7 juin 2025

Vous n’allez pas croire comment le Groenland a humilié la sélection danoise à Flensburg !

Ce vendredi à Flensburg, une rencontre insolite a retenu mon attention : l’équipe nationale de football du Groenland s’est imposée 4-3 face à une sélection de la minorité danoise du Schleswig-Holstein. En tant que fervent observateur de tous les championnats, du Parc des Princes à Old Trafford, j’ai été particulièrement séduit par cette opposition qui mêle enjeux sportifs et portée symbolique.

Un contexte géopolitique unique

Le Groenland, plus grande île du monde, appartient politiquement au royaume du Danemark tout en se situant géographiquement en Amérique du Nord. Son association de football, le Kalaallit Arsaattartut Kattuffiat (KAK), ambitionne de devenir le 42e membre de la Concacaf. Cette perspective explique les déplacements de la sélection, encore exclue des compétitions officielles de la FIFA et de l’UEFA.

  • Statut actuel : pas de statut officiel en tant que membre d’un continent sportif.
  • Objectif : intégrer la Concacaf, afin de disputer à terme des éliminatoires officielles.
  • Dossier déposé : en mai 2024 auprès de la fédération nord-américaine et caribéenne.

En attendant l’aval de la Concacaf, les Groenlandais multiplient les rencontres amicales pour se forger une expérience et se faire connaître sur la scène internationale.

Le match à Flensburg : récit et enseignements

Le choix de Flensburg n’est pas anodin : cette ville frontalière accueille une importante minorité danoise, à laquelle appartient la sélection adverse. La rencontre s’est déroulée dans un esprit quasi international :

  • Affluence enthousiaste et ambiance chaleureuse,
  • Style de jeu engagé, mêlant techniques nordiques et grinta danoise,
  • Arbitrage respectueux, même si l’enjeu restait amical.

Après une ouverture du score rapide des locaux, le Groenland a su renverser la vapeur. Les buts ont été marqués comme suit :

  • 1er but flensbourgeois à la 12e minute.
  • Égalisation groenlandaise à la 25e minute, sur une frappe lointaine.
  • Deuxième but du Groenland juste avant la mi-temps, grâce à un coup franc millimétré.
  • Retour de la sélection danoise à 2-2 en début de seconde période.
  • Troisième et quatrième réalisations groenlandaises dans le dernier quart d’heure.

Ce match riche en rebondissements a mis en lumière l’état d’esprit combatif des joueurs venus du Grand Nord.

Un challenge sportif permanent

Privés de calendrier officiel, les Groenlandais doivent composer avec peu de rencontres de haut niveau. Afin d’entretenir leur cohésion et leur progression, ils se sont illustrés récemment :

  • 1-1 contre la réserve de Silkeborg IF, finaliste de la Coupe du Danemark.
  • Prochain rendez-vous : un match amical face au TSV Kropp, club de Landesliga.
  • Programme prévu dans le sud du Danemark et en Allemagne du Nord.

Cet itinéraire permet au sélectionneur, le Danois Morten Rutkjaer, de maintenir la condition physique de ses joueurs tout en évaluant différents profils pour l’avenir.

Dimension symbolique et identité

Au-delà du spectacle, cette victoire à Flensburg revêt une portée culturelle forte. Pour les habitants du Groenland, le football devient un vecteur d’émancipation :

  • Fierté nationale : représenter une terre isolée sur une pelouse étrangère.
  • Visibilité internationale : se faire reconnaître comme future puissance émergente.
  • Lien avec la diaspora groenlandaise au Danemark et en Europe du Nord.

Le team manager de la sélection locale, Kaj Andersen, souligne le caractère « international » de ce type de rencontres, même si elles ne sont pas officiellement sanctionnées par la FIFA. Cette ambition de survie et de développement séduit autant qu’elle intrigue.

Le regard de Romain, passionné de foot

Suivant de près les performances du PSG comme de Manchester United, je perçois dans cette aventure groenlandaise un souffle nouveau pour le football. Alors que nos clubs habituels se disputent les trophées, le Groenland écrit son histoire pas à pas, match après match. Leur soif de reconnaissance et leur capacité à s’organiser sans le soutien direct d’une grande confédération me rappellent combien le football reste un sport universel, capable de rapprocher des peuples et des cultures éloignés.

En attendant la décision de la Concacaf, je garderai un œil attentif sur le parcours de ce « petit » pays aux ambitions XXL. Car au fond, le ballon rond doit toujours servir à réunir, à faire rêver et à porter haut les couleurs de territoires que l’on croyait hors du grand jeu.