plusieurs équipes africaines comme l’Égypte, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, la Tunisie ou l’Afrique du Sud présentent des probabilités élevées (≈11 %), rendant compte d’une variété de profils qui pourraient compliquer la tâche des petites nations britanniques.
Préparation anglaise : où porter les efforts ?
Pour moi, en tant que passionné qui observe tous les championnats, l’Angleterre doit anticiper trois axes de travail si elle veut dominer sa phase de poules : intensifier la préparation physique pour tenir face à des équipes sud-américaines percutantes, travailler les phases arrêtées défensives et offensives (la clé contre des équipes compactes comme Panama), et tester des solutions tactiques pour neutraliser les transitions rapides. Le staff devra aussi garder une flexibilité dans les choix de sélection pour faire face aux différentes humeurs de la compétition — altitude, climat nord-américain et calendrier serré.
Le tirage est un mélange d’aléa et de logique : les chiffres indiquent des tendances mais ne dictent pas le résultat. L’Angleterre partira favori dans bon nombre de ses profils de groupes probables, mais rien n’est acquis — et les souvenirs de tournois passés montrent que la préparation mentale et le degré d’exigence font souvent la différence sur la pelouse.

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