Un match plus laborieux qu’attendu
Malgré une impressionnante domination territoriale, les Three Lions ont peiné à trouver la faille face à l’outsider andorran. Installée dans le stade de l’Espanyol Barcelone, l’équipe de Thomas Tuchel affrontait Andorre, 173e au classement FIFA et rarement inquiétante sur le papier. Pourtant, la rencontre s’est révélée plus accrochée que prévu : 90 % de possession balle, un onze remanié et une équipe andorrane courageuse qui n’a pas hésité à défendre en bloc.
Un 1-0 miraculeux signé Kane
Le seul but de la soirée est venu de la patte glissante d’Harry Kane à la 61e minute. Servi dans la surface, le capitaine anglais n’a laissé aucune chance au gardien après un service millimétré. Ce troisième but en trois matches qualificatifs confirme son sens du geste décisif, même si son influence sur le jeu est restée limitée par une construction trop prévisible et un manque d’espaces.
La frustration de Tuchel
À la mi-temps, le score restait vierge et le public n’a pas hésité à manifester son agacement par des sifflets nourris. Sur la ligne de touche, l’ancien entraîneur du Bayern Munich est apparu particulièrement exaspéré. Entre gestes amples et consignes criées, il a sommé ses troupes d’accélérer le rythme, de varier les trajectoires et de se montrer plus tranchantes en zone de finition. Cette colère témoigne de sa volonté de solder tout manque d’ambition, même contre un petit poucet.
Premiers enseignements tactiques
Pour ce troisième rendez-vous sous ses ordres, Tuchel a opté pour un 4-2-3-1 offensif, plaçant Jude Bellingham et Bukayo Saka derrière Kane, épaulés par Mason Mount et Phil Foden sur les ailes. Ce schéma visait à exploiter la vitesse et la technique individuelle, mais Andorre a compensé en maintenant un bloc bas compact et en contrant sans relâche.
- Possession stérile : 90 % de possession, très peu d’occasions nettes.
- Transitions ratées : la construction trop longue a annihilé les contres.
- Pressing tardif : l’équipe a manqué d’agressivité dans le premier pressing.
Les joueurs clés du soir
- Harry Kane : toujours décisif malgré une influence limitée.
- Jude Bellingham : moteur du milieu, omniprésent, mais en panne d’inspiration.
- Jordan Henderson : titularisé après 18 mois d’absence, il a apporté son expérience et son sens de la couverture.
- Pau Babot : milieu défensif d’Andorre et joueur de cinquième division allemande, il a livré un match de haute intensité.
- Guillaume Silvain Lopez : attaquant d’Andorre, son tir à la 75e minute a frôlé l’égalisation.
Le groupe K toujours sous contrôle
Grâce à cette victoire poussive, l’Angleterre totalise neuf points en trois matches et s’empare logiquement de la tête du groupe K, devant l’Albanie, la Lettonie et la Serbie. Cette série sans fausse note renforce la confiance du vestiaire, mais met aussi en lumière les failles du collectif, qui devra monter en puissance face à des adversaires plus coriaces.
Prochain défi en Serbie
Le prochain rendez-vous dans ce marathon qualificatif se jouera sur le terrain serbe. Plus de public hostile, un climat différent et une équipe qui reste sur un succès contre la Lettonie : la tension sera à son comble. Thomas Tuchel devra corriger le tir et trouver le bon équilibre tactique pour éviter de revivre une prestation aussi laborieuse. Pour Romain, passionné du ballon rond, c’est déjà le match à ne pas manquer pour jauger la vraie dimension de cette Angleterre nouvelle version.