Un final haletant sur la Kaiserlinde
Le 26 mai 2025 restera à jamais gravé dans la mémoire des supporters du 1. FC Heidenheim. Opposés au SV Elversberg lors du match retour de la “Zwergen-Relegation”, les Rot-Blau ont décroché leur maintien en Bundesliga de la manière la plus spectaculaire qui soit : un but au bout du temps additionnel pour l’emporter 2-1 et s’offrir le dernier billet pour l’élite.
Contexte et enjeux de la “Zwergen-Relegation”
Depuis la réintroduction de la confrontation entre le 16e de Bundesliga et le 3e de 2. Bundesliga en 2009, l’avantage est clairement du côté de l’équipe de première division. Sur 17 affrontements, seuls trois ont vu le promu l’emporter. Heidenheim, champion surprise en 2. Bundesliga la saison précédente, devait cette fois se battre pour conserver son statut. De son côté, Elversberg, petit poucet issu de la ville de Spiesen-Elversberg, rêvait de réaliser un exploit historique et d’accéder à la Bundesliga pour la première fois.
- Match aller : 2-2 à Heidenheim
- Stade retour : Stadion an der Kaiserlinde (9 200 spectateurs)
- Heure du coup d’envoi : 20h30 (heure locale)
- Affluence : stade complet, ambiance survoltée
Première période : Heidenheim prend l’avantage
Le match démarre tambour battant. À la 5e minute, Marvin Pieringer s’illustre déjà, manquant de peu l’ouverture du score. Mais c’est Mathias Honsak qui frappe le premier : à la 9e, l’attaquant autrichien profite d’un centre millimétré de Leo Scienza pour inscrire le 1-0 d’une frappe imparable. Le but libère les esprits des locaux, qui multiplient ensuite les incursions dans la surface adverse.
Malgré cette domination initiale, Elversberg ne tarde pas à réagir. À la 18e, la blessure de Semih Sahin contraint Horst Steffen à un premier changement : Carlo Sickinger entre en jeu. Cette modification n’empêche pas les visiteurs de rééquilibrer la rencontre, et à la 31e, le capitaine Robin Fellhauer ajuste la défense heidenheimoise pour ramener les siens à hauteur (1-1).
Jusqu’à la pause, les deux formations rivalisent d’intensité. Heidenheim manque un penalty oublié par l’arbitre, tandis qu’Elversberg obtient une occasion en or, mais le tir de Tom Zimmerschied passe à côté. Les vingt premières minutes de chaque période auront ainsi été dévolues à un pressing mutuel et à une lutte sans merci au milieu de terrain.
Déroulement de la seconde mi-temps et retournement de situation
Au retour des vestiaires, Heidenheim croit marquer dès l’entame : à la 47e minute, Fisnik Asllani trouve le chemin des filets, mais le but est annulé pour une position de hors-jeu très litigieuse. Cette décision du VAR offre un sursis inespéré aux visiteurs, qui poussent de plus en plus fort.
Malgré un volume de jeu supérieur, Elversberg ne parvient pas à concrétiser sa domination. La défense heidenheimoise, bien organisée autour de l’expérimenté Marc Schnatterer, tient bon et repousse plusieurs assauts, dont une tête de Zimmerschied détournée miraculeusement sur la ligne.
De son côté, Heidenheim attend son moment et se montre dangereux en contre. À la 67e, Luca Kerber manque une belle opportunité, mais c’est finalement Leo Scienza qui, d’une reprise astucieuse à la 90e +5, envoie le ballon au fond des filets d’une frappe décroisée. Le but, survient comme un coup de tonnerre, provoquant l’explosion de joie des supporteurs et le désarroi total des joueurs d’Elversberg.
Les hommes clés de la soirée
- Mathias Honsak : auteur de l’ouverture du score, il a su se montrer décisif et inspiré.
- Leo Scienza : héros inattendu, il offre le maintien à son équipe dans les dernières secondes.
- Marc Schnatterer : capitaine de l’ombre, il a dirigé la défense avec brio.
- Fisnik Asllani : buteur invalidé par le VAR, il a tout de même pesé sur la défense adverse.
Réactions d’après-match
À l’issue de la rencontre, Nils-Ole Book, directeur sportif d’Elversberg, a salué la performance de son équipe : « Nous étions clairement la meilleure équipe sur le terrain, mais un seul contre a suffi à sceller notre sort. Il faudra digérer cette défaite, car nous méritions ce miracle. »
De son côté, le coach de Heidenheim, Frank Schmidt, a tenu à souligner la ténacité de son groupe : « J’ai toujours cru en mes joueurs. Ils ont ce mental de guerriers, capable de tenir jusqu’au bout. Ce but de Scienza est le symbole de notre force collective. »
Pour Heidenheim, c’est une nouvelle saison en Bundesliga qui se profile, avec la certitude d’avoir frissonné jusqu’au bout. Quant à Elversberg, la déconvenue est immense, mais la saison reste historique : montée de la Regionalliga à la porte de l’élite en deux ans. Romain, passionné de football et chroniqueur pour votre blog, suivra avec attention le parcours futur de ces deux clubs, véritables symboles de la magie de la Relégation en Allemagne.