Un 2-0 laborieux face au plus faible adversaire
Avant le coup d’envoi, Thomas Tuchel avait affiché ses ambitions : « Wir wollen einen klaren, ungefährdeten Sieg sehen ». Pourtant, face à la 174e nation mondiale, Andorre, l’Angleterre n’a jamais trouvé de rythme effréné. Un premier but inscrit contre son camp par Christian García à la 25e minute et un deuxième signé Declan Rice à la 67e ont suffi à boucler le score, mais loin de rassasier les attentes du public et des médias.
La presse britannique ne décolère pas
Malgré un parcours sans faute en phase de qualification – quatre victoires et aucun but encaissé – les tabloïds n’ont pas manqué de critiquer la prestation des Three Lions. Pour The Sun, « Nach fünf Spielen unter Tuchel fällt es schwer, etwas Positives über eine englische Mannschaft zu sagen ». Quant à la Daily Mail, elle décrit une équipe « langweilig und schwerfällig », un comble pour le pays qui a inventé ce sport.
Des critiques sévères dès le premier échec
Le scepticisme n’est pas né samedi soir. Déjà lors du match amical de juin contre le Sénégal (1-3), la presse anglaise avait jugé l’équipe « gedemütigt », « verprügelt » et « blamiert ». Ces insultes médiatiques ont laissé des traces : chaque performance jugée insuffisante est désormais scrutée à la loupe, et l’ombre de Pep Guardiola plane toujours sur le banc de Manchester City.
Le paradoxe des statistiques
- 4 victoires en 4 matches de qualification
- 0 but encaissé
- 6 points d’avance sur les poursuivants dans le groupe K
- Classement FIFA d’Andorre : 174e
Sur le papier, tout va bien. Les chiffres démontrent une organisation défensive solide et une efficacité dans la gestion des matches. Pourtant, ces bilans chiffrés ne masquent pas l’absence d’inspiration offensive et la mollesse affichée dans la circulation du ballon.
Harry Kane, capitaine en berne
Le premier but est né d’un malheureux coup de tête de l’arrière central Christian García, après un centre anodin. Aucune trace de la patte de Harry Kane, pourtant désigné capitaine et fer de lance offensif. Le numéro 9, aligné 90 minutes, a multiplié les appels, mais ses réelles occasions ont été rares. Un constat amer pour un joueur dont l’efficacité en club fait toujours rêver les fans de Manchester United.
L’opinion tranchée de The Sun et de la Daily Mail
Le ton est sévère :
- The Sun évoque un manque de « grundlegender Begeisterung » et déplore « keine kreativen Impulse ».
- La Daily Mail raille une équipe qui fait regretter « la Premier League et ses spectacles flamboyants ».
Les deux titres s’accordent sur un point : l’Angleterre reste un mastodonte par le nom et l’histoire, mais la magie tarde à revenir sous la houlette de Tuchel.
Les enjeux pour la suite de la phase qualificative
Prochain rendez-vous : un déplacement en Albanie, suivi de la réception de la Macédoine du Nord. Si l’Angleterre parvient à s’imposer sans briller, elle validera son ticket pour la phase finale. Mais en cas de contre-performance, la pression médiatique pourrait devenir insoutenable, surtout à quelques mois du début du Mondial.
Tuchel : entre exigence et pragmatisme
Le sélectionneur allemand est reconnu pour son sens tactique et sa rigueur. Toutefois, sa philosophie de contrôle et de structures fixes s’oppose parfois aux attentes britanniques, habituées à un football plus vertical et flamboyant. Même s’il enchaîne les succès, Tuchel doit désormais prouver qu’il peut aussi séduire le public, emballer l’Oval Office de Wembley et redonner de l’éclat à une sélection en quête de renouveau.
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