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Vous ne devinerez jamais comment Tony Bloom prépare la chute de Celtic et Rangers !

En tant que passionné de football qui suit chaque week-end les exploits de Manchester et de Paris, j’observe avec fascination l’initiative de Tony Bloom à Hearts. Son entrée au capital pour près de 10 millions de livres pourrait bien ébranler le règne presque séculaire de Celtic et de Rangers en Écosse.

Le poids du duopole Celtic-Rangers

Depuis plus de trois décennies, le championnat écossais tourne à vide derrière les deux géants de Glasgow. Grâce à leurs budgets colossaux, ils raflent titres, coupes et parts télévisuelles, laissant leurs rivaux jouer les rôles d’accessoires. Chaque saison, la lutte pour la deuxième place devient parfois plus spectaculaire que la bataille pour le titre. Pourtant, un vent de changement souffle à Édimbourg.

L’apport décisif de Tony Bloom

En juin 2025, Tony Bloom, propriétaire de Brighton & Hove Albion, prend 29 % du capital de Heart of Midlothian pour 9,86 millions de livres. Loin des projets tape-à-l’œil, Bloom mise sur l’analyse pointue et la patience stratégique. Sa réussite en Angleterre, où il a hissé Brighton de la League One à une qualification pour l’Europe, et en Belgique, où il a redressé Royale Union Saint-Gilloise, parle pour lui.

Outre les fonds, Bloom apporte Jamestown Analytics, la filiale spécialisée issue de son ancien opérateur de paris Starlizard. Grâce à ses algorithmes, Hearts devient le premier club écossais à s’appuyer sur des données avancées pour :

Union Saint-Gilloise : le plan en action

Le modèle belge illustre ce que Bloom peut accomplir. Arrivé en 2018, il a propulsé Union SG de la D2 à une victoire en championnat en 2023, face à Anderlecht et Club Brugge. En ciblant des joueurs mal évalués (Deniz Undav, Teddy Teuma, Christian Burgess), l’équipe a généré plus de 30 millions d’euros de plus-values en transferts, tout en maintenant un effectif compétitif.

Cette success story repose sur :

À Édimbourg, le même schéma commence à se dessiner.

Un début de saison prometteur

Après huit journées, Hearts caracole en tête de la Premiership, invaincu et cinq points devant son plus proche poursuivant. L’emblématique derby d’Édimbourg s’est soldé par une victoire tardive, et l’équipe a aisément dominé Kilmarnock. Sous les ordres de Derek McInnes, l’équilibre entre rigueur défensive et audace offensive rappelle, pour un fan de Manchester, la philosophie des équipes modernes qui misent sur la possession et la transition rapide.

Ce nouveau visage de Hearts s’appuie sur :

Recrutements ciblés et flair analytique

Le mercato estival a confirmé la main de Bloom. Les dirigeants ont fouillé les championnats moins exposés (Islande, Estonie, D2 norvégienne, basses divisions italiennes), séduits par le profil sous-côtés de plusieurs joueurs :

Le joyau de ce mercato reste le milieu brésilien Ageu, décrit par McInnes comme un « game-changer ». En privilégiant les profils au potentiel de revente, Hearts assure sa viabilité financière tout en renforçant son niveau de jeu.

Impacts sur le championnat et l’Europe

Au-delà du duel avec Celtic et Rangers, Bloom vise à rehausser la réputation de tout le football écossais. La baisse du coefficient UEFA oblige désormais le champion à gagner deux tours préliminaires pour atteindre la phase de groupes de la C1. Hearts ambitionne de changer la donne :

En terminant premier ou deuxième, Hearts contribuera à améliorer ce coefficient, un enjeu crucial pour tous les clubs du pays.

Vers une nouvelle ère en Écosse

Cassant l’idée que seul un investissement massif peut faire vaciller l’Old Firm, Tony Bloom impose une pédagogie du résultat par l’intelligence. Entre data, scouting affuté et stabilité de l’encadrement, Hearts écrit une page qui pourrait inspirer d’autres clubs européens. Pour un amateur de foot comme moi, habitué à vibrer pour les victoires de Manchester et de Paris, ce tournant en Écosse mérite une attention toute particulière : le football change, et Hearts en est le symbole.

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