Une bataille juridique pour conserver Rodrigues à la tête de la CBF
Le 16 mai 2025, le comité exécutif de la Confédération brésilienne de football (CBF) a déposé un recours auprès du Tribunal supérieur fédéral, contestation majeure à la suite de la décision d’un tribunal de Rio de Janeiro ordonnant la destitution immédiate d’Ednaldo Rodrigues, président récemment réélu de l’instance. Cette procédure intervient quelques jours seulement après l’annonce de l’arrivée de l’Italien Carlo Ancelotti au poste de sélectionneur de la Seleção, plongeant le football brésilien dans une crise sans précédent.
Les motifs et le contenu du recours
Selon l’AFP, l’appel du comité exécutif s’appuie avant tout sur la « violation directe de l’ordre constitutionnel » qu’aurait représentée la décision du juge Gabriel de Oliveira Zefiro. Celui-ci avait déclaré le contrat de Rodrigues invalide, pointant du doigt la signature d’Antonio Carlos Nunes de Lima, jugé « mentalement inapte » à approuver le document.
Dans sa requête, la CBF demande notamment une suspension provisoire de l’ordonnance de Rio, afin de bloquer la tenue d’élections anticipées et d’empêcher la prise de fonctions de l’intérimaire Fernando José Sarney, qualifié de « nomination illégale ». Les avocats de l’instance arguent que ce contexte risquerait d’entraîner des sanctions internationales contre la Seleção, déjà engagée dans la préparation de ses prochains rendez-vous sportifs.
Antécédents récents et tensions internes
Ednaldo Rodrigues, 71 ans, avait été réélu fin mars à l’unanimité par l’assemblée générale de la CBF, après le retrait de la candidature de Ronaldo, triple Ballon d’Or et ancien « Fenômeno ». Cette réélection a renforcé son autorité, après une période trouble en 2023, marquée par une suspension décidée en justice pour « irrégularités » lors du scrutin de 2022. Finalement réintégré sous la pression de la FIFA, qui menaçait de disqualifier le Brésil des compétitions internationales, Rodrigues semblait avoir retrouvé des couleurs.
Pourtant, moins de deux mois plus tard, l’affaire revient sur le devant de la scène judiciaire. La CBF affirme que l’un des signataires du contrat n’avait pas la capacité juridique nécessaire, insinuant une possible falsification. De son côté, Rodrigues assurait, lors du Congrès de la FIFA à Asuncion, que Nunes de Lima avait apposé sa signature « en toute conscience ».
Risques de sanctions et impact sur la Seleção
En tant que passionné de football mondial, je mesure l’ampleur des conséquences possibles pour la Seleção. Un litige prolongé pourrait non seulement retarder l’installation d’Ancelotti, mais aussi compromettre la participation du Brésil aux compétitions officielles. Les menaces de sanctions de la FIFA pèsent déjà, et tout nouveau retard administratif exposerait le Brésil à des suspensions ou à des restrictions sportives.
Pour les supporters de la Seleção, tout comme pour nous, fans de Manchester United et du Paris Saint-Germain, l’incertitude autour de la CBF crée un climat anxiogène. Dans un moment où les grands clubs parisiens et mancuniens se positionnent pour recruter des talents brésiliens, une instabilité de la fédération pourrait influencer les négociations de transfert et la préparation des joueurs nationaux.
Agenda décisif pour la fin mai
- 25 mai 2025 : organisation des nouvelles élections à la CBF, selon l’intérimaire Fernando José Sarney.
- 26 mai 2025 : prise de fonction officielle de Carlo Ancelotti à la tête de la Seleção.
- Fin mai – début juin : décision du Tribunal supérieur fédéral sur la suspension de la destitution de Rodrigues.
Enjeux pour l’avenir du football brésilien
Cette crise rappelle que la bonne gouvernance des instances nationales est aussi cruciale que les performances sur le terrain. Pendant que Manchester United se prépare à conclure sa saison en Premier League et que le PSG vise un nouveau sacre en Ligue 1, le Brésil affronte un défi institutionnel majeur. Le résultat de ce face-à-face judiciaire pourrait dessiner l’avenir de la Seleção et, par extension, influer sur le marché des transferts et la disponibilité des stars brésiliennes pour les grands clubs européens.